REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 09 MARS 2012

9 mar 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU VENDREDI 09 MARS 2012

Radio Côte d'Ivoire - Edition de 7 heures 00

█ Le Président de la république a reçu le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'ouest. Saïd Djinnit et Alassane Ouattara ont parlé de la collaboration ONU-CEDEAO pour lutter contre les grands fléaux de la sous-région. Il s'agit de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, de la drogue et du renforcement de la démocratie dans l'espace ouest africain. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'ouest, Saïd Djinnit.

Saïd Djinnit : Nous avons évidemment évoqué les questions, la crise au sahel. Nous avons parlé des problèmes de la piraterie, nous avons évoqué les questions de mouvements transfrontaliers illicites dans la région du fleuve Mano, notamment entre le Liberia et la Côte d'Ivoire. Pour aider à mieux sécuriser la frontière commune entre les deux pays. Et j'étais heureux de cette association qui fait partie d'un réflexion que nous avons au niveau des Nations Unies pour aider la sous-région du fleuve Mano, en liaison avec l'Union du Fleuve Mano pour voir comment on peut les aider à mettre en place une stratégie pour faire face à ces menaces transfrontalières dans la région Mano. Nous avons évoqué d'autres problèmes qui affectent la stabilité de la sous-région qu'il s'agisse du problème de la drogue et du crime organisé, du terrorisme, la problématique des élections, de la sécurité, quelles sont les leçons à tirer de la crise ivoirienne ? Et comment la CEDEAO peut mieux faire face à ces genres de crise à l'avenir pour assurer la paix, la tranquillité, la stabilité et surtout consolidation de la démocratie dans l'espace CEDEAO.

█ Le 1er ministre Guillaume Soro a remis hier après midi sa démission ainsi que celle du gouvernement au Chef de l'Etat. C'était au cours d'un conseil des ministres extraordinaire qui s'est tenu au Palais présidentiel. Le compte rendu de Sally Silué Konaté.

Sally Silué Konaté : Toute séparation est difficile et au Palais de la présidence, ce jeudi après midi, il y a eu beaucoup d'émotions à l'issue du Conseil des ministres extraordinaire qui a duré le temps de deux brefs échanges. Le dernier Conseil des ministres de Soro Guillaume qui a rendu sa démission et par ricochet celle de l'ensemble des membres du gouvernement. Gouvernement formé le 1er juin 2011 au sortir de la crise profonde qui a balafré la Côte d'Ivoire dans tous ses secteurs vitaux. Soro Guillaume est parti pour encore continuer à servir la Côte d'Ivoire. Elu brillamment au soir du 11 décembre dernier avec plus de 97% des voix à Ferkessédougou, il a rendu sa démission pour dit-il incompatibilité avec sa nouvelle fonction de député représentant à l'hémicycle du peuple Niaraforo. Dans sa déclaration lue devant la presse nationale et internationale, plusieurs propos fort dont son hommage à tous ceux qui ont perdus la vie sur le chemin de la liberté. Et la mention spéciale à ses amis, ses frères et collaborateurs des anciennes forces de la rébellion. Dans ses hommages, il n'a pas oublié le médiateur Blaise Compaoré, le président Henri Konan Bédié et tous les membres des gouvernements successifs qu'il a dirigés depuis 2007. Faisant sien l'adage qu'on ne peut servir sans nuire, Guillaume Soro a demandé pardon. Pardon à la nation et à tous ceux à qui il a pu faire du tort. Réaffirmant sa disponibilité à toujours servir son pays, Guillaume Soro a indiqué qu'il partait avec le sentiment du devoir bien accompli. Le disant, il ne s'est pas trompé. Car le Président de la république, qui a pris acte de sa démission, a lui-même félicité l'équipe pour le travail abattu en si peu de temps dans des conditions difficiles. Soro Kigbafory Guillaume qui laisse son destin s'accomplir comme le signifie son prénom Kigbafory en langue du terroir a quitté le palais de la présidence à bord de son véhicule personnel.

█ Insécurité sur nos routes. Un car de transport en commun reliant Bouaké à Dianra a été la cible des coupeurs de route ce jeudi. L'attaque qui s'est produite non loin de Diabo a fait plusieurs victimes. Suivons la réaction de l'un des rescapés de cette attaque meurtrière, joint à l'hôpital par Patrick N'guessan Boa à Bouaké.

Un rescapé : On a pris un camion à la gare routière pour Dianra. Après 4 km de Diabo, les braqueurs nous ont arrêtés et ils ont commencé à « rafaler » le camion. Ils étaient en cagoule avec leur tenue noire comme les treillis. Ils avaient des kalaches. Et un devant le camion qui a commencé à tirer, aussitôt le chauffeur est mort sur le champ. Et il y a un peuhl qui était à côté de moi qui est mort. En protégeant ma face, j'ai reçu une balle dans le bras. Et l'autre aussi, a avec les vitres qu'il voulait s'appuyer dessus pour sauter, a été blessé aux doigts. Lui son frère est venu le chercher pour aller dans une clinique.

Radio Côte d'Ivoire : Ça s'est passé en combien de temps ?

Un rescapé : Près de 15 à 20 minutes. Ils ont fouillé tout. Même moi, j'avais 50.000 franc sur moi, ils l'on enlevé, ils ont pris. Les gens ont pu appeler. Il y a eu les militaires, la gendarmerie. C'est ainsi qu'ils sont partis nous chercher, les blessés pour venir à l'hôpital. (...)


VOA - Edition de 7 heures 00

█ La Côte d'Ivoire attend son prochain gouvernement après la démission hier de celui que dirigeait le 1er ministre ivoirien Guillaume Soro. Hier la Commission électorale indépendante a proclamé les résultats définitifs des législatifs. Le Rassemblement des Républicains de M. Ouattara obtient 138 des 253 sièges. Nicolas Pineau a recueilli la réaction de Sylvain Miaka Oureto, président par intérim du FPI, le parti de l'ancien président Gbagbo.

Sylvain Miaka Oureto : En tant que membre de l'opposition, ce n'est pas particulièrement de Soro que j'aurais quelque chose à dire. C'est contre le pouvoir d'Etat dans son ensemble. Parce que nous en tant qu'opposition, nous avons toujours crié qu'il fallait renouer le dialogue républicain. Nous avons toujours marqué notre volonté, en tout cas, de participer à la réconciliation. Et il semble que de ce point de vue, il y a deux philosophies complètement opposées. D'un côté, le gouvernement qui nous dit que nous n'avons pas de préalables à poser. Or en réalité, nous ne posons pas de préalable. Qu'il faut d'abord que nous ayons les deux pieds dans le gouvernement ou bien dans toute autre structure gouvernementale avant de poser les préoccupations qui sont les nôtres. Et nous disons de notre côté que le gouvernement a quand même la responsabilité de gestion du pays. Et quand il y a nécessité d'aller au dialogue et à la réconciliation, il appartient à ce gouvernement là, de prendre l'initiative et d'appeler son opposition.

BBC : Quel bilan laisse-t-il à la tête du gouvernement ivoirine, selon vous ?

Sylvain Miaka Oureto : La Côte d'Ivoire, nous ce qui nous préoccupe, c'est l'aspect démocratique. Nous estimons que sur le plan de la démocratie, les choses n'ont pas fondamentalement bougé. Nous aurions aimé avoir un pays dont l'ambition soit vraiment de consolider la démocratie avec l'élaboration d'un statut de l'opposition. Et l'organisation des élections dans des conditions qui satisfassent tout le monde.