REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MERCREDI 03 AVRIL 2013

3 avr 2013

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MERCREDI 03 AVRIL 2013









Édition de 6H00 du Mardi 02 Avril 2013   |  Radio Côte d'Ivoire






 




Le système des
Nations Unies en Côte d'Ivoire et le Ministère du Plan et du Développement ont
présenté ce lundi les résultats du plan cadre des Nations Unies pour l'aide au
développement 2012. Ces deux départements ont aussi signé le plan UNDAF
2013-2015 qui prend en compte les différents programmes prioritaires du
Gouvernement contenus dans le PND, le Plan national de développement. Le système
des Nations Unies en Côte d'Ivoire dans son action d'accompagnement veut aider
le pays à jeter les bases d'un pays émergent.




 






Kolo Coulibaly


: Il s'agissait en clair de faire le bilan des interventions du système des
Nations Unies en 2012 en Côte d'Ivoire et identifier dans le même temps les
perspectives pour le plan d'action 2013-2015 en renforçant davantage le lien
entre le PND, plan national de développement et l'UNDAF, le plan cadre des
Nations Unies pour l'aide au développement. Un programme révisé 2013-2015 pour
mieux prendre en compte les priorités du Gouvernement contenues dans le PND. Ce
plan comprend la consolidation de  la paix, la réconciliation nationale, la
sécurité, la bonne gouvernance, la création d'emploi, l'augmentation des revenus
pour les groupes vulnérables, la sécurité alimentaire, l'environnement et les
services sociaux de base. Pour atteindre ces objectifs, il faut des moyens
financiers. Pour cela, les agences, fonds et programmes des Nations Unies
envisagent de mobiliser plus de 171 milliards FCFA. Toute chose qui va répondre
aux besoins de juguler de façon significative les principaux facteurs
d'instabilité et d'aider le pays à jeter les bases d'un développement durable et
d'un pays émergent à l'horizon 2020, selon la vision du Chef de l'État. 




 




 






Édition de 7H00 du Mercredi 03 Avril 2013   |  BBC Afrique






 




L'organisation de
défense des droits de l'homme, Human Rights Watch vient de publier un nouveau
rapport sur la justice en Côte d'Ivoire. Le rapport fait le bilan des deux ans
de la justice depuis l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara. L'organisation
insiste que l'impunité perdure et qu'il y a toujours une justice à deux vitesses
au détriment du camp de l'ancien président Laurent Gbagbo. Philippe Bolopion,
directeur auprès de l'ONU pour Human Rights Watch. Il a été interviewé par
Valérie Boni, notre correspondante à Abidjan.  




 






Philippe Bolopion

: On pense que la justice dans un contexte d'après crise, c'est quelque chose de
toujours difficile. Mais on pense que l'impunité est plus dangereuse que la
justice et que si on laisse en liberté des gens qui ont commis des crimes
graves, il y a de forte chance pour qu'à un moment ou un autre ces gens
recommencent à commettre les mêmes crimes. Notre crainte aujourd'hui est que si
le Gouvernement Ouattara continue sur cette voie d'une justice à sens unique,
une justice des vainqueurs, dans quelques années, on se retrouve dans une
situation similaire où la Côte d'Ivoire fait encore face aux mêmes genres de
crimes.




 






BBC Afrique


: Mais est-ce que vous avez vu quand même des points positifs depuis l'arrivée
du Président Ouattara au pouvoir au niveau de la justice et de la lutte contre
l'impunité ?




 






Philippe Bolopion

: Il y a eu beaucoup de points positifs surtout dans les premiers mois. Le
Président Ouattara s'est comporté en homme d'État, a fait des déclarations très
fortes, très profondes, a promis qu'il y aurait une justice pour tous avec les
responsables seraient poursuivis quelque soit leurs rangs ou leurs affiliations.
Ce n'était pas facile à faire, il l'a fait. Il a crée très rapidement une
commission nationale d'enquête qui a fait un très beau rapport, une cellule
d'enquête spéciale et d'investigation, une commission vérité et réconciliation.
Mais maintenant, presque deux ans après, il est temps de traduire ces bonnes
intentions en acte concret. Et c'est là qu'on s'inquiète. On ne voit pas les
signes concrets sur le terrain que ces promesses vont être réalisées. C'est pour
cela qu'on fait des recommandations très simples au Gouvernement.  




 






BBC Afrique


: Justement, quelles sont ces recommandations ?




 






Philippe Bolopion
: Il y a beaucoup de choses très simples que le Gouvernement peut
faire pour que les enquêtes commencent à progresser. Sa cellule d'investigation,
par exemple, peut commencer à faire un plan, à dessiner une stratégie après
avoir fait une cartographie des crimes qui ont été commis dans tout le pays
pendant cette période, commencer à expliquer de quelle manière les autorités
judiciaires vont poursuivre certains des auteurs de ces crimes. Le Gouvernement
peut aider à protéger les témoins, par exemple, ce qui n'existe pas pour
l'instant, à protéger les juges qui vont devoir statuer sur ces crimes. Tout ça
c'est des mesures très simples qui ne demandent pas un immense courage
politique, qui ne coûtent pas très cher, (...) et qui prouveraient que le
Gouvernement est sérieux quand il dit qu'il va s'attaquer aux crimes commis par
tous les camps.