REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MERCREDI 11 MAI 2011

11 mai 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MERCREDI 11 MAI 2011

RFI - Edition de 6 heures 30

█ La Côte d'Ivoire n'en a pas fini avec la violence découverte de fosses communes à Abidjan et de nouvelles exactions. L'ONUCI poursuit ses enquêtes. Les miliciens, fidèles à l'ancien Président, accusés d'avoir commis ces crimes ont fui la capitale économique ivoirienne. Et sur leur route dans le sud-ouest du pays, ils continuent de semer la désolation.

Stanislas Ndayishimiyé : Depuis leur fuite de Yopougon la semaine dernière, les miliciens pro-Gbagbo et les mercenaires libériens se sont dirigés vers l'ouest. Ils sont passés par Dabou et Grand Lahou. Ils ont ensuite évité Sassandra à moins de 100 km de San Pedro pour se diriger vers Soubré plus au nord. Selon le ministère ivoirien de la Défense, ils ont semé la mort sur leur passage. Une information confirmée par des sources indépendantes. Ce lundi, des affrontements ont opposé ces miliciens aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire, les FRCI pro-Ouattara, près de Soubré. Les autorités ivoiriennes assurent que les 5 et 6 mai, jeudi et vendredi dernier, les miliciens et les mercenaires ont tués plus de 120 personnes en majorité des civils. Dans la région de Sassandra, plus au nord dans la sous préfecture de Sago, des sources locales et des défenseurs des droits de l'homme affirment que dans quatre villages, environ 100 personnes ont été tuées ces derniers jours dont des victimes civiles qui ont été exécutées par des hommes armés. Certaines sources affirment qu'après avoir été accusés de collaborer avec des miliciens et les mercenaires, des villages autochtones ont été la cible de représailles de la part de FRCI. Des forces républicaines qui auraient aussi incités des jeunes pro-Ouattara de la région à prendre les armes. Ces jeunes en auraient profité pour se venger.

█ A Abidjan, l'ONUCI a découvert hier des tombes individuelles dans le quartier de Yopougon. C'est là où, elle avait déjà découvert ces derniers jours des fosses communes. Une soixantaine de morts imputés aux miliciens fidèles à l'ancien Président. Alors avant l'arrestation de Laurent Gbagbo, les militants d'Alassane Ouattara ont vécu à Abidjan la terreur des violences commises par son régime. Mais aujourd'hui, ce sont les pro-Gbagbo qui craignent d'être victimes de représailles. [...]


BBC - Edition de 6 heures
█ En Côte d'Ivoire, cela fait un mois jour pour jour que l'ancien Président Laurent Gbagbo est tombé. Après quatre mois de crise postélectorale et deux semaines d'affrontements armés entre les forces pro-Gbagbo et les forces républicaines pro-Ouattara. [...] Le 11 avril, l'ex Président Gbagbo a donc dû jeter l'éponge après dix ans au pouvoir. Mais son arrestation n'aura pas mis fin à toutes les violences en Côte d'Ivoire. Les détails avec Valérie Boni.

Valérie Boni : [...] Il faut dire que la chute de Laurent Gbagbo n'a pas mis fin aux violences. La sécurité reste le défi majeur en Côte d'Ivoire pour les nouvelles autorités. Même si la situation s'améliore de jour en jour, les armes circulent en quantité et ne sont pas détenues par les seules forces républicaines. De nombreux jeunes possèdent des armes illégalement et les récupérer ne sera pas une mince affaire, même si des opérations en ce sens ont déjà commencé. Ces derniers jours encore, des miliciens pro-Gbagbo sèment la terreur dans leur fuite vers l'ouest du pays. Ces derniers combattants ont résisté jusqu'à la semaine dernière dans le quartier de Yopougon à Abidjan. De violents combats les ont opposé aux FRCI. Ces miliciens font beaucoup de dégâts dans les villes et villages qu'ils traversent et sont parfois rejoints par des sympathisants du Président déchu. S'ils arrivent à l'Ouest, une région sensible déjà durement touchée par la crise, ils pourraient y trouver des soutiens et vouloir s'y installer plus longtemps. Ce qui pourrait créer une nouvelle poche de résistance contre les autorités en place. Valérie Boni, Abidjan, BBC Afrique.