Abidjan, le 8 mars 2010 ... Des représentants d'ONGs, de l'Etat et de l'ONU qui ont participé à la célébration de la Journée internationale de la femme au siège de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) ont plaidé, lundi, pour l'élimination des violences contre les femmes.

« C'est indigne qu'un homme agresse une femme. Il faut que cela cesse !!! », a souligné le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Steven Ursino. « Il faut sensibiliser les hommes sur cette question et coordonner nos efforts et nos actions et dresser des statistiques fiables », a plaidé M. Ursino, en clôturant la célébration de la Journée.

La célébration de la Journée s'est articulée autour des deux thèmes retenus cette année : le thème international « Egalité des Droits, Egalité des opportunités pour tous dans le monde entier » et le thème national, « Elections et promotion de l'Egalité des Chances ».

Après une cérémonie d'ouverture présidée par le chef de la mission, YJ. Choi, les participants ont réfléchi en deux ateliers sur les thèmes de « Femmes et participation politique : Contraintes et opportunités » et Participation active des hommes dans la lutte contre les violences faites aux femmes ».

Les participants aux ateliers ont noté, dans une recommandation, qu'il « faut améliorer l'accès à l'éducation pour les jeunes filles et les femmes et mieux coordonner les activités de sensibilisation et de plaidoyer tout en restaurant l'image de la femme ».

Ils ont suggéré la création d'un fonds de solidarité pour les femmes et une plus grande éducation et formation des hommes qui doivent être impliqués à la base dans la recherche de solutions à la lutte des femmes. Ils ont également souhaité que les médias s'impliquent en proposant des émissions sur les femmes leader afin de créer une certaine émulation dans la gente féminine.

Sur le plan de la lutte contre les violences à l'encontre de la femme, il a été recommandé que l'ONUCI établisse un groupe de réflexion en y insérant toutes les instances susceptibles d'apporter une contribution à la cause de la femme, dont les Forces de Défense et de sécurité ivoiriennes, la police onusienne et la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI.

Un appel a également été lancé pour que l'ONUCI veille au respect et à l'application des recommandations.

En clôturant les travaux, Steven Ursino, le Représentant spécial adjoint, a exprimé le souhait que les recommandations permettent de d'élaborer un plan réaliste et réalisable avec des actions concrètes.

La célébration de la Journée internationale fait partie d'un un combat tant au niveau institutionnel qu'au niveau de la lutte contre les tabous qui entourent la question des femmes, a-t-il dit. Ce combat devrait être mené, non seulement le 8 mars, mais aussi tous les jours de l'année, a indiqué M. Ursino, avant de saluer les efforts du Gouvernement et de la société civile, notamment dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
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