Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders, a repris ses consultations multiformes avec différents acteurs de la vie sociale, économique et politique de la Côte d'Ivoire tant sur le plan national que sur le plan local. Il importe pour le Chef de la Mission de soutenir toutes les actions pour que le dialogue républicain se réalise, en dépit de ce qui peut être présenté, à tort ou à raison, comme des divergences. La stratégie basée sur l'écoute, la patience, le rétablissement de la confiance, l'humilité permet d'avoir des échanges francs et constructifs avec tous les protagonistes. La mission que M. Koenders a effectuée à l'ouest de la Côte d'Ivoire entre le 29 et le 30 mai 2012 à la faveur de la Journée des Casques Bleus et la 23ème édition des Journées des Nations Unies (JNU), a été l'occasion pour lui de se rendre à Duékoué et à Taï. Il a réaffirmé l'engagement de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) concernant la question des réfugiés, leur retour en Côte d'Ivoire et le renforcement de la coopération avec les forces de sécurité de Côte d'Ivoire, surtout à la frontière avec le Libéria et la protection des civils. Sur les questions des droits de l'homme, de justice équitable et de sécurité, son message milite en faveur de la recherche de la vérité et du bien-être pour les populations. Concernant le volet sécuritaire, le programme de collecte d'armes en cours sur l'étendue du territoire à l'initiative de la Commission nationale de lutte contre la prolifération illicite d'armes de petits calibres, Com Nat-ALPC, et soutenu par la mission onusienne, se poursuit. A son rythme. La confiance s'installe entre ceux qui ont à charge ce processus et leurs cibles. La confiance qu'il a fallu reconstruire au fils des jours, des semaines, des mois s'avère être un élément fondateur dans ce processus de reconstruction. Ceux qui ont pris les armes pour des raisons diverses attendent d'avoir une certaine visibilité quant à leur réinsertion, leur prise en compte dans un programme lisible. Le gouvernement ivoirien a d'ailleurs décidé de mettre en œuvre un nouveau programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). « A partir du 15 juin, nous allons faire le recensement des jeunes ex-combattants, toutes catégories confondues afin de proposer des programmes concrets ». Etape importante avec la reforme du secteur de sécurité, qui s'inscrit dans un contexte post-crise sous-tendu par les impératifs de la réconciliation nationale, la reconstruction et la stabilisation de l'environnement sécuritaire national. Autre pan attendu, le renforcement du dialogue républicain amorcé en avril dernier à Bassam entre l'opposition et le pouvoir. Une ébauche de cadre de travail a été proposée et les différentes parties prenantes sont résolues à affiner ses contours pour que ce dialogue prenne le dessus sur toute autre considération. En toute responsabilité. Elles l'ont encore démontré la semaine écoulée à la faveur de l'audience accordée par le Premier Ministre ivoirien, Jeannot Ahoussou Kouadio, au Front Populaire Ivoirien, FPI, conduit par son président par intérim, Miaka Ouretto. L'ONUCI déploiera tous les moyens en sa possession pour soutenir toutes initiatives concourant à la consolidation de la démocratie dans ce pays et apporte également un concours, selon ses moyens, concernant la stabilité de la sous-région. C'est dans ce cadre que le siège de la mission onusienne a abrité jeudi 7 juin, la réunion de haut niveau regroupant les Nations Unies, l'Union Africaine, la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et les partenaires au développement sur, entre autres questions, la préservation et de défense de l'unité et de l'intégrité territoriale du Mali.