REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 3 JUIN 2010

3 juin 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 3 JUIN 2010







RFI – Edition du à 7
H 30




 




En Côte d'Ivoire,
comme il en avait convenu avec l'opposant Alassane Ouattara, lors de leur tête
–à-tête du 17 mai dernier, le président Laurent Gbagbo a convié hier, le premier
ministre, Guillaume Soro, le président de la Commission électorale Indépendante
(CEI)  à une séance de travail consacrée à la révision de la liste électorale
provisoire, afin de préparer la liste définitive, en vue des prochaines
élections. Les participants ont tous souligné l'urgence d'aboutir à un accord
permettant de fixer une date. Ils se sont donnés rendez-vous demain, vendredi
pour finaliser leurs échanges.




 




France 24 –
Entretien




 




Interview accordée à
France 24, en marge du sommet franco-africain de Nice, par le président
burkinabé, Blaise Compaoré





 




Extraits sur la Côte
d'Ivoire




L'entretien de
France 24. Notre invité aujourd'hui n'a que 59 ans, mais c'est déjà le doyen des
chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest. Nous avons le plaisir de recevoir aujourd'hui
Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, Monsieur le président merci
beaucoup d'être venu.




Blaise Compaoré :
Bonjour




 




France 24 : Je vais
commencer par un sujet très chaud, la Côte d'Ivoire. Vous êtes le médiateur, le
facilitateur de cette crise qui n'en fini  pas. Où en est–on aujourd'hui ?




Blaise Compaoré : Je
crois que c'est effectivement une crise très difficile parce qu'il y a beaucoup
d'enjeux, particulièrement un enjeu principal, c'est l'identification dans ce
pays et je crois que nous sommes aujourd'hui confronté à la qualité de la liste
électorale qui doit servir pour ces élections et le travail se poursuit pour
améliorer ce qui a été fait et je pense que nous pouvons espérer que très
bientôt une date sera fixée.




 




France 24 : Les
élections ont été repoussées à plusieurs reprises, certains pensent qu'elles
n'auront jamais lieu. Comme vous l'avez dit le problème est cette liste
électorale, les deux camps se disputent la justesse de cette liste, est-ce que
vous pensez vraiment qu'il y a une issue ?




Blaise Compaoré : Je
crois qu'il y a des progrès parce qu'aujourd'hui les parties commencent à
formuler, présenter des recommandations mais aussi à faire des suggestions pour
justement donner plus de fiabilité à cette liste et je crois que la Commission
Electorale et le Gouvernement vont, bien sûr, s'accorder très rapidement sur
l'établissement d'une liste qui sera acceptée par  tous.




 




France 24 : Donc
vous pensez qu'il y aura des élections en Côte d'Ivoire ?




Blaise Compaoré : Je
pense qu'il n'y a pas d'autre formule pour sortir de la crise en dehors des
élections, je crois que aujourd'hui tout le monde s'accorde sur ce point la.




 




France 24 : Certains
pensent que la Côte d'Ivoire qui est déjà scindée en deux effectivement pourrait
un jour plonger dans la guerre civile, est-ce que vous le craignez ?




Blaise Compaoré  :
Non je crois qu'il y a aussi un travail pour la réunification qui est engagé,
donc le regroupement se fait, la démobilisation des ex-rebelles et aussi la
réunification administrative progressivement, se construit, je ne pense pas
qu'il va y avoir des difficultés à tel point que l'on puisse retourner encore à
la case départ, comme vous le pensez.




 




France 24 : A ce
propos, est-ce que vous, vous avez dit aux deux parties, écoutez moi Blaise
Compaoré, cela fait longtemps que je fais le médiateur, mais si à une certaine
date on y arrive plus, je rends mon tablier et quelqu'un d'autre le fait à ma
place. On a parlé du président sénégalais...Est-ce que vous avez fixé une limite à
votre effort ?




Blaise Compaoré : Il
est certain que mes limites effectivement peuvent s'arrêter au cours de cette
année, ça je le pense aussi.




 




France 24 : D'accord
si cette année, ce n'est pas réglé, Blaise Compaoré va dire je ne m'en occupe
plus...




Blaise Compaoré :
Enfin je m'en occuperais mais pas à ce niveau là.




France 24 : D'accord




Blaise Compaoré :
Voilà.




[...]




France 24 :
Aujourd'hui récemment dans deux pays de la sous-région, en Guinée Conakry et au
Niger, il y a eu des coups d'Etat [...]  Ce recours aux militaires pour sauver la
situation, est-ce que vous ne craignez que cela devienne une manie africaine ?




Blaise Compaoré :
Non je pense qu'il faut surtout travailler sur les causes qui ont amené ces
militaires au pouvoir. Parce que, que ce soit le cas de la Guinée, ou le cas de
la Côte d'Ivoire, il y a eu des faiblesses dans l'application de la constitution
qui existait, où des manquements très grave, je pense que c'est cela qui a amené
des perturbations dans le cours normal de la vie constitutionnelle de ces pays.
Alors donc je crois plutôt qu'en travaillant sur ces aspects, nous allons
éviter, justement, ce genre de situation à l'avenir.




[...]