Sensibilisation aux VBG, au VIH et aux grossesses précoces en milieu scolaire à Guiglo : les encadreurs invités à plus de responsabilité

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11 déc 2013

Sensibilisation aux VBG, au VIH et aux grossesses précoces en milieu scolaire à Guiglo : les encadreurs invités à plus de responsabilité

Comment lutter efficacement contre les violences basées sur le genre (VBG), le VIH/Sida et les grossesses précoces en milieu scolaire ? Ce sujet a fait l'objet d'une séance de sensibilisation du Système des Nations Unies (SNU) à l'endroit d'une soixantaine d'enseignants, d'éducateurs, de directeurs d'école primaire et de membres des Comités de gestion des établissements scolaires (COGES), samedi 16 novembre 2013 au Foyer du Lycée moderne de Guiglo, à environ 530 km à l'ouest d'Abidjan.



Les exposés des fonctionnaires du SNU ont porté sur « les droits des enfants », « les grossesses précoces en milieu scolaire», « les conséquences des VBG, notamment les mutilations génitales féminines », « les implications de l'autorité de l'enseignant », « l'impact VIH/Sida au sein de la jeunesse», tandis que le Juge d'instruction du Tribunal de Guiglo, Marcel Hien, a planché sur « les conséquences pénales pour les auteurs de VBG ».



Dans leurs différentes présentations, les conférenciers ont appelé les encadreurs des élèves à plus de responsabilité dans la gestion des questions liées aux VBG, au VIH et aux grossesses précoces. « Ces sensibilisations ne sont pas le lieu d'un procès contre le corps enseignant et les encadreurs, mais une occasion pour mieux vous informer sur ces problématiques afin d'essayer de faire baisser les chiffres qui sont alarmants », a indiqué le représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population. Le Code pénal sanctionne les auteurs de toutes les formes de violences, a fait savoir le Juge d'instruction. « Il n'est pas bienséant de voir les encadreurs des enfants, qui ont un rôle déterminant à jouer dans leur éducation, à la barre pour de tels actes », a-t-il fait savoir.



Les participants qui ont apprécié le contenu des modules et les échanges qui s'en sont suivis, ont soulevé des préoccupations relatives à la régularité des formations. « Nous avons beaucoup appris et souhaitons que ces formations s'adressent à nos collègues des villages », a dit Gbeada Sekoue, un enseignant. Quant au Directeur des études dans un collège privé de Guiglo, Gaston Zoh, il a plaidé pour que le Système des Nations Unies les aide à aborder les questions taboues telles que les mutilations génitales féminines (MGF) avec les habitants des villages.



Au nom de l'administration, le Secrétaire général de la préfecture, Marc Aoulou Assamoi, et le Directeur régional de l'Education nationale et de l'enseignement technique, Konaté Alassane, ont remercié le SNU pour son appui, et appelé à une prise de conscience des spécialistes de l'éducation. « Il faut dénoncer et sanctionner ces pratiques qui n'honorent

pas votre milieu. Je vous invite à un changement de comportement pour que les choses changent

», a souligné le Secrétaire général de préfecture.



Signalons qu'après les encadreurs, une autre série de formations, cette fois à l'intention des élèves des établissements publics et secondaires de Guiglo est prévue pour leur faire prendre conscience de l'impact des VBG, du VIH et des grossesses précoces sur leur cursus.



Le groupe de musique du Lycée moderne et le groupe artistique de l'Ecole primaire publique Guiglo III ont meublé les intermèdes par des prestations appréciées par le public.