REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU MARDI 20 AOÛT 2013
Edition de 06H00 du Mardi 20 août 2013 – Radio Côte d'Ivoire
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L'Assemblée nationale s'est réunie hier lundi pour statuer sur trois projets de
loi, parmi lesquelles deux importantes conventions sur l'apatridie et un traité
pour la construction, l'exploitation et le développement de la ligne
d'interconnexion électrique Côte d' Ivoire – Liberia – Sierra Leone – Guinée.
Une séance de travail très animée et qui a marqué cette session avant l'adoption
desdits projets de loi.
Diakité Ibrahim :
Les débats étaient très houleux et souvent passionnés. Sur les 40 membres que
compte la Commission des Relations extérieures, seuls 33 étaient présents.
L'Hémicycle a vu la participation d'un nombre très important de députés, compte
tenu des deux projets de loi relatifs à l'apatridie. Pour des députés,
l'adoption de ces projets de loi donnerait de facto la nationalité ivoirienne à
des milliers de personnes. Ainsi, pendant neuf heures les parlementaires ont
échangé, posé des questions aux Commissaires du Gouvernement ; Charles Diby
Koffi et Coulibaly Gnénéma. Car il était important pour ceux-ci de comprendre la
notion d'apatridie et ses implications. Après dix heures de débats, les projets
de loi ont fini par être adoptés à l'unanimité par les députés de la Commission
des Relations extérieures.
Coulibaly Gnénéma :
Satisfait ! Vous savez, c'était des longs débats, mais l'essentiel c'est que les
deux projets de loi portant sur l'apatridie ont été votés à l'unanimité des
membres présents. Est-ce que c'est une difficulté ? Non, je ne crois pas. Mais
c'était la volonté des députés de bien comprendre ceux à quoi ils engageaient
l'État de Côte d'Ivoire. Parce qu'ils auront en retour à aller expliquer aux
populations de quoi il s'agit. Alors et surtout que c'est ça l'enjeu de la
démocratie.
Diakité Ibrahim :
Pour le doyen d'âge des députés, le général Ouassenan Koné Gaston, en autorisant
le Président à ratifier ces deux conventions, attendent la mise en œuvre des
mécanismes permettant la bonne exécution de ces dispositions. Signalons que le
troisième projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier le
traité pour la construction l'exploitation et le développement de la ligne
d'interconnexion électrique Côte d'Ivoire – Liberia – Sierra Leone – Guinée a
été aussi adopté à l'unanimité. Mettant ainsi fin aux travaux de cette session à
22 heures 15 minutes.
§
Et le
Représentant du Haut commissariat pour les réfugiés, Innocent Sangara, dit toute
sa joie de voir l'adoption de ces projets de loi et promet accompagner la Côte
d'Ivoire
Innocent Sangara :
D'abord, je voudrais au nom du Haut commissariat pour les réfugiés, à me réjouir
de l'adoption des projets de loi de ratification des conventions sur
l'apatridie. La Côte d'Ivoire a des populations à risque d'apatridie. Et
ratifier la convention peut nous permettre de mettre en place des mécanismes
pour déterminer qui sont vraiment apatrides, qui sont à risque d'apatridie dans
le pays et permet aussi au pays de recourir à l'expertise et à la coopération
internationale pour pouvoir circonscrire ce phénomène. Le Hcr va poursuivre sa
mission d'accompagnement des autorités du pays à travailler sur cette
problématique et la résoudre en Côte d'Ivoire.
Edition de 06H30 du Mardi 20 août 2013 – RFI
En
Côte d'Ivoire, des frictions entre deux alliés politiques : le PDCI et le RDR,
le parti du Président Alassane Ouattara. Le PDCI tenait ce week-end un conclave
en présence de 3.000 militants. Henri Konan Bédié a regretté un manque de clarté
dans la mise en œuvre de la coalition RHDP au pouvoir. Mais le PDCI appelle à
apaiser les relations au sein de l'alliance.
Stanislas Ndayishimiyé :
Le malaise au sein du RHDP est connu depuis la fin des élections législatives de
novembre 2011 et c'est au cours du bureau politique de juin 2012 que le PDCI a
officiellement critiqué le RDR en évoquant la tentation d'une gestion
hégémonique du pouvoir. L'ancien président ivoirien Henri Konan Bédié a une fois
de plus reconnu ce week-end qu'il y a des problèmes au sein de la coalition.
Devant plus de 3.000 secrétaires de section de son parti, il a concédé que
l'alliance soulève de nombreuses interrogations au sein du PDCI. L'homme qui a
permis au candidat du RDR Alassane Ouattara d'accéder à la tête du pays en lui
apportant sur un plateau les voix de ses électeurs, a parlé des petits réglages
à faire pour assurer un fonctionnement satisfaisant pour les membres de la
coalition. Dans le communiqué sanctionnant la réunion de Yamoussoukro destinée à
préparer le 12ème congrès du parti, prévu du 3 au 5 octobre, les
3.000 délégués ont dénoncé la mise au chômage des cadres du PDCI et leur
remplacement systématique par des personnalités proches d'Alassane Ouattara ou
originaire du Nord du pays comme lui. Le PDCI a appelé à décrisper les relations
entre alliés et demandé la promotion équilibrée et équitable des cadres issus de
l'alliance. Réaction du porte-parole du parti présidentiel, Joël
N'Guessan : « c'est un mauvais procès que le PDCI fait au RDR. »
Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI
Edition de 06H00 du Mardi 20 août 2013 – Radio Côte d'Ivoire
Le
Ministre en charge de la Défense durcit le ton contre les coupeurs de route qui
continuent de faire parler d'eux dans certaines localités du pays. Le week-end
dernier, Paul Koffi Koffi a mené une patrouille dans les régions du Gôh et du
Gbêkê, non seulement pour rassurer les populations, mais aussi pour dissuader
ces grands bandits qui sèment la terreur sur nos routes.
Dangui Dangui :
Ce n'est pas par le téléphone. Ce n'est pas non plus depuis Abidjan que Paul
Koffi Koffi veut débarrasser les Ivoiriens des coupeurs de routes et des
braqueurs qui troublent leur sommeil. Le Ministre chargé de la Défense joue
plutôt la carte de la proximité et de la dissuasion. De Sinfra à Béoumi, en
passant par Gohitafla, Oumé et Sakassou, Paul Koffi Koffi, à la tête d'un
cortège militaire de près de 25 véhicules et de 100 hommes, a parcouru piste et
route à la rencontre des populations de ces localités. Il les a écoutées,
recueilli leurs préoccupations qui varient d'un point à un autre, selon le
Ministre chargé de la Défense.
Paul
Koffi Koffi :
Par exemple la question des orpailleurs dans certains endroits. Ici c'est la
question des éleveurs et des paysans. Ailleurs, c'est les problèmes de
cohabitation et naturellement les questions de réconciliation que nous avons
abordées. Il faut que ceux qui occupent encore de façon illégale des sites
privés ou publics puissent les libérer pour que cela participe à la
réconciliation.
Dangui Dangui :
À chaque étape, Paul Koffi Koffi a essayé d'obtenir à la fois l'engagement des
ses hommes, notamment les gendarmes, les policiers et les Frci à être plus
disciplinés. Ainsi que celui des populations à collaborer dans la lutte contre
l'insécurité. Une insécurité que le Ministre ne sous-estime pas ces liens avec
d'autres phénomènes tels que l'orpaillage clandestin et les ex-combattants qui
attendent toujours leur réinsertion.
Dangui dangui, de retour de Béoumi pour Radio Côte d'Ivoire.