REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU LUNDI 19 SEPTEMBRE 2011

19 sep 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU LUNDI 19 SEPTEMBRE 2011







RFI - Edition de 7 heures 30




 




En Côte
d'Ivoire, quatre avocats de Laurent Gbagbo l'ont rencontré samedi, alors que
deux autres n'avaient pas pu le voir quelques jours plutôt. Depuis trois jours,
les avocats de Laurent Gbagbo se plaignaient en effet de l'obstruction d'un
commandant de zone qui refusait, selon eux, de les laisser accéder à
l'ex-président détenu à Korhogo dans le nord du pays. A Abidjan, Stanislas
Ndayishimiyé.




 




Stanislas Ndayishimiyé : Roland
Dumas, Jacques Vergès, Marcel Ceccaldi et Lucie Bourtoumieux, ces quatre avocats
du barreau de Paris ont rencontré Laurent Gbagbo pendant environ quatre heures.
Dans quelle forme se trouve l'ex-président ivoirien ? Ils ont rendu compte à son
porte-parole Koné Katinan.




 




Koné Katinan : Il va très bien. Il
a longuement travaillé avec ses avocats qui viennent de le rencontrer,
moralement, physiquement, intellectuellement. Il a toutes ses capacités pour
travailler. Il va très bien.




 




Stanislas Ndayishimiyé : Inculpé
de crimes économiques, Laurent Gbagbo est détenu à Korhogo. Mais il n'est plus
dans la même villa où il avait été assigné à résidence peu après sa chute.




 




Koné Katinan : On ne peut pas
appeler ça une prison. C'est une résidence surveillée. Le président Laurent
Gbagbo n'est pas dans la résidence officielle dans laquelle tout le monde fait
croire qu'il s'y trouve. Il est dans une autre résidence, mais il n'en fait pas
du tout un problème, le président Laurent Gbagbo. 




 




Stanislas Ndayishimiyé
 :
Laurent Gbagbo et ses avocats ont-ils travaillé sur leur ligne de défense face
aux chefs d'inculpation de crimes économiques ? L'essentiel est ailleurs
rétorque son porte-parole. Koné Katinan martè
le
que la vérité
est que Laurent Gbagbo a gagné la présidentielle de l'année dernière. Le
gouvernement actuel dit que ce débat est dépassé depuis longtemps et qu'il faut
arrêter de distraire les ivoiriens. Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI.




 




L'Invité Afrique 




 




RFI: Henri Konan Bédié, bonjour.




 




Henri Konan Bédié: Bonjour




 




RFI: Des législatives sont prévues
le 11 décembre, vos candidats et ceux du RDR se lancent dans la bataille en rang
dispersé. Vous le regrettez ?




 




Henri Konan Bédié: Non. Nous
allons à ces élections, RDR et PDCI, en rang dispersé mais pas en rang opposé,
ayant les mêmes objectifs de reconstruction de la Côte d'Ivoire. Nous sommes
partenaires du RDR et des autres partis qui constituent avec nous le RHDP. 




 




RFI: Le projet de fusion évoqué
durant l'entre deux tours lorsque vous avez apportez votre soutien à Alassane
Ouattara est toujours à l'ordre du jour ?




 




Henri Konan Bédié: Le projet de
fusion est toujours à l'ordre du jour. Cela après les élections générales.




 




RFI: Avez-vous une date en vue ?




 




Henri Konan Bédié: Non. Je pense
que ce sera au plus tard dans l'année 2012.




 




RFI: Qu'est ce qui distingue les
candidats PDCI des candidats RDR, au-delà de leur assise régionale respective ?




 




Henri Konan Bédié: Pas grand-chose
en ce sens que nous avons un programme commun de gouvernement.




 




RFI: Vous avez dit que 2010 était
votre dernier combat électoral, à titre personnel. Avez-vous déjà désigné un
successeur ?




 




Henri Konan Bédié: Un successeur à
quoi ? Non, je pense que ce que j'ai dit là ne s'applique pas au PDCI, ni au
RHDP qui sont des partis politiques que je pourrais continuer à diriger. Même
après les élections. Même en cas de fusion des partis.  




 




RFI: Vous allez donc si nécessaire
faire campagne ?




 




Henri Konan Bédié: Dans ma
carrière généralement, je ne suis jamais candidat. Je suis porté par les autres.




 




RFI: Il est néanmoins prévu que la
primature revienne à un responsable issu des rangs du PDCI. A l'issue des
législatives, avez-vous une idée de la personne qui pourrait occuper ce poste ?
 




 




Henri Konan Bédié: Non. De toute
façon, ce n'est pas les compétences qui manquent en Côte d'Ivoire.




 




RFI: On parle beaucoup d'Ahoussou
Kouadio, le ministre de la justice ?




 




Henri Konan Bédié: Il ne faut pas
personnaliser ce genre de chose. Pour ce poste, il y a beaucoup de compétence en
vue.




 




RFI: En attendant, c'est Guillaume
Soro qui est aux manettes. Il était indispensable de le maintenir au poste de 1er
ministre pour la stabilité du pays ?




 




Henri Konan Bédié: Absolument.
Parce que Guillaume Soro est notre interface pour discuter avec les forces
anciennement rebelles, qui ont d'ailleurs libérer la Côte d'Ivoire. C'est lui
notre interlocuteur pour mener le dialogue jusqu'à la totale reforme de l'armée
nationale.




 




RFI: Mais alors, il se retrouve
tout de même en position de force. La stabilité du pays dépend largement de lui.
Est-ce vraiment saint dans une république ?




 




Henri Konan Bédié: Cela est saint
dans la mesure où il est nommé par le Président de la république.




 




RFI: Henri Konan Bédié, un
processus de réconciliation est en cours en Côte d'Ivoire. Est-ce que vous
pensez que le concept d'ivoirité qui est née durant votre mandat peut mettre à
mal cet effort de reconstruction du pays ?




 




Henri Konan Bédié: L'ivoirité n'a
rien à avoir avec la reconstruction du pays. L'ivoirité, c'est l'entité
nationale, c'est l'entité culturelle et la personnalité culturelle de la Côte
d'Ivoire. Ça n'a rien à avoir avec tout ce qui a été brodé ou galvaudé autour du
terme.




 




RFI: C'est un concept qui exclu,
donc par là même, il ne favorise pas la réunion, l'unité, la réconciliation,
si ?




 




Henri Konan Bédié: Dans l'esprit
des gens autrefois. Mais plus maintenant. Maintenant, tout le monde à compris ce
que voulait dire le concept.




 




RFI: Henri Konan Bédié, Laurent
Gbagbo a porté plainte pour tentative d'assassinat, un juge a été nommé en
France. Quelle est votre réaction à cette plainte ?




 




Henri Konan Bédié: Je laisse la
justice faire son travail. Mais je sais tout simplement que c'est grâce à
l'insistance des dirigeants français que Laurent Gbagbo a été sorti de sa
tanière la vie sauve.




 




RFI: Vous avez certainement
entendu parler des déclarations fracassantes de Robert Bourgi qui prétend avoir
porté des mallettes de l'Afrique à Paris sous Jacques Chirac. Que pensez-vous de
cet intermédiaire ?




 




Henri Konan Bédié: Je connais
Bourgi depuis des décennies. Il était jeune. Il était à Abidjan. Et de ce qu'il
vient de dire, ce que j'en pense je le lui dirai quand je le verrai en face.
Mais j'ai dit que je n'approuve pas que l'on crache dans le verre où l'on a bu.




 




RFI: Cracher dans le verre. Est-ce
que ça veut dire que des Chefs d'Etat africain lui ont rendu beaucoup de
service ? 




 




Henri Konan Bédié: S'il a pu
porter des mallettes d'argent comme il dit, c'est que les Chefs d'Etat ont
écouté ses requêtes, sa demande.  




 




RFI: Vous l'avez rencontré durant
votre mandat ? Il venait vous voir pour chercher des mallettes ?




 




Henri Konan Bédié: Certainement
pas. Quand j'étais président, la Côte d'Ivoire était sous ajustement
structurelle sévère et n'avait aucune ressource à dégager pour l'extérieur




 




RFI: Le Président de l'Assemblée
Nationale, Mamadou Koulibaly a dit qu'effectivement, Laurent Gbagbo avait versé
3 millions d'euro en liquide à Jacques Chirac. Cela vous surprend ?




 




Henri Konan Bédié: Cette
déclaration n'engage que Mamadou Koulibaly.




 




RFI: Henri Konan Bédié, je vous
remercie.




 




Henri Konan Bédié: C'est moi qui
vous remercie