Radio Côte d'Ivoire - Edition de 6 heures 00

█ Laurent Gbagbo doit comparaitre ce lundi en début d'après midi devant les juges de la Cour pénale internationale. Transféré à La Haye depuis le 30 novembre, l'ancien président ivoirien doit répondre des crimes contre l'humanité pour meurtre, viol, persécution et actes inhumains commis sous ses ordres par ses partisans suite à l'élection présidentielle de novembre 2010.

BBC - Edition de 7 heures 00

█ La campagne pour les législatives du 11 décembre prochain a démarré. Les populations sont invitées aux urnes pour choisir les députés qui vont siéger à l'assemblée ivoirienne. Comment cette campagne est-elle vécue à Duékoué, une des localités qui a plus payé un lourd tribut lors de la crise postélectorale de l'année dernière. Elément de réponse avec Tra Bi, il est journaliste à Duékoué.

Tra Bi : [...] Tout commence à rentrer en ordre mais il y a encore beaucoup de déplacés sur les sites. Déjà je peux vous dire qu'il y a beaucoup de catégories d'électeurs en faite qui se trouvent dans cette ville. Il y a déjà des gens, des déplacés qui n'ont plus de cartes d'identité qui ont vu leur maison brulée, qui ont fui la violence, qui n'ont plus de carte d'électeur ni la carte d'identité donc aujourd'hui, qui ne savent pas comment voter. Et déjà, lors du passage du nouveau Représentant du Secrétaire général de l'ONU, il y a le président de la CEI qui a dit qu'il y a au moins 8% de l'électorat qui se retrouvent dans les camps de déplacés en ce moment. Donc à mon avis, c'est sera vraiment difficile pour eux de prendre part aux élections. Je pense qu'on demande déjà actuellement des attestations d'identité. Mais la priorité des gens qui sont encore dans les camps de déplacés, je ne pense pas, que ces gens aient les moyens pour aller encore s'établir des pièces. Si l'Etat peut vraiment prendre des décisions un peu particulières, faire les papiers gratuitement pour ceux-là. Ils pourront prendre part au vote. Sinon en dehors de cela, ce qui est un peu difficile, c'est qu'il y a des candidats qui étaient aux élections présidentielles ensembles. Mais aujourd'hui qui sont séparés. Donc vous voyez que c'est un peu compliqué. Et tous les candidats du RHDP se retrouvent dans cette même ville. Donc il faut craindre les frictions. Les FRCI ont pris des dispositions pour éviter tout cela.

BBC : Donc des dispositions sécuritaires sont en train d'être mise en place dans la région ?

Tra Bi : Oui. J'étais hier avec le commandant des FRCI de Guiglo, adjudant chef Moses qui depuis au moins une semaine a sillonné pratiquement toute la région, du département de Guiglo jusqu'à Bloléquin. Dans beaucoup de zone où il a rassuré et sensibiliser les populations. En tout cas il a mis en garde ses propres éléments. Il leur a dit d'assurer la sécurité de la population. Ils n'ont pas à s'interférer dans la campagne. Le seul boulot qu'ils doivent faire, c'est de rassurer et d'éviter que les gens s'affrontent.