Daoukro, le 8 juillet 2011... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé, le vendredi 8 juillet 2011, une séance de sensibilisation sur la réconciliation et les droits de l'homme à Sossorobougou, un quartier de Daoukro, à 250 kilomètres, au nord d'Abidjan.

A cette occasion, Daniel Tagne, coordonnateur du bureau d'assistance électoral et chef de la délégation, a rappelé que l'objectif de cette rencontre était de promouvoir la cohésion sociale et encourager la culture du pardon. « Il est important que le dialogue, la vérité, la justice et surtout le pardon soient au cœur de nos actions. Aujourd'hui la vengeance n'a plus sa place », a-t-il indiqué.

Selon M. Tagne, en s'engageant aux cotés des populations, l'ONUCI comptait les accompagner dans toutes les initiatives en faveur de la recherche de la paix.

Mbam Dieudonné, chef de poste de la police de l'ONU (UNPOL) à Daoukro, a demandé aux populations de tout mettre en œuvre pour que la paix soit une réalité dans leur quartier. « Qui veut la paix se réconcilie avec son voisin et c'est cette paix que l'ONUCI est venue demander aux populations », a soutenu M. Mbam.

Pour Sekre Kouakou Dappah de la Ligue ivoirienne des droits de l'homme, chacun doit travailler au respect des droits de l'homme au cours de cette phase de réconciliation. Il a encouragé les populations à dénoncer toute violation de ces droits.

Le secrétaire général de préfecture, Assi Ohouot Bernard, a, pour sa part, invité les populations au pardon et la réconciliation pour donner une chance à la paix, préalable à tout développement. « Il faut se relever. On a commis tous des erreurs. Mais il faut pardonner et avancer. Continuez d'être ce que vous êtes et restez digne », a-t-il déclaré.

Lors des échanges qui ont suivi, les populations ont évoqué le manque de routes, d'eau et d'électricité, ainsi que le manque de canalisations, qui conduit a des inondations en temps de pluie.

Il faut noter que ce quartier a été le théâtre de violents affrontements entre les anciens Forces de défense et de sécurité (ex-FDS) et la jeunesse du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), les 24 et 25 février 2011, qui se sont soldés par six morts et plusieurs blessés.