San Pedro : les pensionnaires du CAFOP se mobilisent pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles

précédent suivant
11 déc 2015

San Pedro : les pensionnaires du CAFOP se mobilisent pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles



Cette action a été initiée par le Bureau des Droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en collaboration avec la plateforme contre les VBG. Quatre cents pensionnaires du CAFOP de San Pedro ainsi que leurs formateurs ont pris part à cette activité qui s'est déroulée en présence des autorités de la ville.



Représentant le Préfet de région, la Secrétaire générale 2 de la Préfecture de San Pedro, Ida Kamara, a exhorté les participants à mettre en pratique les enseignements reçus durant ces 16 jours d'activisme. « Il ne suffit pas d'écouter, ni de porter le ruban orange. Il faut surtout mettre cela en pratique chaque jour, en faisant en sorte de mettre un terme à ces violences, et surtout mettre fin à l'impunité desdites violences », a estimé Mme Kamara.



Pour la Directrice régionale des Affaires sociales à San Pedro et Présidente de la plateforme des VBG, Nanan Coulibaly, le choix du CAFOP n'est pas fortuit. « Nous avons voulu attaquer le mal à la racine en sensibilisant et en informant les futurs instituteurs, ceux-là même qui auront en charge l'encadrement des enfants dans le cadre de la prévention contre les VBG ainsi que dans le cadre de la répression, pour que ces crimes ne restent pas impunis », a-t-elle dit.



Nous avons voulu attaquer le mal à la racine





De nombreux enseignements ont été prodigués aux futurs instituteurs. Ainsi, le Chef du Bureau régional des Droits de l'Homme à San Pedro a fait une présentation sur l'historique, le bilan et les perspectives de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH). Quant au chargé de la Protection de l'enfant au sein du Bureau des Droits de l'Homme, il a rappelé aux futurs enseignants les responsabilités qui sont les leurs, vis à vis des élèves dans l'exercice de leur profession, en les mettant en garde d'exercer la violence ou de commettre des abus des droits de l'Homme à l'encontre des enfants.



La Directrice de la Clinique juridique de San Pedro a, à son tour, rappelé les peines pénales qu'ils risquent d'encourir s'ils sont coupables de violence et de toutes sortes et d'abus à l'égard des enfants.



Notons que durant ces 16 jours d'activisme, de nombreux établissements secondaires ont été visités dans le but de sensibiliser les élèves et leurs enseignants à lutter contre les violences basées sur le genre, tout en les encourageant à « rompre le silence. »