RFI – édition du 9 mars 2010 à 7 H 30

En Côte d'Ivoire, aucune date n'a pas encore été annoncée, mais
désormais l'élection présidentielle est officiellement prévue pour le milieu de
l'année. Après que la précédente Commission électorale indépendante eut été
dissoute par le Chef de l'Etat le 12 février dernier, la mouvance présidentielle
demande maintenant le renouvellement des 415 commissions locales de la CEI. Pour
l'opposition, cette demande est une nouvelle manœuvre dilatoire de la partie
présidentielle, qui n'est pas arrivée à ses fins dans sa volonté d'obtenir une
modification de l'architecture de la CEI. Ecoutez Augustin Guéhoun,
chargé de la Communication au sein du FPI, interrogé par Cyril Ben Simon.

Augustin Guéhoun : « Nous demandons le renouvellement du
bureau parce que cette équipe était pourrie depuis la tête. La tête ne tombe pas
seule. Il faut aussi voir en dessous ce qui se passe. Quelle raison fondamentale
a poussé le Chef de l'Etat à demander ce décret de dissolution ? C'était que les
animateurs, d'une structure supposée indépendante, se comportaient comme des
partisans et on les a enlevés pour ça. Ça ne veut pas dire que Monsieur Bakayoko
Youssouf, qui est le nouveau président de la CEI, est blanc comme neige. Il a
forcément sa vue des choses. Ce qu'on demande aux gens, c'est de faire la part
des choses entre leurs confessions, on va dire comme ça et l'intérêt national,
qui est celui d'organiser des élections justes et transparentes. On ne retarde
rien parce que personne ne nous a imposé une date. Tout le monde est d'accord
qu'il faut des élections justes et transparentes. Ceci ne s'obtient qu'à
certaines conditions, dont le désarmement, l'encasernement des rebelles et une
liste électorale propre. »