REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 1er FEVRIER 2013

1 fév 2013

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 1er FEVRIER 2013







Édition de 06H00 du Vendredi 01 Février 2013   |  Radio Côte d'Ivoire




 




Les
jeunes du Congrès panafricain des jeunes patriotes demandent la clémence du Chef
de l'État pour libérer Charles Blé Goudé et les autres prisonniers politiques.
Une délégation du Cojep a été reçue, à cet effet hier, par le Ministre d'État
Ministre de l'Intérieur. Joël Potey, président intérimaire du Cojep à l'issue de
la rencontre.




 





Joël Potey

: Nos
différences idéologiques ne doivent pas constituer des barrières au dialogue
politique. Nous sommes inscrits résolument dans le processus de paix et de
réconciliation. Nous vous prions d'intercéder auprès du Président de la
République pour qu'il puisse libérer son « fils » Charles Blé Goudé et qu'il use
de tous ses pouvoirs pour prendre une loi d'amnistie générale pour libérer
véritablement tous les prisonniers. Nous pensons que ça pourra détendre, ça
pourra apaiser le climat politique. Et véritablement, le vivre ensemble serait
une réalité.




 




Et le
Ministre d'État Ministre de l'Intérieur a promis transmettre au Président de la
République la doléance du Cojep. Mais il pense qu'il faut d'abord laisser la
justice faire son travail.




 





Hamed Bakayoko

: Je
considère que la réconciliation concerne tout le monde. On ne peut pas tout
faire en dehors de vous. Mais ce que je tiens à dire, on est d'abord seul devant
la justice. Quiconque au nom d'une corporation, au nom du Gouvernement pose des
actes, tôt ou tard, répond de ces actes là devant la justice. Moi je considère
qu'il faut aller au-delà des émotions pour prendre en compte l'avenir de notre
pays, pour prendre en compte l'avenir de tous ces jeunes. Aujourd'hui, c'est un
procès. Il faut faire confiance à la justice. Nous sommes tous pour la
réconciliation. La réconciliation, c'est également la vérité. C'est également la
justice. Vous demandez la clémence du Chef de l'État. C'est un acte, je pense,
qui est positif. Tout cela suivra un processus et on vous reviendra.        




 




 





Édition de 06H00 du Vendredi 01 Février 2013   |  Radio Côte d'Ivoire




 




Le 3
février prochain auront lieu les élections législatives partielles. Mais en
attendant, la campagne bat son plein. Et notre envoyé spécial dans le centre
ouest Diakité Ibrahim nous fait le point de la localité de Bonon.




 





Diakité Ibrahim

: Ici à Bonon, les populations vaquent à leurs occupations habituelles. La ville
ne semble pas vivre au rythme de l'élection législative qui devrait se tenir le
dimanche 3 février. A peine les affiches des candidats occupent les espaces de
la ville. Elles sont pratiquement inexistantes. Les différents QG accueillent
certes des hommes et des femmes. Mais ils restent moins bruyants contrairement à
ce qu'il aurait dû être. Mme Jeanne-Marie, tenancière de maquis, nous décrit
l'ambiance de cette campagne et les raisons de sa timidité.        




 





Jeanne-Marie

: La
campagne, en tout cas, pour le moment ça se passe dans le calme. Ils sont
motivés, ils ne font pas des histoires. En tout cas ça se passe dans le calme.
Très bien même. Mais nous on craint. On craint parce que le jour du vote, il ne
faut pas qu'il ait des histoires, Donc c'est ça on craint. On a peur même. Sinon
moi-même je veux que ça se passe dans le calme pour qu'on ait la paix à Bonon
ici.




 





Diakité Ibrahim

: Pour Konan Lucien, vendeur dans un supermarché, les souvenirs peu radieux de
la dernière élection sont encore dans les esprits de la jeunesse.




 





Konan Lucien

: Pour
le moment, les choses vont bien. Actuellement, on ne sent pas les choses. Ça
s'est passé une fois, donc les gens ne sont pas trop motivés. Ce que je peux
dire, c'est de ne pas avoir peur et de faire un effort pour que tout se passe
bien.




 





Diakité Ibrahim

: Très vite nous nous rendons dans le QG du candidat indépendant Kouadio Denis,
il se dit serein en attendant le 03 février. Mais lance un appel au Gouvernement
quand à la sécurisation de cette élection. Quand au candidat RDR Yacouba Konaté,
nous n'avons pu le voir car celui-ci était dans les campements pour rallier
d'avantages de personnes à sa cause. Le cas Bonon inquiète et préoccupe.
Espérons que le 03 février le vote se passera dans le calme et le perdant
acceptera la vérité des urnes.




 





Diakité Ibrahim, depuis Bonon pour Radio Côte d'Ivoire




 




 





Édition de 06H30 du Vendredi 01 Février 2013   |  RFI




 




Au
Mali, les renforts africains arrivent de plus en plus nombreux. Pour
l'essentiel, il s'agit de troupes de la Cédéao, la Communauté économique des
Etats d'Afrique de l'Ouest, que préside actuellement le chef de l'Etat ivoirien,
Alassane Ouattara. Alassane Ouattara répond aux questions de Christophe
Boisbouvier.




 




RFI

: Monsieur le Président bonjour.




 





Alassane Ouattara

: Bonjour.




 




RFI

: Y a-t-il un risque d'enlisement.




 





Alassane Ouattara

: Je pense que tout dépendra de la capacité  de déploiement de nos troupes. Et
c'est pour cela que je demande que les troupes soient déployées dans les dix
jours à venir. Je me réjouis que déjà plus de 3 000 troupes ont été déployées.
1300 à Bamako, 1800 dans le nord avec les armées tchadienne et nigérienne. Et
maintenant pour le restant, les 2200, il faut les déployer immédiatement. Et le
complément pour atteindre 8 000 troupes va se faire dans les plus brefs délais.
Et à partir de là, je considère que nous aurons une situation sécurisée et nous
pourrons procéder à différentes étapes. Que ce soit l'acheminement de l'aide
humanitaire, mais également le déploiement de l'administration pour permettre
l'organisation d'élection démocratique.    




 




RFI

: Ce mardi, à Addis-Abeba à cette réunion des donateurs, vous
avez placé la barre très haute, 950 millions de dollars pour la Misma et l'armée
malienne. Est-ce que c'est le cap que se fixe le navigateur sans être sûr d'y
arriver ?




 





Alassane Ouattara

: Non, point du tout. Vous savez c'est tout de même un travail précis fait par
nos chefs d'état-major sous la direction du chef d'état-major général des armées
ivoiriennes. Nous avons commencé avec 3300 soldats au titre de la Cédéao. A cela
il faut ajouter les 2000 soldats du Tchad. On est déjà à 5300 et par la suite
plusieurs pays ont pu augmenter leurs contributions. Mais le plus important,
c'est de nous dire que nous avons besoin de soldats pour l'ensemble du Mali, pas
seulement pour le nord Mali. Il faut stabiliser la situation pour permettre des
élections démocratiques. Et sur une longue période, pour permettre la formation
de l'armée malienne.  




 




RFI

: Sur ces 950 millions de dollars, combien sont déjà réunis ?




 





Alassane Ouattara

: Ce mardi, nous avons réunis 455 millions. Si vous regardez bien, sur une
opération d'un an avec 950 millions de dollars. Alors ce qui me réjouis, c'est
qu'avec ces 455 millions, nous avons la certitude que sur les 5 à 6 mois à venir
nous pouvons faire ce qui est nécessaire pour stabiliser la situation et
commencer la préparation des élections.




 




RFI

: Depuis quelques jours, il y a une vraie mobilisation
internationale. Mais franchement monsieur le Président, est-ce que certains
acteurs de cette communauté ne vous on pas fait perdre un temps précieux ces
derniers mois ?




 





Alassane Ouattara

: Oui. Vous savez, je n'aime pas revenir sur le passé. Moi je regarde toujours
l'avenir. Nous avons été mobilisés. Nous avons réussi, nous allons continuer.
Les Maliens doivent pouvoir avoir une situation totalement rétablie avec toute
la sécurité nécessaire, l'organisation d'élection démocratique. Et que le Mali
redevienne un pays démocratique où l'alternance a été vécue à plusieurs
occasions. 




 




RFI

: La France en première ligne, n'est-ce pas la preuve inquiétante
que les Africains n'arrivent toujours pas à régler leurs problèmes eux-mêmes ? 




 





Alassane Ouattara

: Ce n'est point le cas. Le Président François Hollande suivait cette situation
de manière très rapprochée. Moi je l'ai eu au téléphone à plusieurs occasions.
Je l'ai rencontré à deux reprises. Nous avons téléphoné le Président de la
Cédéao moi-même, le Président de l'Union africaine, bien sûr le Président du
Mali, pour demander l'intervention de la France qui se fait sous chapitre 7 en
vertu de la Résolution 2085. Je voudrais donc au nom de tous les pays membres de
la Cédéao remercier le Président Hollande pour cette action et surtout la
rapidité de son intervention.  




 




RFI

: Mais est-ce qu'il ne faut pas que ça change ? Est-ce qu'il ne
faut pas que les africains soient capables eux-mêmes de faire ce genre
d'intervention ?




 





Alassane Ouattara

: Nous allons y arriver. Vous savez donnons nous une perspective. Les pays
africains n'ont qu'un demi-siècle d'existence. Une armée régionale prend du
temps. Regardez en Europe, regardez l'Otan. Nous y arriverons. Au niveau de la
Cédéao, ceci nous a appris que nous devons nous organiser pour avoir une force
d'intervention rapide régionale. Et si nous avons dans les années à venir des
situations de ce genre, je peux vous dire que nous serons les premiers à réagir.




 




RFI

: Est-ce qu'on peut négocier avec ansar dine ?




 





Alassane Ouattara

: Je ne suis pas en mesure de vous le dire. Je n'ai pas été tout-à-fait dans les
négociations. Mais il est clair que maintenant le Gouvernement malien doit
engager un dialogue politique qui doit comprendre tous ceux qui croient en
l'intégrité territoriale du Mali, en la laïcité du Mali et au processus
démocratique au Mali.




 




RFI

: Vous encouragez le dialogue, mais n'est-ce pas le contraire qui
risque d'arriver après les exactions commises dans le nord depuis un an ? N'y
aura-t-il pas des actes de vengeance ?




 





Alassane Ouattara

: Mais c'est ce qu'il faudrait éviter. C'est pour cela que le déploiement de
l'armée malienne comme des troupes de la Cédéao doivent permettre de stabiliser
la situation et de dire à toute une période difficile a été vécue. Maintenant
tournons la page. Retrouvons-nous entre Maliens pour faire en sorte que le Mali
retrouve totalement son unité et travaille à des élections démocratiques dans
les plus brefs délais. 




 




RFI

: Monsieur le Président Merci.