Les populations d’Amedekro s’inscrivent dans une sortie de crise sans heurts

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6 fév 2014

Les populations d’Amedekro s’inscrivent dans une sortie de crise sans heurts

Comment contribuer à une sortie de crise sans heurts et mener ensemble des actions de développement ? C'est pour échanger sur cette question que l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), et ses partenaires tels que le ministère de l'Agriculture, la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, la gendarmerie nationale et l'ONG Bonne Action ont rencontré, le 6 février 2014, les populations d'Amedekro, une localité située à 537 km au nord-ouest d'Abidjan.



Les membres de la délégation onusienne ont présenté le mandat de l'ONUCI aux populations pour les instruire sur les missions des différentes sections. Les échanges ont aussi porté sur les questions de foncier rural, de cohésion sociale, de sécurité, de développement et des droits des enfants. Les fonctionnaires onusiens ont exhorté aussi les populations à l'union, à la culture de tolérance, et au respect de l'autorité du chef du village, gages de paix et du développement.



Pour rapprocher les groupements des jeunes et les amener à contribuer au maintien de la cohésion sociale, des activités sont organisées telles des tournois de football ainsi que des activités allant dans le sens du développement – comme par exemple



l'assainissement des caniveaux – a fait savoir le Président des jeunes de Amedekro, Georges M'bra Kouamé. Les malentendus en leur sein sont vite jugulés avec l'apport de tous, a-t-il expliqué.



Quant aux femmes, a indiqué la porte-parole de la Présidente des femmes, Angoua Kouamé, elles sont regroupées en coopérative et initient des activités génératrices de revenus qui contribuent à leur prise en charge. « Les malentendus sont réglés entre nous et ne franchisent pas le seuil de notre groupement. Notre association regroupe toutes les femmes de la localité sans exclusive », a-t-elle souligné.



Le Chef de Amedekro, Amedé Kouamé Koko, et le représentant des communautés de cette localité, Dieudonné Paré, ont indiqué qu'ils usaient des techniques de prévention de conflits, en cas de mésentente entre populations, pour gérer au mieux les différends; ce qui contribue, selon eux, au maintien d'un climat apaisé de jour comme de nuit dans leur localité.



Pour montrer combien l'unité sein du village contribue au développement, ils ont indiqué qu'avec l'apport de tous, cinq logements ont été construits pour les instituteurs de l'école primaire du village et six classes sont en cours de réhabilitation. Dans la foulée, ils ont souhaité obtenir un appui des autorités locales pour la réhabilitation du centre de santé et le reprofilage de la route principale.



Notons que lors de cette séance d'échanges, le Contingent marocain a offert aux habitants d'Amedekro des consultations médicales gratuites.