REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 30 SEPTEMBRE 2010

30 sep 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 30 SEPTEMBRE 2010

BBC- Edition du 30 Septembre 2010 à 7H00

█ La Côte d'Ivoire est à un mois de l'élection présidentielle, le processus électoral suit son cours. Mais il reste encore beaucoup à faire au niveau technique et logistique. La sécurisation du processus électoral est l'une des inquiétudes qui revient sans cesse. Mardi, les Nations Unies ont fais un effort de plus en annonçant l'envoi de 500 hommes supplémentaires pour assurer la sécurité pendant cette période sensible. Les explications de Valérie Boni à Abidjan :

« Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a décidé mardi de l'envoi de 500 personnels internationaux supplémentaires dans le cadre de sa mission de l'Onu en Côte d'Ivoire. Les nouveaux arrivants dont la présence ne devrait pas excéder 6 mois participeront au renforcement de la sécurité lors de la période électorale. Ils s'ajouteront aux éléments des forces impartiales déjà sur place. Et viendront en renfort des forces de défense et de sécurité nationale et au centre de commandement intégré. Cet organisme est composé à part égale des membres de l'ex rébellion et des éléments des forces ivoiriennes régulières. Mais le quota de 8000 éléments qui doit les composer est bien loin d'être atteint. Alors que c'est une structure phare dans la sécurisation du processus électoral. En attendant sur le terrain la démobilisation des anciens combattants s'est accélérée ces dernières semaines. Officiellement les 5000 éléments des forces nouvelles devant intégrer la nouvelle armée sont tous encasernés. Une petite partie de ceux qui ont décidés de revenir à la vie civile ont reçu une formation et reçu un pécule de 500 mille francs CFA. Les autres attendent toujours comme les groupes d'autodéfense pro présidentiels qui sont intervenus au début de la crise. Ils estiment être exclus du processus de réinsertion et de démobilisation et menacent d'organiser une journée ville morte la semaine prochaine. Bernard Boizo Yokoyoko, président national du groupe des patriotes pour la paix et porte-parole des groupes d'autodéfense du sud explique ses revendications :

« Nos doléances touchent le paiement des 500 mille aux éléments des groupes d'autodéfense comme il sont en train de le faire dans la zone Cno, l'insertion de nos éléments dans les fds et l'insertion socioprofessionnel de nos éléments. Peut être que c'est les effets de nos revendications qui vont se répercuter sur le processus électoral. Sinon notre intention n'est nullement de perturber les élections. Mais nous estimons que nos situations font parties des problèmes majeurs à traiter avant d'aller aux élections. »

Notons que selon les accords de Ouagadougou, la démobilisation des anciens combattants de l'ex rébellion aussi bien que les milices d'autodéfense aurait due être terminée au moins deux mois avant les élections. Cependant, ce retard ne semble inquiéter ni la commission électorale ni les principaux acteurs politiques ivoiriens qui se penchent d'avantage sur la nécessité d'avoir des forces de sécurité sur le terrain pour assurer la quiétude de la période électorale. Valérie Boni, Abidjan, BBC Afrique. »

█ La tenue le 31 octobre de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire est très attendue par les différents partenaires du pays. La Banque Mondiale a annoncé l'octroi d'un montant record de 540 millions de dollars destinés à financer des actions de développement et de reconstruction post conflit. Pour sa part, l'Unicef espère reconquérir la confiance de ses partenaires pour mener à bien ses différents programmes. C'est ce qu'a déclaré Louis Vigno Dubois, responsable à la communication de l'Unicef en Côte d'Ivoire. Il a été joint par Yacouba Ouédraogo :

Louis Vigno Dubois : « Une élection réussie c'est d'abord une victoire pour les ivoiriens. Et pour nous, c'est un signal fort à la communauté internationale que c'est le moment de se réengager en Côte d'Ivoire. Et de s'assurer que le pays puisse se remettre de la crise qu'il a traversée depuis 8 ans. Donc au niveau du financement pour nous, on espère que l'Unicef jouera un rôle prépondérant dans cette remise de crise. »

BBC : « Est-ce que à votre niveau, au niveau de l'Unicef vous avez des projets suspendus justement à la tenue de cette élection. »

Louis Vigno Dubois : « Pas suspendu à la tenue de l'élection précisément. Nous avons des projets qui sont suspendus parce que nous n'avons pas obtenu les fonds nécessaires de la part de nos bailleurs internationaux. Pour le moment donc, ils se sont engagés jusqu'à certaine limite. Espérons que les élections pourront permettre à d'autres bailleurs aussi de se réengager sur la Côte d'Ivoire. »

BBC : « Après l'élection, quelles sont vos priorités en Côte d'Ivoire ? »

Louis Vigno Dubois : « Notre programme est prévu jusqu'en 2013. Donc en principe ça ne doit pas changer. Puisque ce sont des priorités qui sont basées sur des indicateurs sociaux. A savoir le taux de mortalité infantile, taux de mortalité maternelle, taux de vaccination. Donc ces indicateurs sont définis, sont recueillis ensuite nous définissons notre programme pays sur la base de ces indicateurs. Donc les élections ne changent en rien ces priorités. Mais évidement les partenaires à ce moment là pourraient éventuellement changer selon l'issue de l'élection. »

BBC : « Quels auront été les effets de la crise ivoirienne sur la situation des enfants ? »

Louis Vigno Dubois : « L'impact le plus important, je crois, c'est au niveau du taux de pauvreté dans le pays. D'autres indicateurs comme le taux de taux de mortalité infantile, taux de mortalité maternelle qui sont habituellement une conséquence du taux de pauvreté, ce sont aussi aggravés. »

█ Les représentants des missions de paix des Nations Unies en Afrique de l'Ouest s'inquiète de la recrudescence du crime organisé (...). Réunis mercredi à Dakar, ils se sont par ailleurs dits satisfait (...) tout en relevant des avancées dans la crise ivoirienne. (...) Pour la Côte d'Ivoire par contre, c'est mention assez bien avec l'organisation annoncée de la présidentielle le 31 octobre prochain. Abou Moussa est le Représentant Spécial du Secrétaire général Adjoint pour la mission de paix de l'Onu en Côte d'Ivoire :

« Tout ce qu'ont a besoin pour aller aux élections sont soit commandés livrés ou en train d'être commandés. On ne peut pas gaspiller de l'argent si on ne va pas aller aux élections. »

Abou Moussa reconnait tout de même qu'il y a des défis logistiques à relever avant. Avec 20.000 sites de vote, il ne sera pas facile de transporter le matériel dans tout le pays et par ailleurs il faudra recruter et former 66.000 agents électoraux en un laps de temps. (...).


RFI- Edition du 30 Septembre 2010 à 6H30

█ En Côte d'Ivoire, le 1er tour de la présidentielle aura bien lieu le 31 octobre prochain. Les autorités sont optimistes. Le processus électoral est pour le moment conforme aux prévisions. C'est ce qu'on réaffirmé hier les structures chargées de l'organisation à l'issue d'une rencontre avec le 1er ministre, Guillaume Soro. On fait le point avec notre correspondant, Norbert Navarro, à Abidjan :

« J-1 pour l'arrivée des cartes d'identité et d'électeur. Lors de la dernière réunion à Ouagadougou des quatre principaux dirigeants ivoiriens autour du président burkinabé, Blaise Compaoré, il y a 9 jours. Nous rapportions que 100% des cartes d'identité et 60% des cartes d'électeur étaient réalisées. A présent, tout est emballé, étiqueté, conditionné, prêt à être acheminé d'Allemagne par un vol spécial annoncé pour demain à Abidjan. Youssouf Bakayoko, président de la Commission Electorale Indépendante :

« Très bientôt, les cartes d'électeur et les cartes nationales d'identité seront disponibles. Aussitôt nous entreprendront de les distribuer à Abidjan, à Bouaké et bien entendu dans tout le reste du pays. »

Mais il n'y a pas que les cartes, les documents électoraux doivent également être imprimés. Selon nos informations, l'impression des affiches électorales des candidats Gbagbo, Bédié et Ouattara, 100 mille pour chaque candidat commence ce matin à Abidjan et sera terminée au plus tard mardi. Dans les jours qui viennent, le président Gbagbo devrait signer un décret de réquisition des agents de l'Etat qui seront chargés des opérations de vote. La fièvre électorale monte donc en Côte d'Ivoire. Mais une ombre pointe au tableau, le démantèlement des milices préalable au vote et qui avait commencé lundi à Ouragahio sous la conduite du Pnrc, le programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire. Ce programme donc a été suspendu le lendemain mardi pour d'obscures raisons opérationnelles que le Pnrc répugne à expliquer. Norbert Navarro, Abidjan, RFI.

█ A signaler aussi la visite de Claude Guéant à Abidjan samedi. Le secrétaire général de l'Elysée rencontrera Laurent Gbagbo, le président et aussi en autre l'opposant Henri Konan Bédié.