SRSG KOENDERS PRÉSENTE UNE COMMUNICATION SUR L’AFRIQUE ET LA SOLUTION LIBÉRALE

5 mar 2012

SRSG KOENDERS PRÉSENTE UNE COMMUNICATION SUR L’AFRIQUE ET LA SOLUTION LIBÉRALE

Abidjan, le 05 mars 2012... Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders, a présenté samedi 3 mars 2012 à Abidjan, une communication sur le thème, « L'Afrique, la solution libérale », lors de la 7ème Conférence organisée par l'Alliance des Libéraux et Démocrates pour l'Europe, le Pacifique, l'Afrique et les Caraïbes (ALDEPAC) en collaboration avec la République de Côte d'Ivoire.

M. Koenders a salué l'initiative de l'ALDEPAC, qui vient ainsi partager son expérience en vue du renforcement de la démocratie en Côte d'Ivoire ainsi que la gestion de la transition et de la réconciliation. Ces aspects, selon le chef de la mission onusienne, font partie des priorités du gouvernement ivoirien et de la communauté internationale dans leurs efforts d'accompagnement du processus de paix durable en Côte d'Ivoire. « Le soutien continu de la communauté internationale à la Côte d'Ivoire en ce moment précis est essentiel », a estimé le chef de l'ONUCI, qui est revenu sur le rôle capital des opérations de maintien de la paix dans ce processus.

Le chef de l'ONUCI a souligné que, lors de sa dernière présentation aux membres du Conseil de sécurité, il avait fait mention des progrès notables réalisés avec les signaux d'un retour rapide à la normalité et avec une économie en voie de prospérer, de la tenue des élections législatives dans un environnement général relativement pacifique et la situation sécuritaire en phase d'amélioration. « Suite à la crise postélectorale, le peuple ivoirien a réalisé un changement politique et des progrès notables qui doivent désormais être consolidés en une paix durable, faite de justice sociale et de démocratie », a estimé M. Koenders.

Pour le chef de l'ONUCI, il n'existe pas de modèle unique pouvant convenir à tous les Etats. Chaque transition de conflit vers la paix étant unique et exigeant une prise en compte minutieuse du contexte spécifique et des mesures judiciaires et non judiciaires. « C'est dans ce cadre que les Nations Unies accompagnent les pays émergeant de crises violentes ou des Etats en crise, en mettant en place la justice transitionnelle », a souligné M. Koenders.

Il a rappelé que pour le cas spécifique de la Côte d'Ivoire, le gouvernement avait mis en place des mécanismes de justice transitionnelle qui regroupent à la fois des mécanismes judiciaires, notamment la cellule d'enquête spéciale ainsi que des structures non judiciaires, telles que la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) et la Commission Nationale d'Enquête. « Tous ces mécanismes nationaux ainsi que l'action de la Cour Pénale Internationale concourent à la lutte contre l'impunité, qui est un ingrédient important pour combattre la violence, prévenir les nouvelles violations et enfin consolider les acquis démocratiques en vue de pérenniser une paix durable par la réconciliation nationale », a ajouté M Koenders.

Il s'est félicité de la volonté politique du gouvernement ivoirien d'aider à mener des enquêtes rigoureuses et de proclamer la vérité. Ainsi selon ses dires, au regard du droit international, les États ont l'obligation de poursuivre les auteurs des crimes graves ou de les extrader en vue de leur poursuite. « L'enquête de la CPI devrait être considérée comme complémentaire d'un effort national et international plus large voué à assurer la responsabilité pénale et prévenir de futurs crimes ».

M. Koenders a indiqué que la justice transitionnelle pouvait se réaliser à travers les axes majeurs que sont la poursuite en justice des auteurs des crimes, l'exigence de recherche de la vérité, celle-ci pouvant conduire à la réconciliation.
« Il faut espérer, dans l'intérêt de la paix et de la réconciliation, que tous les mécanismes sollicités par le peuple ivoirien pour se relever, soient conduits dans la transparence, l'impartialité et avec la fermeté nécessaire pour que l'essentiel soit sauvegardé », a-t-il conclu.