REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 01 MARS 2012

1 mar 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU JEUDI 01 MARS 2012

Rfi - Edition de 6 heures 30

█ Ce nouvel incident impliquant un membre des FRCI en Côte d'Ivoire. Lundi, un habitant de la commune d'Abobo à Abidjan a été blessé par une balle tirée par un jeune combattant de ces Forces Républicaines de Côte d'Ivoire. L'habitant est mort le lendemain à l'hôpital, et hier mercredi, la population d'Abobo a saccagé ce qui servait de base militaire à ces jeunes soldats. Sur place le reportage de Maureen Grisot.

Maureen Grisot : Tous les habitants du quartier sont rassemblés autour de la famille en deuil. Les témoins sont unanimes. Alors qu'il jouait à des jeux vidéo, Fabrice Irié a été interpellé par des membres des FRCI, les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire. Les soldats armés lui demandent 600 Francs CFA, soit moins d'un euro. Le jeune refuse et les trois protagonistes en viennent aux mains. Alors qu'il quitte les lieux, Fabrice reçoit une balle dans le dos. Sa grande sœur, Valentine, n'arrive pas à comprendre la mort de son frère.

Valentine: Il n'a rien fait du tout, du tout... Et puis on le tue comme ça cadeau. A cause de combien ? 600 ! Qu'ils quittent le quartier ! Si c'est pour tuer les innocents, comme ça, sans rien fait ! Ils n'ont qu'à nous laisser en paix.

Maureen Grisot : Le lendemain de la mort de Fabrice, des habitants ont dévasté et pillé la base des FRCI. Une base informelle puisqu'il s'agit d'un bar, un maquis réquisitionné. Le commandement de l'armée d'Abobo reconnaît que les jeunes de ce bataillon n'avaient pas de matricule. Tous sont des combattants qui se sont associés à la bataille d'Abidjan. Ils n'ont jamais été encasernés, et ignorent encore s'ils feront partie de la nouvelle armée. Trois d'entre eux ont été auditionnés par la gendarmerie. Ils expliquent que c'est en voulant régler une altercation entre habitants du quartier que l'un d'eux a tenté de s'emparer de leur kalachnikov, et que le coup est parti. Ils sont désormais en garde à vue. La base a été démantelée et vidée de ses armes.

Maureen Grisot, Abidjan Rfi