REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 12 MAI 2011

12 mai 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 12 MAI 2011


RFI - Edition de 7 heures 30

█ [...] Le Chef de l'Etat doit assister à une cérémonie officielle ce matin au palais présidentiel à Abidjan. Le pays entame un deuil national de trois jours en hommage aux victimes de la crise postélectorale. Selon les autorités, près de 3.000 personnes ont été tuées. Un bilan qui pourrait encore s'alourdir. Depuis le retrait des patriotes fidèles de la commune de Yopougon, la semaine dernière, la situation n'est pas encore complètement stabilisée. Et on découvre de nouvelles victimes.

Stanislas Ndayishimiyé : Selon une source de l'ONUCI, la découverte des corps à Yopougon se poursuit et aussi leur identification. Aucun bilan global n'est encore dressé. Les 68 corps trouvés à dix endroits différents, grâce aux images pris par un téléphone portable, sont loin d'être les seules victimes à déplorer à Yopougon. Ce qui semble certain, ajoute une source de l'ONUCI, c'est que ces personnes ont été tuée par des miliciens pro-Gbagbo. Les images ayant été prises le 12 avril, au lendemain de l'arrestation de l'ex-président. A ce moment là, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) n'étaient pas encore arrivées dans, ce qui était alors, le bastion des groupes armées pour soutenir le Président sortant. En quittant Yopougon, les jeunes paramilitaires, dont des mercenaires libériens, se sont affrontés aux FRCI sur la route de l'ouest et dans le nord de la préfecture de Sassandra à Sago. Depuis le 6 mai, il y a des déplacements de populations vers le centre de la localité suite aux affrontements entre les miliciens et FRCI. Selon un responsable local, les forces pro-Ouattara ont demandé aux jeunes des environs de Sago de dresser des barrages pour traquer les miliciens. Une opération qui a parfois visé de simples partisans du président déchu, Laurent Gbagbo.

█ Dans l'ouest à Duékoué, de nombreux habitants réfugiés aux Libéria voisin hésitent encore à rentrer. Ceux qui avaient trouvé refuge à la mission catholique hésitent à en sortir. Ils avaient fui les massacres commis par les forces républicaines d'Alassane Ouattara, lors de la prise de la ville, le 29 mars dernier. Le quartier du Carrefour, notamment habité par des Guérés, l'ethnie considérée comme favorable à Laurent Gbagbo, avait été totalement incendié et dévasté. Aujourd'hui, on est encore loin d'un retour à la normale comme en témoigne le Père Vicente de la Mission catholique de Duékoué.

Père Vicente : Même si tout l'espace est occupé par les tentes et tout ça, on note qu'il y a moins de monde. Au moins on peut parler d'un retour au quartier Le Carrefour et nous sommes entrain d'encourager les gens à récupérer au moins leur parcelle, même si les maisons sont détruites. Et on va organiser là bas une expérience pilote avec le HCR de manière qu'il y ait une assistance humanitaire semblable à ce qui était avant ici. Et en plus, il y a la présence de troupe de l'ONUCI. Je crois qu'il y a encore beaucoup de personnes déplacées hors de Duékoué. [...]