REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 26 FEVRIER 2013

26 fév 2013

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 26 FEVRIER 2013







Édition de 07H00 du Mardi 26 Février 2013   |  BBC Afrique




 





Amnesty International dénonce une nouvelle fois encore des exactions contre des
prisonniers pro-Gbagbo. Selon l'ONG, certains détenus proches de l'ex-président
ivoirien ont été torturés à l'électricité. L'ONG accuse aussi l'armée ivoirienne
de violations graves des droits de l'Homme. Gaëtan Mootoo, chercheur pour
l'Afrique de l'ouest pour Amnesty International a été joint à Abidjan par Eno N'dri.




 




 





Gaëtan Mootoo

: Nous
estimons que pour l'instant, il n'y a qu'un camp qui est poursuivi, notamment
les partisans de Laurent Gbagbo. En revanche, les partisans qui ont soutenus
Alassane Ouattara et qui auraient été responsables de violation des droits de
l'homme également, n'ont pas été inquiétés par la justice.




 




BBC
Afrique

: On
dit aussi que vous avez pu visiter des proches et anciens aides de camp de
Laurent Gbagbo dans plusieurs prisons du pays. Dans quelles conditions sont-ils
détenus ?




 





Gaëtan Mootoo

: Les
conditions de détention, d'après ce que nous avaient confié les détenus, sont en
accord avec les normes africaines de détention. En revanche, beaucoup de ces
détenus se plaignaient de ne pas être en contact avec leur avocat, ni avec leurs
proches. Puisque c'est des lieux qui sont très éloignés des lieux d'habitation
des parents. Et ces mêmes personnes me disaient qu'il n'y avait aucune
confrontation durant les auditions avec les juges d'instruction et que
l'instruction se faisait simplement à charge.




 




BBC
Afrique

:
Votre rapport dit que certains parmi eux ont été soumis à des traitements
inhumains. Lesquels ?




 





Gaëtan Mootoo

:
D'autres personnes qui sont détenues à Abidjan et qui sont considérées comme des
partisans de Laurent Gbagbo ont été arrêtés et détenus de manière illégale dans
des lieux secrets de détention ou des lieux illégaux comme la place de la
liberté, un camp militaire qui n'est pas un lieu de détention et le génie
militaire qui n'est pas non plus un lieu de détention. Et durant ces détentions,
certains détenus ont subi des tortures et des mauvais traitements. Certains nous
ont montré leurs dos et il y avait encore des traces de plastiques fondus sur le
corps de certaines personnes. Il y a une des personnes qui avait été arrêtée à
San Pedro, un sergent chef qui est décédé des suites de tortures à
l'électricité.




 




Et
malgré nos efforts, nous n'avons pu joindre le Ministre ivoirien des Droits de
l'Homme, Gnénéma Coulibaly pour réagir à ce rapport d'Amnesty international.