Sensibilisation à la restauration de l’autorité de l’Etat à Tchigbéla et à la lutte contre les violences basées sur le genre à Séguelon

précédent suivant
6 fév 2014

Sensibilisation à la restauration de l’autorité de l’Etat à Tchigbéla et à la lutte contre les violences basées sur le genre à Séguelon

Une délégation de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) s'est rendue récemment à Tchigbéla, localité située à 50 km d'Odienné, dans la sous-préfecture de Bako ; puis à Séguelon, village localité de la région du Kabadougou, à 62 km au sud-est d'Odienné pour échanger avec les populations. Si à Séguelon, il a été question de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) avec les enseignants, à Tchigbéla par contre, les échanges avec la notabilité ont porté sur la restauration de l'autorité de l'Etat, le respect des droits de l'Homme et la campagne électorale 2015.



La rencontre de Tchigbéla visait à renforcer la cohésion sociale par la promotion des droits de l'Homme, et la gestion pacifique des conflits en vue de créer un environnement électoral apaisé au cours des échéances de 2015.



Représentant la section des Affaires civiles de l'ONUCI, Ouattara Peyogori a appelé l'assistance au respect de l'autorité de l'Etat qui passe par le respect des lois et des représentants de l'Etat. « Si vous ne respectez pas le Sous-préfet, les policiers, les fonctionnaires... sachez que votre comportement peut être un frein au développement de votre région », a-t-il souligné.



Pour le Président des jeunes de Tchigbéla, Koné Yaya, le message de l'ONUCI est le bienvenu pour la jeunesse. « Je peux dire que la délégation nous a parlé avec sincérité, pour le développement de notre région, nous ne pouvons que nous conformer à ce qu'elle a dit », a-t-il souligné.



La séance de sensibilisation des enseignants du département de Séguélon pilotée par l'ONUCI a eu lieu à l'école primaire de cette localité, à la demande du Préfet dudit département, Nanou Benjamin.



Le chef de poste de la Police onusienne à Odienné, Barko Ibrahim, a dans son intervention, expliqué ce que sont les VBG, tout en insistant sur les conséquences sanitaires, physiologiques, psychologiques et sociales sur la santé de la jeune fille. Il a également invité les enseignants à s'approprier la lutte contre les VBG . « Nous devons tous nous unir pour combattre les grossesses en milieu scolaire, car ce fléau est en train de prendre de l'ampleur, en témoignent les statistiques. Vous les enseignants, vous devez être les premiers protecteurs de la jeune fille », a-t-il dit.



Prenant la parole, le Préfet de Séguélon, Benjamin Nanou, a demandé aux enseignants de dénoncer toute pratique traditionnelle nuisible à l'épanouissement de la jeune fille à savoir, le mariage forcé et l'excision. Il les a exhortés à aider l'Etat dans sa tâche . « Au cours de l'année scolaire 2012-2013, 5076 cas de grossesses dont 1137 au primaire et 3939 au secondaire ont été enregistrés. Cette situation est de nature à annihiler les efforts du Gouvernement dans l'amélioration de la performance du système éducatif, et en particulier la scolarisation de la jeune fille », a-t-il déploré. « Tout enseignant qui se rendra coupable d'une grossesse en milieu scolaire tombera sous le coup de la loi », a averti M. Nanou.



Cette activité, a-t-il par ailleurs souligné, entre dans le cadre des séances de sensibilisation à l'éradication des violences basées sur le genre et dans le plan accéléré de réduction des grossesses en milieu scolaire, initié par le Gouvernement ivoirien avec l'appui de le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).