REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 9 FEVRIER 2010

9 fév 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 9 FEVRIER 2010


RFI – édition du 9 Février 2010 à 6 H 30

█ Le tribunal de Divo doit rendre un jugement très attendu aujourd'hui. Il doit se prononcer sur la demande du maire de la ville de radier 252 personnes de la liste électorale. La semaine dernière ces audiences ont provoqué 2 jours d'émeutes, qui avaient fait 8 blessés. Celle de hier s'est donc déroulée, sous bonne garde, mais sans incidents. L'attention toutefois autour de ces procès en radiation alimente la crispation de la situation politique et sociale en Côte d'Ivoire. A Abidjan, Norbert Navarro :

« C'est un jugement sans appel, mais non sans paradoxe, que doit rendre aujourd'hui le tribunal de Divo, car les 252 inscrits que leur maire veut radier de la liste électorale au motif qu'ils ne seraient pas ivoiriens ne seront pour autant tous fixés sur leur sort. Que deviendront, en effet, ceux d'entre eux qui étaient déjà inscrits sur la liste électorale de l'an 2000 et qui sont déjà, de ce fait, des ivoiriens de plein droit ? Autre paradoxe, l'avocat de la défense, ayant brillé par son absence à l'audience hier à Divo, c'est le procureur qui à 252 reprises a de fait défendu les absents, en déclarant irrecevable la demande du maire. Et si le président du tribunal décidait de radier les 252 que penser alors des relations entre un juge et son collègue procureur par lui désavoué ? Ambiance garantie au tribunal. Justement, les Forces nouvelles ont dénoncé hier un péril réel planant dans les localités sur la coexistence pacifique entre des communautés qui se regardent en chiens de faïence et qui seraient prêtes à s'attaquer. L'ex rébellion y voit les germes d'une guerre civile et brandit carrément le spectre d'un Rwanda qui se prépare en Côte d'Ivoire. »

█ A noter que les principaux protagonistes de la crise autour la liste électorale de la C.E.I. doivent se retrouver jeudi à Ouagadougou autour du Chef de l'Etat burkinabé Blaise Compaoré.

BBC – édition du 9 Février 2010 à 6 H 00

Le Président Blaise Compaoré, le médiateur dans la crise ivoirienne, s'implique dans la crise actuelle autour des listes électorales en Côte d'Ivoire. Il recevra jeudi prochain à Ouagadougou les principaux acteurs politiques, ainsi que le président de la CEI. Hier, les avocats du président de la CEI, Robert Beugré Mambé, sont montés au créneau. Ils ont affirmé que l'enquête accusant leur client de fraude sur la liste des votants est illégale. Ils invoquent l'immunité judiciaire des membres de la CEI. A Abidjan, Abdoulaye Sangaré :

« Le collectif d'avocats, désignés par Robert Beugré Mambé et ses co-accusés, est formel. L'enquête diligentée par le parquet d'Abidjan Plateau sur instruction du ministre de l'Intérieur, un proche du Président Laurent Gbagbo, n'a aucun fondement légal. Et pourtant, dans ses conclusions le procureur de la république a accusé ouvertement le président de la commission électorale indépendante, la CEI, de fraude sur la liste électorale. Affirmant tirer les conséquences judiciaires de l'immunité dont jouissent les membres de la CEI, les avocats de Monsieur Mambé et ses 3 collaborateurs ont souligné l'impossibilité de mener quelque enquête judiciaire que ce soit à leur égard.

Maître Emmanuel Assy : « On ne peut pas faire à l'égard des membres de la CEI une enquête judiciaire parce qu'ils ont l'immunité, parce qu'ils ont une mission qu'ils doivent accomplir en toute quiétude. L'assemblée nationale a fait une loi et il y a une des dispositions de la loi qui donne aux membres de la CEI une immunité judiciaire. »

Selon les avocats des responsables de la CEI, l'enquête, conduite par le parquet d'Abidjan Plateau, n'obéit ni aux règles d'une enquête judiciaire, ni aux conditions d'une enquête administrative. Sur le fond, pour le collectif d'avocats accuser les responsables de la CEI de fraude sur la liste électorale c'est aller trop vite en besogne. Samedi dernier, le président de la CEI a, de nouveau, rejeté les accusations de fraude et a exclu de démissionner, comme le réclament les partisans du Chef de l'Etat. Depuis l'éclatement de cette crise, le processus électoral est paralysé et des violences, liées au contentieux sur la liste électorale, ont été enregistrées dans certaines villes du pays. Le Premier Ministre Guillaume Soro séjourne à Ouagadougou depuis plusieurs jours, où des discussions sont en cours avec les émissaires de Laurent Gbagbo pour sortir de l'impasse. »

Radio nationale – édition du 9 Février 2010 à 6 H 00

█ Le contentieux bat de l'aile avec les violences ici et là, personne n'est indifférent. Hier, les greffiers sont montés au créneau pour exiger plus de sécurité. Ils ont produit une déclaration que l'on pourrait qualifier de déclaration témoin. Roger Dacouri est le président de leur union.

█ La région des 18 Montagnes fait partie du territoire national et cette région a une convention avec une association d'hommes d'affaires français, intéressés par son développement. Une délégation de cette association a été reçue hier par le Chef de l'Etat.

█ La coopération Côte d'Ivoire – France révisée. Un partenariat en matière de recherche sur le sida signé hier pour un élargissement du programme.