Radio nationale – Edition du 8 Avril 2010 à 6 H 00

█ Le Premier Ministre a reçu hier les Ambassadeurs des
Etats-Unis et de France. Au terme de l'audience, l'Ambassadeur de France en Côte
d'Ivoire Jean Marc Simon a relevé que malgré les problèmes relatifs à la
réunification du pays et la publication de la liste électorale définitive, le
processus va redémarrer dans les semaines à venir.

Quant à l'Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire Madame
Wanda Nesbitt, elle dit avoir fait le point sur la réunification et le
désarmement avec le Premier Ministre. Elle souhaite l'accélération du processus
électoral, mais pour cela, a-t-elle précisé, il faut mettre l'accent sur la
liste électorale définitive, le désarmement et la réunification du pays

█ La reprise du processus électoral était au centre des
rencontres que le Bureau de la CEI, la Commission électorale indépendante, a eu
hier avec le Directoire du RHDP et des candidats indépendants à l'élection
présidentielle.

Alphonse Djédjé Mady, le président du Directoire du RHDP, a dit
avoir été informé de la fin du travail préparatoire du bureau de la CEI.
« Nous avons discuté utilement avec le président Youssouf Bakayoko et je pense
que sur 99, 99 % des cas, on est en phase », a déclaré
Alphonse Djédjé Mady au terme de l'audience.

█ Après les femmes du RHDP, le chef d'état major des armées a
échangé hier à l'état major des armées avec le Rassemblement des jeunes
houphouétistes pour la démocratie et la paix. Plusieurs préoccupations dans le
cadre de leurs activités politiques ont été soumises au général Philippe Mangou.
A en croire les leaders de ce regroupement politique, l'armée ivoirienne n'est
pas suffisamment républicaine. Elle ne joue pas son rôle de protection de tous
les ivoiriens de manière égale et ferait la part belle aux jeunes patriotes en
ce qui concerne la sécurité autour des manifestations publiques. Le général
Philippe Mangou a fait savoir, en guise de réponse, que l'armée ivoirienne est
suffisamment républicaine pour avoir défendu, dès les premières heures de la
crise au prix du sang, les institutions républicaines.

Le général Philippe Mangou, qui a été invité à prendre l'exemple
du Niger par ses hôtes, a déclaré sèchement, je cite, « tant que nous sommes
là, nous ne ferons pas de coup d'état. Il n'y aura pas de coup d'état », fin
de citation.