REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU LUNDI 10 JUIN 2013

10 juin 2013

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU LUNDI 10 JUIN 2013











Édition de 6H30 du Lundi 10 juin 2013   | RFI




 




Le

Congo-Brazzaville a pour intention d'ouvrir une ambassade en Côte d'Ivoire en

2014. C'est l'une des conclusions de la visite de trois jours du Président

ivoirien Alassane Ouattara au Congo et de ses entretiens avec Denis Sassou

Nguesso, le Président congolais. Alassane Ouattara qui achevait sa visite hier à

Pointe-Noire. Interrogé sur le sort de Laurent Gbagbo son prédécesseur

emprisonné depuis novembre 2011 à La Haye au Pays Bas, au siège de la Cour

pénale internationale, dans l'attente d'un éventuel procès. Alassane Ouattara

s'est contenté de dire que « la CPI faisait son travail en toute liberté. »

Lundi dernier, les juges de la CPI ont estimé qu'ils n'avaient pas assez

d'éléments pour l'instant pour ouvrir un procès contre Laurent Gbagbo. Ils ont

demandé au procureur d'apporter des preuves supplémentaires. 




 




 







Édition de 6H30 du Lundi 10 juin 2013   | RFI




 






L'expert indépendant de L'ONU sur les droits de l'homme en Côte d'Ivoire doit

présenter son rapport demain à Genève au siège du Conseil des droits de l'homme.

Doudou Diène a souligné ces dernières semaines les progrès réalisés en Côte

d'Ivoire en matière de sécurité. Mais le bilan qu'il s'apprête à tenir, des deux

années au pouvoir d'Alassane Ouattara au pouvoir, est mitigé. A Abidjan Maureen

Grisot.





 







Maureen Grisot 
:

Ce qui a frappé Doudou Diène, c'est d'abord la culture de violence physique et

verbale qu'il a constatée pendant les élections locales, notamment au sein de la

coalition au pouvoir. Si ce scrutin s'est globalement bien déroulé d'un point de

vue technique, l'absence du FPI et l'intrusion partisane de certains ex-com-zones

montrent une fragmentation politique qui l'inquiète pour les prochaines

échéances électorales. L'expert indépendant de l'ONU a aussi noté de profonds

problèmes fonciers : à leur retour d'exil, de nombreux Ivoiriens n'ont plus

accès à leurs terres. Sans compter l'occupation illégale et massive de forêts

protégées. Ces éléments constituent à ses yeux une bombe à retardement que

l'Etat doit régler de manière urgente. Doudou Diène consacre une large partie de

son rapport à la justice : absence de procès pour les détenus de la crise

postélectorale, qui n'ont pas ou peu accès à leur avocat, arrestations

arbitraires ces deux dernières années. La Côte d'Ivoire donne une impression de

justice à deux vitesses, d'après l'expert. Il évoque notamment la tendance du

pouvoir à utiliser l'accusation générique d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Une

charge dont fait justement l'objet Justin Koua, le leader de la jeunesse du FPI

arrêté vendredi dernier au siège du parti.




 






Maureen Grisot, Abidjan RFI




 




 







Édition de 6H30 du Lundi 10 juin 2013   | RFI




 




 (...)

Cet optimisme sur les négociations en cours entre les touaregs et les autorités

de Bamako, Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies ne le partage

pas forcément. D'une façon générale, il a exprimé, dans un rapport obtenu par

les médias à New York au siège de l'ONU, son inquiétude en vue de l'Élection

présidentielle au Mali. Il pointe le faible équipement pour les bureaux de vote,

toute la logistique. Mais aussi le mauvais entrainement de la future force de

maintien de la paix des Nations unies qui doit être déployée. Ban Ki-moon a

rappelé que la menace terroriste restait plus que d'actualité au Mali et dans

toute l'Afrique de l'Ouest. A New York, les précisions de Karim Lebhour.     





 





Karim

Lebhour 
:

Ban Ki-moon ne s'oppose pas au déploiement de la Minusma, mais le Secrétaire

général répète une nouvelle fois ses réticences à envoyer plus de 12 000 casques

bleus dans un Mali toujours en conflit. Certes, note le rapport, l'offensive

lancée par l'armée française a affaibli les groupes armés, mais ils sont

toujours actifs et provoquent des affrontements sporadiques. L'ONU estime que

les casques bleus courent un sérieux risque d'être attaqués. Sans compter que

les tensions se sont encore accrues ces dernières semaines, dit le rapport, en

raison de l'offensive de l'armée malienne contre les rebelles touaregs du MNLA.

L'ONU s'inquiète également du manque de préparation des troupes africaines qui

vont former le cœur de la Minusma. Après quatre mois de formation, les carences

en termes d'entraînement et d'équipement sont toujours importantes, souligne Ban

Ki-moon. Les casques bleus ne disposent toujours pas par exemple d'hélicoptères,

à moins de trois semaines du passage de relais avec les forces françaises prévu

le 1er juillet.




 




Karim

Lebhour, New York RFI     




 




 







Édition de 6H30 du Lundi 10 juin 2013   | RFI




 




Signe

que les discussions à propos du Nord Mali avancent à Ouagadougou. Hier soir une

courte rencontre directe s'est tenue entre les représentants des groupes armés

de Kidal et Tiébilé Dramé, le représentant du gouvernement malien. De part et

d'autre, il y a une volonté de trouver une solution. Pour l'instant, il n'y a

pas de blocage, a laissé entendre l'un des leaders du MNLA, le principal groupe

touareg. Le médiateur, le Président Burkinabé, Blaise Compaoré espère parvenir à

un accord aujourd'hui. Un accord qui permettrait que l'élection présidentielle

qui doit se tenir au Mali le 28 juillet, puisse aussi se dérouler dans de bonne

condition à Kidal, la ville du Nord, où les autorités et l'armée malienne ne

sont pas présentent pour l'instant. Écoutez à propos de ces négociations en

cours, Djibril Bassolé, chef de la diplomatie burkinabé.





 







Djibril Bassolé
 :

Les travaux se déroulent bien dans un bon état d'esprit. Évidemment, nous

insistons beaucoup sur les modalités de déploiement des forces de défense et de

sécurité maliennes dans la région de Kidal. Il y a beaucoup de méfiance en ce

moment. En particulier, après les derniers événements de Anefis. Il y a beaucoup

de réticences, beaucoup de méfiances. Les mouvements armés veulent avoir des

garanties que le retour de l'armée ne va pas susciter des désagréments et

autres. Et nous pensons aussi que le retour de l'armée malienne à Kidal doit se

faire dans de bonnes conditions. L'armée doit revenir à Kidal dans un

environnement qui lui est favorable pour véritablement amorcer le processus de

réconciliation. Les négociations piétinent à ce niveau, mais les choses évoluent

bien plutôt. Et nous sommes confiants qu'on réussira à proposer aux parties des

formules de consensus qui rassurent tout le monde. Et que finalement, nos

objectifs soient tenus.




 






       




C'est

la délégation de Bamako qui a été la première à transmettre ses observations à

la médiation. Après l'équipe de Tiébilé Dramé, c'était au tour de la commission

mixte de l'Azawad de faire son grand oral face à la médiation et à la communauté

internationale. Un exercice qui a duré 90 minutes.




 




«

Nous avons travaillé sur le document à la virgule près » a dit à RFI un membre

de la commission de négociation des Touaregs. « Et si le document est signé ce

sera un pas vers la paix » a-t-il laisser entendre.




 




Selon

un diplomate, toutes les parties sont dans de bonnes prédispositions pour aller

vers la paix. La délégation de Bamako reste optimiste quant à la signature d'un

accord aujourd'hui. « La médiation doit nous proposer une nouvelle mouture et en

principe on doit avoir un accord ce lundi, c'est la date qu'on s'était fixé » a

confié un membre de cette délégation.




 






Parallèlement aux discussions avec la médiation, des membres du MNLA et du Haut

conseil ont rencontré l'émissaire du gouvernement malien. « On essaie de faire

bouger les choses par des contacts directs » a déclaré un collaborateur de

Tiébilé Dramé.




 




Selon

le ministre burkinabè des Affaires étrangères, l'équipe de médiation a travaillé

sur les observations et les amendements des deux délégations, et elle proposera

au médiateur une autre version de l'accord qui prenne en compte les

préoccupations exprimées par les uns et les autres.