REVUE NATIONALE DU LUNDI 09 MAI 2011

9 mai 2011

REVUE NATIONALE DU LUNDI 09 MAI 2011







SEM Bamba Youssoufou
Joseph, Ambassadeur permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Nations Unies à New
York : L'Etat de droit est la garantie de la fin de l'impunité




L'Intelligent d'Abidjan
– (...)

Question : Bientôt on ouvrira le chapitre des procès de l'ex-président et de
certains de ses collaborateurs. Il y a aussi le volet paix et réconciliation.
Dans quelle perspective abordez-vous ce chapitre important du gouvernement du
président Ouattara ?




Bamba
Youssoufou Joseph
 :
C'est vrai que la crise
chaude est terminée avec l'arrestation de M. Laurent Gbagbo, mais des tâches
importantes et urgentes demeures et au premier rang, le rétablissement de
l'ordre public et la sécurité. Des progrès importants ont été faits. L'ensemble
du territoire est pacifié, Abidjan aussi. La gendarmerie et la police ont repris
du service, les corridors de sécurité ont été réactivités et la population
commence à sortir... Tout cela pour dire que la vie reprend son cours normal. La
réconciliation nationale est aussi une priorité du gouvernement et le président
de la république a commencé à préparer les esprits à cela bien avant même
l'arrestation de M. Gbagbo. Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Ce qui est
naturel, c'est la vie dans la paix, les palabres et les conflits sont
accidentels. La vocation naturelle, c'est de vivre dans la paix. Pour vivre
ensemble, nous devons nous réconcilier. A cet effet, une commission vérité
réconciliation a été mise en place pour qu'on puisse tout mettre sur la table et
pour que la lumière de la vérité éclaire tout ce qui s'est passé. [...]




Q : Pouvez-vous
rassurer que les auteurs des crimes seront effectivement jugés et punis, qu'ils
ne passeront pas par les mailles du filet de la réconciliation ?




Bamba
Youssoufou Joseph
 :
J'insiste encore pour dire qu'il faut comprendre la réconciliation comme un
processus qui prend du temps. Et ce processus est meublé de différentes étapes
qui sont vérité, justice (certainement des procès), pardon (suivi peut-être
d'amnistie) et puis réconciliation qui est la meilleure compréhension du vivre
ensemble. Cette réconciliation doit être basée sur le respect et l'imprégnation
d'une culture de l'Etat de droit. A l'issue du processus, chaque ivoirien doit
comprendre que la loi est là pour tout le monde. Quand on a réfléchi et qu'on a
médité, qu'on a eu cette introspection, qu'on s'est repenti et qu'on ne dise
plus jamais ça encore. Il y aura certainement aussi des réformes de la loi, au
niveau institutionnel pour que la responsabilité soit assumée à quel que niveau
que se soit...




Et pour assurer aussi la fin
de l'impunité... Mais bien entendu, c'est ce que je suis en train d'expliquer.
L'Etat de droit est la garantie de la fin de l'impunité. Quand on parle de
l'Etat de droit, c'est tout une architecture, c'est tout un ensemble, c'est une
conception et surtout une culture. Parce que nul n'est censé ignorer la loi, ça
empêche certaines personnes de faire certaine choses. En Côte d'Ivoire, des gens
ont pensé qu'ils pouvaient commettre des crimes et des atrocités et puis s'en
tirer sans conséquences, sans répondre de leurs actes devant la loi. Quand des
journalistes et des intellectuels se lèvent et tiennent des discours
incendiaires à la RTI, c'est parce qu'ils étaient sûrs qu'il n'y aura rien. Mais
aujourd'hui sur la base des exemples que leurs procès va donner, tout le monde
réfléchira par deux fois avant de poser un acte désormais.(...)




 




Commission
Dialogue-Vérité et Réconciliation - Charles Konan Banny déjà au travail




Le Nouveau Réveil
- Depuis l`annonce par le président de la République Alassane Ouattara de la
mission qui lui sera assignée les prochains jours, celle de présider la future
Commission Dialogue-Vérité et Réconciliation, le Premier ministre, Charles Konan
Banny, s`est mis à l`ouvrage. Dans l`optique de se préparer pour répondre au
mieux aux attentes du peuple dans l`exercice de sa tâche, il reçoit au
quotidien, cela à titre privé et individuel. Pour sa propre gouverne, l`ancien
chef du gouvernement a pris sur lui avant que ne débute sa prochaine charge,
d`échanger avec diverses couches sociales. Il s`est, à cet égard, déjà entretenu
avec des religieux, des hommes politiques, des jeunes, des femmes, des
organisations des Droits de l`homme. Ces rencontres sont beaucoup plus des
séances d`écoute à titre personnel.




 




Assemblée générale
extraordinaire de l'Apc, samedi: Soro Alphonse et Eugène Djué engagent la
réconciliation




Ivoire-Presse
- Revisiter le passé douloureux de la Côte d'Ivoire, faire un bilan conséquent
de ses différentes activités et donner de nouvelles orientations à son combat.
C'est la quintessence de l'assemblée générale extraordinaire de l'Alliance pour
le changement (Apc), tenue samedi au Plateau par son président, Soro Alphonse.
S'adressant à la jeunesse, le leader de l'Apc s'est dit heureux de
l'aboutissement du combat de son alliance qui est de voir un changement tant
prôné dans le pays. Il s'est également félicité de la mobilisation et la
détermination de la jeunesse ivoirienne qui s'est toujours dressée contre les
pratiques de l'ex régime qui orientaient le pays vers le chaos. [...] Eugène Djué,
leader de la galaxie patriotique et invité de l'alliance a salué l'initiative et
a souligné la nécessité d'une réconciliation véritable après un déchirement du
tissu social en Côte d'Ivoire. Main dans la main le maréchale Djué et Soro ont
décidé de sceller la réconciliation afin qu'ils soient imités par tous les
ivoiriens.




 




Gbagbo et Simone
auditionnés sans leurs avocats




L'Inter
- Laurent Gbagbo, le
président déchu le lundi 11 avril dernier et accusé, entre autres, de crime de
guerre, a eu droit le samedi 07 mai, à sa première séance d`audition par le
procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi, à Korhogo où l`ancien chef
de l`Etat est placé en résidence surveillée. Cet interrogatoire s`est tenu en
l`absence des avocats de Laurent Gbagbo, Mes Vergés, Ceccaldi, Bourthoumieux,
refoulés la veille, vendredi 6 mai à l`aéroport Félix Houphouët-Boigny
d`Abidjan, pour cause de documents non conformes. « Nous attendons les avocats
de M. Gbagbo. Il y a eu un contretemps. J`attends demain (le samedi 07 mai ndlr)
et j`aviserai », avait expliqué le procureur Simplice Kouadio, selon l`Afp. « La
présence des avocats, si elle est souhaitable, n`est pas obligatoire », a-t-il
ajouté.C`est finalement en présence du médecin personnel de M. Gbagbo, le
docteur Blé Christophe, que l`ex-président a répondu aux questions du procureur
de la République, dans le cadre de l`enquête préliminaire sur les événements
post-électoraux en Côte d`Ivoire. « Laurent Gbagbo a été auditionné en présence
de son médecin personnel », a déclaré samedi à l`Afp, le procureur
d`Abidjan-Plateau à la sortie de la résidence présidentielle de Korhogo, après
un peu plus d`une heure d`entretien avec l`ancien chef de l`Etat. Après Laurent
Gbagbo samedi, Simplice Kouadio Koffi a annoncé qu`il auditionnerait
l`ex-première dame Simone Gbagbo, le lendemain (hier dimanche 08 mai ndlr). « Je
me rendrai demain à Odienné (nord-ouest) pour l`audition de Simone Gbagbo »,
avait-il dit. Cette audition a eu lieu hier, toujours en l`absence des avocats
du couple. Pour leur part, les avocats refoulés ont dénoncé une manipulation de
la part des autorités ivoiriennes, visant à les empêcher d`assister à l`audition
de leur client. « C`est donc pour cela qu`ils ont voulu nous empêcher de venir.
La manipulation est évidente », a réagi Marcel Ceccaldi, qui veut saisir la
Commission des droits de l`homme des Nations Unies.(...)




 




Marie-Antoinette
Singleton (Fille des Gbagbo) : «La France a fait la guerre à la Côte d`Ivoire» «
Je suis prête à continuer le combat de mes parents »




Soir Info
- L'une des cinq filles de Laurent et Simone Gbagbo, Marie-Antoinette Singleton,
installée depuis douze ans aux Etats-Unis, a écrit le 6 avril une lettre au
président Nicolas Sarkozy, restée sans réponse. Elle s'y élevait contre les
mauvais traitements infligés à ses parents lors de leur arrestation, le 11
avril, et contre leurs conditions actuelles de détention. Pour SlateAfrique,
Marie-Antoinette Singleton, belle-fille de Laurent Gbagbo, née avec sa sœur
jumelle Marthe et sa sœur aînée Patricia d'un premier mariage de Simone Ehivet,
réagit à l'investiture, le 5 mai, du président Alassane Ouattara par le Conseil
constitutionnel de Côte d'Ivoire.(...)




 




SlateAfrique : Que
demandez-vous pour vos parents?




M.-A. Singleton
: Que les règles élémentaires soient respectées. Nous ne demandons pas un
traitement de faveur particulier. C'est difficilement concevable que des
personnes puissent être arrêtées sans qu'elles en sachent les raisons. Une
situation qui se passe au XXIe siècle et sous la supervision des Nations unies
en Côte d'Ivoire.




 




SlateAfrique : Le
médecin personnel de votre père est-il toujours à ses côtés?




M.-A. Singleton
: Oui, il est toujours là, d'après ce que nous avons pu voir sur les photos.
J'espère qu'on ne lui a pas refusé ses médicaments.




 




SlateAfrique :
Pourquoi vos parents ont-ils été séparés?




M.-A. Singleton
: Je n'en sais rien. Je suppose qu'ils essaient de les briser. (...) 




 




SlateAfrique : Votre
père est accusé par Choi Young-jin, le représentant de l'ONU en Côte d'Ivoire,
d'avoir laissé faire les violences politiques après les élections. Le bilan des
exactions s'élève à plus de 1.000 morts. Que répondez-vous à ces accusations?




M.-A. Singleton
: Un Président a le devoir de défendre son peuple, les institutions, la
République. L'armée a fait son travail. Qu'on me dise ce qu'on reproche à mes
parents! L'armée a défendu le pays car il était attaqué. A Abobo [quartier
d'Abidjan, ndlr], le commandant IB a déclaré que c'était lui qui était derrière
le commando invisible, alors qu'on a accusé l'armée de tuer les gens dans ce
quartier. Je suis désolée, mais l'armée avait un devoir, et elle l'a fait.




 




SlateAfrique : On
reproche aussi à votre père d'avoir laissé faire des milices à sa solde, les
Jeunes patriotes et la Fédération des étudiants et scolaires de Côte d'Ivoire
(Fesci)?




M.-A. Singleton
: C'est facile de dire ce genre de choses. Choi peut raconter ce qu'il veut,
encore faut-il qu'il le prouve. Les enfants de la Côte d'Ivoire se sont levés
depuis 2000 pour défendre leur pays. On a vu des révolutions en Europe et aux
Etats-Unis. Pourquoi ces combats seraient-ils nobles, et pas le nôtre? Que M.
Choi vienne prouver que Laurent Gbagbo est un adepte de la violence! On a vu qui
a produit la violence en Côte d'Ivoire... C'est Ouattara! Ils parlent de
charniers, d'escadrons de la mort, ils créent ce genre de termes parce que ce
sont leurs pratiques! Il y a des enlèvements à Abidjan aujourd'hui, des actes
qui se passent en toute violation du mandat de l'ONU. Choi n'est pas impartial,
il a un parti-pris. L'ONU a transporté des rebelles pour les amener dans les
quartiers. Qu'il réponde à cela d'abord!




 




SlateAfrique : Pendant
la crise postélectorale, avez-vous conseillé à vos parents d'adopter une
stratégie différente?




M.-A. Singleton
: Je porte le combat entièrement. Je suis d'accord avec ce qu'ils font. Il y a
eu des élections. La Commission électorale indépendante (CEI) n'a pas été
capable de donner les résultats provisoires. C'est une aberration de voir la
seule voix du président de la CEI porter, alors qu'elle est constituée de 31
membres. Le délai de proclamation des résultats a été dépassé. C'est scandaleux!
Les résultats ont été proclamés au QG de l'un des candidats, l'hôtel du Golf, ce
même hôtel où les rebelles ont logé pendant des années aux frais de l'Etat.
C'est ridicule! Le président de la CEI y a été amené par des diplomates
étrangers, ce qui relève d'une ingérence dans les affaires intérieures de la
Côte d'Ivoire... Quand le Conseil constitutionnel déclare le président Gbagbo
vainqueur, on le refuse. Moi, je respecte les institutions de mon pays. Je
l'aurais fait même s'il ne s'agissait pas de mes parents.(...)




 




L'identification des FRCI
a démarré hier




L'Inter
- « Nous voulons nous
rassurer que personne ne sera laissé pour compte. Nous avons fait une bonne
mission et nous devons donner l'image de la continuité. Cette opération
permettra d'être plus efficace dans la prise en charge des éléments », a indiqué
le commandant de la zone 3 des ex-Forces armées des Forces nouvelles (FAFN),
Chérif Ousmane, lors du lancement d'une opération d'identification des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Depuis hier dimanche 8 mai 2011, au camp
Galliéni au Plateau, 1500 à 2000 éléments des FRCI composant le détachement de
la zone 3 des FAFN de Bouaké venus ou recrutés à Abidjan à l'occasion de la
crise postélectorale, ont commencé à se faire identifier par le Programme
national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC). Ainsi sur
trois jours, les hommes du commandant Chérif Ousmane passeront devant le PNRRC
pour la constitution d'une base de données fiable des ex-FAFN qui ont combattu.
(...)




 




Identification des Frci
Plus de 1 500 soldats profilés par le Pnrrc




Le Nouveau Réveil
- Conformément aux recommandations du président de la République Sem Alassane
Ouattara, le Programme national de réhabilitation et de réinsertion
communautaire a lancé une vaste opération de profilage des Forces républicaines
(Frci) le dimanche 08 mai dernier à l'état major des armées sis au Plateau. A
cette occasion, Daniel Kossominan Ouattara, Coordonnateur de ladite opération, a
situé l'enjeu de cette opération. "L'intérêt stratégique est de consolider les
informations dans une base de données centralisées exploitables par tous les
ministères et structures concernées, permettre à nos autorités d'organiser
l'encasernement, rassurer les bailleurs de fonds et redonner confiance aux
investisseurs par la sécurisation totale du territoire national. [...] La
population a besoin d'être rassurée. Nous devons être bien habillés et
respectueux du code de la route. C'est maintenant que le travail commence. Nous
voulons que quand les gens dorment la nuit, qu'ils sentent que des gens veillent
sur eux.(...)




 




Massacre des mercenaires
libériens à Yopougon : Plusieurs fosses communes découvertes




L'Expression
- La situation à Yopougon est au cœur de l'actualité nationale et internationale
depuis la libération de cette commune, fief des miliciens et mercenaires
libériens pro-Gbagbo, par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire. Ce dimanche
8 mai, nous avons décidé d'y faire un tour pour vérifier les informations
relatives à la découverte de nombreuses fosses communes. Nous mettons le cap sur
le quartier précaire ''Doukouré''. Les traces des miliciens et mercenaires
libériens sont visibles. Tout ou presque est détruit. [...] Notre attention est
attirée par un groupement de jeunes. Nous interrogeons un habitant. «Pourquoi
les gens sont regroupés?». Réponse de notre interlocuteur : «C'est la fosse
commune qu'ils regardent ». Nous sommes au bon endroit, étant entendu que nous
sommes sur les traces des fosses communes. Une grosse tombe entourée de
plusieurs petites pierres: c'est la découverte macabre. Et le jeune Konaté
Drissa, habitant du quartier, revient sur cette folle nuit du lundi 11 avril,
jour de l'arrestation de l'ancien président, Laurent Gbagbo. «Cette nuit, nous
avons été assiégés par les miliciens et les mercenaires libériens. Ils sont
venus au quartier à la recherche des Dioula, Baoulé et Yacouba. Ils entraient
dans les domiciles et abattaient tout le monde. Ils n'épargnaient personne. Même
les enfants étaient exécutés. Au petit matin du mardi 12 avril, nous avons
ramassé plus de 60 corps dans les cours que nous avons parcourues »,
raconte-t-il entre deux sanglots. [...]




 




Les tueries et pillages
continuent à Yopougon




L'Inter
– Ce n`est toujours pas la sérénité dans certains quartiers de Yopougon, depuis
la libération de cette commune par les Forces républicaines de Côte d`Ivoire
(FRCI). En dépit des efforts des commandants Chérif Ousmane et Koné Zackaria d'y
instaurer une certaine quiétude, cette commune demeure encore le théâtre
d`exactions et autres exécutions sommaires. Combien sont-ils, les habitants en
détresse de ladite cité qui nous ont joint depuis la semaine passée et
particulièrement ce week-end? Ces populations, confrontées à une toute autre
réalité, une sorte de chasse à l`homme assimilable à une épuration ethnique dans
des zones. C`est le cas de le dire, des exécutions sur la base de leurs ethnies
dont des habitants disent être témoins ou victimes. Il ne fait pas encore bon
vivre à ``Bel Air``, ``Quartier millionnaire``, ``Toit Rouge``, ``SOGEPHIA``,
``Palais``, ``Sapeurs pompiers`` et bien d`autres de ces quartiers d`où les
plaintes et pleurs des habitants nous sont parvenus, dénonçant des exactions
d`hommes en armes, initialement à la recherche de caches d`armes, avant de
s`adonner soit à des pillages de domiciles au vu et au su des populations, soit
à des exécutions sommaires. [...] Sur le terrain, certains habitants nous ont
confié que depuis la prise de Yopougon, des individus ont décidé de se complaire
dans l`art de la dénonciation. Ce sont eux qui livrent leurs voisins et parfois
des adversaires politiques.(...)




 




Ratissage, perquisitions
et exécutions sommaires à Yopougon




Le Mandat
- Après avoir délogé les miliciens et les mercenaires des dernières poches de
résistance dans la commune de Yopougon, les Forces Républicaines de Côte
d'Ivoire (FRCI) continuent de ratisser pour garantir la sécurité et rassurer les
Ivoiriens pour le retour à leurs domiciles respectifs. Malheureusement,
certaines personnes en tenues militaires floquées FRCI se livrent à des
perquisitions de domiciles et à des exécutions sommaires dans les quartiers sous
le contrôle des hommes du Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume
Soro. On parle même de la chasse aux Guéré et aux Bété. Voici ce qu'il nous a
été donné de constater par nous-mêmes, dans le sous-quartier Koweit, aux Toits
Rouges. Le samedi 7 mai dernier, 4è jour de mise sous le contrôle des FRCI des
quartiers comme Locodjro, Abobo-Doumé, Koweït, Camp Militaires, Toits rouges et
autres derniers bastions des résistants mercenaires et miliciens à la solde de
l'ex-président Laurent Gbagbo, ceux qui avaient fui ces quartiers à cause de la
terreur des tueurs de LMP tentent de retrouver leurs maisons après des mois
d'absence. Mais en même temps, certains habitants quittaient les quartiers pour
se refugier ailleurs. Ce qui paraissait bizarre. Comment pouvaient-ils fuir la
sécurité revenue dans leur quartier ? Nous approchons une dame prénommée
Stéphanie qui avait son baluchon sur la tête. A la question de savoir pourquoi
elle quittait le quartier alors que les FRCI en étaient désormais maîtres ? Elle
répond : "Nous ne pouvons plus rester ici. Vous-mêmes, vous devez quitter aussi
le quartier, parce qu'on recherche les Guéré et les Bété pour les tuer. On dit
que les miliciens étaient des Guéré et les Bété les ont aidés". Plus loin, nous
constatons un attroupement de femmes en majorité nordistes. Une parmi elle
disait : "Les Guéré ont tué mon fils, il faut qu'ils paient tous". Alors
intervient un homme d'un certain âge, M. Péhé. "Mais, madame, ce que vous
dites-là est très grave. Pensez-vous que toute une ethnie doit payer pour les
agissements de quelques uns ? Moi-même, je suis Guéré mais je ne suis pas
pro-Gbagbo (Ndlr : il montre sa carte de membre du RDR)", a-t-il dit avant
d'ajouter : "Si vous voulez déclarer la guerre aux Guéré, commencez par Anne
Ouloto et tous les autres Guéré collaborateurs d'ADO. Vous connaissez tous ceux
qui ont commis des actes de tuerie dans ce quartier. Il ne faut pas se tromper
d'adversaire et mélanger tout le monde". La dame s'est excusée parce qu'elle n'a
pas été suivie par tous ceux qui étaient présents et qui l'ont très vite ramenée
à la raison. Après quelques heures dans le quartier, des véhicules de type 4x4
arrivent. Des éléments des FRCI ? On pourrait le croire, car sur tous ces
véhicules, il était floqué avec du papier et des stylos à bille : FRCI. Sur
indication d'un jeune homme du quartier, les hommes en tenues se rendent dans
une cour commune de 3 appartements. Et on entend le jeune indic dire : "C'est
lui. C'est lui qui distribuait des armes aux miliciens". Un homme dans la
cinquantaine était assis devant sa porte sur une chaise en plastique. M. Talé,
un Bété de Gagnoa. Sans l'interroger, deux éléments en armes se dirigent vers sa
maison, fracturent la porte à la recherche d'armes, quand un autre saisit
l'homme et donne des coups violents. Son voisin qui se prénomme Darius (un autre
Bété) avait l'oreille en sang après avoir lui aussi reçu des coups de cross de
fusil. "Embarquez-les", crie celui qui semblait être le chef du groupe. C'est
alors qu'interviennent les populations qui connaissaient bien les deux hommes.
"Nous les connaissons. Ils ne sont pas liés aux miliciens. Ils ont même fui le
quartier quand les Libériens et les miliciens ont pris le quartier pour en faire
leur base. Cela fait plus de deux mois qu'ils ne sont pas ici au quartier. C'est
aujourd'hui (Ndlr : samedi 7 mai) qu'ils sont revenus voir l'état de leurs
maisons et chercher à revenir y habiter", a dit une dame. Ce qui a été renchéri
par les autres habitants présents. La dame a alors, après le départ des hommes
en armes, conseillé à M. Talé et à Darius de quitter momentanément le quartier.
Cependant, aucune arme n'a été retrouvée chez ces personnes, mais leurs
téléphones portables leur ont été confisqués par un élément. (...)




 




Youssouf Bakayoko
(président de la Commission électorale indépendante) : "Le Conseil
constitutionnel a compris qu`il ne pouvait se substituer au peuple"




Le Nouveau Réveil
- Après un séjour de plus de 5 mois en France, le président de la Commission
électorale indépendante (Cei) est rentré d`exil, hier matin, en compagnie du
porte-parole de l`institution chargée des élections. A sa descente d`avion, SE
Youssouf Bakayoko a bien voulu se confier à la presse. Propos recueillis...




M. le président, quel
est le sentiment qui vous anime au moment où vous rentrez d`exil ?




Youssouf Bakayoko :
Je suis, bien entendu, plein d`émotion en retrouvant Abidjan et tous les visages
connus. 5 mois après que j`ai quitté Abidjan dans les conditions que vous
connaissez et 5 mois après que j`ai indiqué le résultat des élections au cours
desquelles les Ivoiriens ont clairement indiqué leur choix, celui du président
de la République, M. Alassane Ouattara, je dois dire que de peine et de
souffrance pour les Ivoiriens. Celui qui se serait retiré à 5 mois, pourquoi
attendre autant de temps pour arriver au même résultat. Résultat marqué par la
proclamation des résultats définitifs antérieurement donnés par la Commission
électorale. Résultat marqué par la prestation de serment qui en découle. [...]




Est-ce que vous vous
sentez soulagé que le Conseil constitutionnel ait finalement confirmé le
résultat de la Cei ?




Youssouf Bakayoko :
L`on ne peut qu`apprécier que le Conseil constitutionnel ait accompli ses
tâches. Ce qui est conforme au choix des Ivoiriens. Et que finalement, le
Conseil constitutionnel ait également compris qu`il ne peut pas se substituer au
peuple. Car s`il est gardien de la constitution, il sait bien que la
constitution ne donne pouvoir qu`au peuple de choisir le président de la
République. Il faut considérer tout ce que le Conseil constitutionnel vient de
faire comme la reconnaissance du vote émis par les Ivoiriens et la
reconnaissance du travail réalisé par la Commission électorale indépendante.(...)




 




Palabre autour du trône
des Boigny à Yamoussoukro - Augustin Thiam invité à ne pas se comporter comme un
imposteur




L'Inter
- Ce lundi 9 mai 2011
après-midi, à moins que le Préfet de Yamoussoukro ne décline la rencontre, il
lui sera présenté celui que bon nombre d'habitants autochtones de N'Gokro
considèrent désormais comme le chef ''du village'' de Yamoussoukro. Il s'agit de
M. Kanga Nvodjo Arsène, qui a pris le titre de Nanan Yao II. Le samedi 7 mai
dernier, au cours d'une grandiose cérémonie traditionnelle qui a vu la
participation de nombreux fils et filles de ce village fondateur de la ville de
Yamoussoukro, le nouveau chef a été présenté à toute la population. Prières,
chants, danses, rituels traditionnels et allocutions ont marqué cette cérémonie
qui a eu lieu au domicile du charismatique chef de Yamoussoukro, feu Kouassi Yao
Simon dit Vieux Simon. Seulement, ce même samedi et au même moment, à environ 20
mètres du site de cette cérémonie, à la place dite du tribunal coutumier de N'Gokro,
se déroulait une autre cérémonie festive. Celle-là, pour annoncer à la
population, la nomination de leur chef de village Nanan Boigny N'Dri III (M.
Thiam Augustin) comme le nouveau gouverneur du District de Yamoussoukro et sa
prise de fonction à cet effet, le mercredi 11 mai prochain. Pour les
organisateurs de cette autre cérémonie, la cérémonie de présentation de M.
Nvodjo comme chef est donc nulle et de nul effet. « Nanan N'Dri Boigny III
demeure jusqu'à nouvel ordre le chef du village de Yamoussoukro et le chef du
canton Akoué. C'est lui, et seulement lui seul, qui aura autorité après son
intronisation et donc après son assise sur le trône du chef, de désigner le chef
du village de N'Gokro » a réagi Nanan Kouassi Yao Maurice, reconnu jusque-là
comme le secrétaire général de la chefferie traditionnelle de N'Gokro. Pour les
partisans du nouveau chef, il n'y a pas lieu de polémiquer. « C'est depuis 1996
que dans le respect de la procédure traditionnelle de désignation du chef, que
M. Nvodjo dit Nanan Chef Yao II a été désigné par Feu Nanan Kouassi N'Goh comme
le chef du village de N'Gokro. Mais du fait de son jeune âge, il avait souhaité
attendre.(...)




 




Après la prestation de
serment du Président Ouattara Yao-N`dré menacé de mort




Le Nouveau Réveil
- Yao-N'dré menacé de mort. Après la rétraction de sa décision controversée du 3
décembre 2010 et la confirmation des résultats de la CEI qui reconnaissent M.
Alassane Ouattara comme le vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre
dernier, le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao-N'dré, a dû
immédiatement retourner au Ghana, au soir de la cérémonie de prestation de
serment, afin de se soustraire de la menace de certains de ses ex-camarades de
parti (Fpi) qui n'ont pas apprécié ce revirement à 180 degrés. Selon des sources
proches de l'entourage de M. Yao-N'dré, le président du Conseil constitutionnel
a regagné le Ghana vendredi à 18 heures, tout juste après la cérémonie parce que
les réactions qui lui parvenaient depuis la veille suite à la prise de l'arrêt
qui invalidait l'élection de Gbagbo n'étaient pas favorables. Pis, elles lui
faisaient craindre pour son intégrité physique. Du coup, le président du Conseil
constitutionnel ne se sentait plus en sécurité nulle part. Il ne voulait surtout
pas être hébergé à La Pergola, encore moins chez lui. Yao-N'dré a donc pris la
sage décision de retourner sur-le-champ au Ghana pour se soustraire de la menace
des anciens alliés de Laurent Gbagbo. Il faut rappeler que c'est sous bonne
escorte des éléments de la sécurité ghanéenne que Yao-N'dré est rentré en Côte
d'Ivoire. Dès son entrée sur le territoire, ce sont les forces impartiales qui
ont pris le relais pour le protéger. Mais avec la nouvelle donne, le président
du Conseil constitutionnel s'est résolu à retourner d'où il était venu afin de
se placer sous la protection des autorités ghanéennes. Une situation qui montre
bien que malgré la capture de Gbagbo, certains de ses ex-proches n'ont pas
encore décidé de tourner la page et de faire le deuil politique de Gbagbo. Du
feu couve toujours sous la cendre.




 




Une ordonnance
présidentielle en date du 30 avril, mue le Conseil National de la Communication
Audiovisuelle (CNCA) en Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca).
Sy Savané à la tête de la Haute autorité de l'audiovisuel




Fraternité Matin
- Une ordonnance présidentielle lue sur les antennes de la Télévision Côte
d'Ivoire (Tci) a fait état, samedi, de ce que le Conseil national de la
communication audiovisuelle (Cnca), organe de régulation des médias ivoiriens,
est désormais érigé en Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca).
L'ancien ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, a été nommé à la tête
de la nouvelle structure de l'audiovisuel. Il est de notoriété que la mise en
place de la Haca répond au souci de mieux réguler et mieux gérer le secteur
stratégique et sensible de l'audiovisuel, dans la perspective de la
libéralisation effective du paysage médiatique. D'autant plus que c'est le
ministre Ordonnance n°2011-008 du 30 avril 2011 portant érection du Conseil
national de la communication audiovisuelle en Haute autorité de la communication
audiovisuelle (Haca). [ ...] Le Président de la République Vu la Constitution; Vu
la loi n°2004-644 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la
Communication audiovisuelle; Vu l'urgence,  Ordonne Article 1er : Le Conseil
national de la communication audiovisuelle (Cnca), tel que prévu par l'article 4
de la loi n°2004-644 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la
communication audiovisuelle, est érigé en Haute autorité de la communication
audiovisuelle (Haca). Article 2 : La présente ordonnance sera promulguée selon
la procédure d'urgence, exécutée comme loi de l'Etat et publiée au Journal
officiel de la République de Côte d'Ivoire. (Fait à Abidjan, le 30 avril 2011).




 




Haute autorité de la
Communication : Que d`interrogations !




Le Nouveau Réveil
- Le samedi 7 mai dernier, La Télé Côte d'Ivoire (TCI) a annoncé la création par
décret présidentiel, de la Haute autorité de la communication. Le ministre
Ibrahim Sy Savané a été nommé à sa tête. Mais depuis, plus rien. TCI n'est pas
revenue sur cette information pour en donner de plus amples détails. Ce qui ne
manque pas de créer la confusion dans l'esprit de tous. Que renferme, en effet,
la Haute autorité de la communication ? Si elle ne concerne pas que
l'audiovisuel, que deviennent les organes de régulation déjà existants tels le
Conseil national de la Presse (CNP) et le Conseil national de la Communication
audiovisuelle (CNCA) ? Levy Niamké qui avait déjà reçu son décret de nomination
à la présidence du CNCA, que devient-il ? Quel sort pour Raphaël Lakpé lui aussi
déjà nommé secrétaire général du CNCA ? Que devient Eugène Dié Kacou, président
du CNP ? Tous ces organes sont-ils des départements de la Haute autorité ou
doivent-elles tout simplement disparaitre ? De fait, toutes les organisations de
la presse, du GEPCI aux différents syndicats des hommes des médias en passant
par l'UNJCI s'interrogent Pour le reste, nous saluons la nomination du Ministre
Sy Savané, un communicateur rompu et un défenseur chevronné de la grande famille
de la communication. Si dans la crise, il a été empêché ^par le pouvoir Gbagbo
de sortir du pays, c'est bien parce qu'il s'en allait négocier un grand et ferme
soutien à la presse ivoirienne en dans la tourmente.




 




Braquage du trésor public
- Les enquêtes ont commencé




L'expression
- Coup monté ou
hold-up au trésor public de Korhogo? On se perd en conjectures sur ce qui s'est
réellement passé jeudi. Mais on retient que la somme de 156 millions de Fcfa a
été soutirée dans le caveau de la trésorerie générale de Korhogo. Jeudi 5 mai.
Il est 11H. Deux messieurs impeccablement vêtus en costume font leur entrée dans
l'établissement financier sans attirer l'attention de qui que ce soit. Agents et
travailleurs auraient pensé à des clients ordinaires. Et pourtant, ils avaient
dissimulé des armes sous leurs costumes. Une fois dans le bureau du patron, les
visiteurs indélicats ( ?) révèlent leur vraie identité. «Ce n'est pas,
auraient-ils lancé au chef d'agence, pour une quelconque ouverture de compte ou
un quelconque dépôt, mais un braquage», ont-ils donné les nouvelles. Et
d'intimer l'ordre au chef, sous la menace des armes, d'appeler la caissière pour
un tour au caveau. Le chef s'exécute. Une fois les opérations terminées, les
visiteurs sortent du bureau en compagnie du patron des lieux et montent ensemble
dans son véhicule. Direction, la route de Korhogo. Le financier et ses
ravisseurs ou ses complices franchissent le check point après qu'il a lui-même
versé les frais de péage qui s'élèvent à 400 Fcfa. A environ 15 kilomètres, le
chef d'agence est abandonné à Nangounkaha. C'est quand il revient au bureau que
ses collaborateurs sont mis au courant. Pour les besoins de l'enquête, le chef
d'agence a été mis aux arrêts avec deux autres travailleurs. Ainsi que les
vigiles de service. Les autorités veulent situer les responsabilités puisqu'il
subsiste des zones d'ombre.(...)