REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 13 DECEMBRE 2012

13 déc 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 13 DECEMBRE 2012







Edition de 07H00 du
Jeudi 13 Décembre 2012   |  BBC Afrique




 




En Côte d'Ivoire, quatre
militaires ivoiriens poursuivis pour le meurtre d'un casque bleu en mars 2011,
au plus fort de la crise postélectorale, ont été condamnés hier à des peines
allant d'1 à 15 ans de prison. Le tribunal militaire d'Abidjan a condamné le
sous-lieutenant Emmanuel Krappa à 15 ans de prison ferme, notamment pour
l'arrestation illégale et le meurtre de ce soldat de l'Onuci, Mamoudou Idy. Il a
aussi été condamné pour complicité dans le viol de la petite amie de la victime.
Les trois autres ont écopé de peines moins lourdes. Ils étaient tous membres des
forces de défense et de sécurité sous l'ex-régime de Laurent Gbagbo.  




 




 




Edition de 06H30 du
Jeudi 13 Décembre 2012   |  RFI




 




La Cour pénale
internationale confirme qu'elle est parfaitement compétente pour juger Laurent
Gbagbo. Compétence contestée initialement par les avocats de l'ancien Président
ivoirien. C'est la 2ème fois qu'ils contestaient cette compétence,
d'ailleurs comme le leurs permet la procédure.




Et pendant ce temps, la
Côte d'Ivoire s'apprête à ratifier le statut de Rome, le texte fondateur de la
Cpi. Hier, le Parlement a voté la modification de la Constitution qui permet de
se conformer au statut de Cour. Ecoutez les précisions du Ministre ivoirien de
la Justice  Gnénéma Coulibaly.    




 




Gnénéma Coulibaly
: Ce projet de loi autorise le Président de
la République à ajouter un deuxième alinéa à notre article 85 de notre
Constitution. Ce deuxième alinéa dit que la République peut reconnaître la
compétence de la juridiction de la Cour pénale internationale. Le Président de
la République a estimé que l'absence de ratification de ce traité a certainement
favorisée les grandes violations des Droits de l'homme que nous avons connu au
cours de la crise postélectorale. De sorte qu'en nous engageant à reconnaître la
compétence de la Cour pénale internationale, c'est plus dans l'esprit de la
prévention que dans l'esprit de l'actualité. Nous savons désormais que la Cour
pénale étant compétente en Côte d'Ivoire, quiconque voudra agir fera attention
de ne pas aller dans les champs de compétence de la Cour pénale internationale.
Donc c'est plus une prévention qu'une thérapie qu'est l'option de la Côte
d'Ivoire.




 




 




Edition de 07H00 du
Jeudi 13 Décembre 2012   |  BBC Afrique




 




Laurent Gbagbo qui on le
sait, sera jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité.
La Cpi s'est déclarée compétente dans cette affaire. L'appel des avocats de
l'ancien Président a été rejeté. Ils ne pourront plus contester la compétence de
la Cour. Sery Gouagnon est le secrétaire national du Fpi chargé de la justice et
des libertés. Il a réagi avec amertume à cette décision.




 




Sery Gouagnon
: Le fait que la Cpi se rende compétente, la
décision n'est pas assise sur des arguments de droit. Parce qu'il est mis en
avant des arguments périphériques, politiques concernant réellement la
popularité de Laurent Gbagbo pour le maintenir dans les geôles de la Cpi. Nous
nous rendons en définitif compte que dès lors où vous êtes à la Cpi, vous ne
pouvez prétendre à une justice équitable. 




 




BBC Afrique
: Oui mais, est-ce que ce n'est pas mieux pour
vous que Laurent Gbagbo soit jugé par la Cpi ?




 




Sery Gouagnon
: Ecoutez, on ne peut pas faire de choix des
juridictions. Laurent Gbagbo est déjà à la Cpi, nous nous inclinons. Mais quand
on regarde les décisions de la Cpi, telles qu'elles sont motivées et prises,
nous ne sommes pas mieux lotis qu'en Côte d'Ivoire.




 




BBC Afrique
: Vous auriez souhaité que Laurent Gbagbo soit
jugé en Côte d'Ivoire ?




 




Sery Gouagnon
: J'aurais souhaité que Laurent Gbagbo ne soit pas
l'objet d'un jugement du tout.




 




BBC Afrique
: Est-ce que cette décision rendue par la Cpi peut
avoir des conséquences en Côte d'Ivoire ?




 




Sery Gouagnon
: Naturellement. Le fait que la Cpi se déclare
compétente et elle est une juridiction internationale, donc le risque pour
Laurent Gbagbo c'est de ne même pas recouvrer la liberté, de ne pas revenir en
Côte d'Ivoire. Voilà le risque qu'on court. Et la majorité des ivoiriens se
reconnaissent en Laurent Gbagbo. Et l'acharnement qui est fait sur cette
personne risque d'avoir des conséquences innombrables pour le pays. Vous le
constatez vous-même, il n'est pas de bonne augure qu'avec l'attente ou bien
l'acharnement sur Laurent Gbagbo que ce pays là puisse repartir du bon
pied.         




   




 




Edition de 06H30 du
Jeudi 13 Décembre 2012   |  RFI




Macky Sall, le Président
sénégalais, médiateur dans la crise politique ivoirienne. On n'en est pas encore
là, mais le Président sénégalais s'investi dans le dossier. Une délégation de
six membres du FPI, le parti de Laurent Gbagbo est actuellement à Dakar pour des
discussions avec les autorités sénégalaises