REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 27 OCTOBRE 2010

27 oct 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 27 OCTOBRE 2010

BBC- Edition du 27 Octobre 2010 à 6H00

█ Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a fait le point hier à Ouagadougou de l'évolution des préparatifs de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre au facilitateur Blaise Compaoré. Des préparatifs qui se déroulent bien selon le 1er ministre ivoirien. La distribution des cartes d'électeur et des cartes nationales d'identité a franchi la barre des 90% à Abidjan et celle des 80% à l'intérieur du pays. Quand à la polémique sur un comptage manuel ou électronique des suffrages, le 1er ministre Guillaume Soro a tranché, ce sera les deux.

Guillaume Soro : « Voici ce que nous avons décidé de recommander à la Commission. Puisque certains sont à l'aise avec le comptage manuel, nous avons dit à la Commission alors vous ferez le comptage manuel. Puisque d'autres sont à l'aise avec le comptage électronique, nous avons demandé à la Commission, alors vous faites aussi le comptage électronique. Donc tout le monde devrait être satisfait. Nous avons simplement donné 2 cordes à l'arc de la Cei. On leur a dit, ne vous limitez pas seulement au comptage manuel, faites aussi le comptage électronique. Et vous avez 2 résultats que vous pouvez recouper, délibérer et proclamer les résultats. Alors sur la question des délais, il est évident, la Cei nous a dit, et la loi fait obligation à la Cei en 72 heures de communiquer les résultats. Il revient souverainement à la Cei de s'organiser pour tenir les délais. Donc nous, nous pensons qu'il ne peut pas avoir de polémique. La Cei fera 2 comptages ; un électronique, un manuel. Si les 2 comptages concordent parfaitement à tout point de vue. Il n'y a pas meilleure transparence pour cette élection. Donc il ne devrait pas avoir de problèmes. »

█ Blaise Compaoré se dit réconforté. Il invite les ivoiriens à faire du 31 octobre le point de départ d'une nouvelle histoire. Propos recueillis par Mathieu Bonkoungou.

« Je voudrais d'abord féliciter le président Gbagbo, le 1er ministre et tous ceux qui ont animé les institutions qui ont accompagnées la préparation, l'organisation de ces élections. Et bien sûr dire que nous sommes très réconfortés par ce que nous avons pu voir tout au long de ces derniers mois malgré les écueils, les difficultés. Les dirigeants politiques se sont mobilisés, se sont véritablement responsabilisés pour trouver des réponses à toutes les difficultés et interrogations. Aujourd'hui ce que nous souhaitons, c'est que nous pouvons dire au peuple ivoirien, c'est de rester serein et bien sûr de se mobiliser pour que ce jour 31 octobre soit vraiment le point de départ d'une nouvelle histoire pour la Côte d'Ivoire, faite de démocratie, d'entente mais surtout aller vers des élections que nous souhaitons vraiment apaisées. Car à partir de cette élection, nous pensons que le pays va retrouver les voies d'une stabilité durable. Mais surtout donner un exemple pour les autres pays du continent qui vous le savez ont souvent des difficultés pour ces genres de compétition. Donner la Côte d'Ivoire en exemple, c'est ce que nous souhaitons. »

RFI- Edition du 27 Octobre 2010 à 7H30

█ Parmi les nombreux observateurs internationaux de ce scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire, l'Union Européenne qui est le principal financier de cette élection a envoyé 94 personnes. Le chef de cette mission d'observation le roumain, Christian Dan Preda, va se rendre aujourd'hui et demain à Yamoussoukro, Bouaké et Korhogo pour évaluer l'avancée des préparatifs. Christian Dan Preda fait le point sur la campagne qui s'achève.

Christian Dan Preda : « Nos experts qui suivent cela d'un point de vue politique et respectivement d'un point de vue médiatique, nous ont donné des informations qui montrent qu'il y a un certain équilibre dans le déroulement de cette campagne. Maintenant on va voir tous les aspects de la confrontation y compris ce qui se passe le jour du scrutin. »

RFI : « Est-ce que le durcissement des propos ces derniers jours vous inquiète ? »

Christian Dan Preda : « Je vois ce qui se passe ces derniers jours dans une certaine logique qui est propre au déroulement de la compétition politique ici en Côte d'Ivoire. Il y a bien sûr les choses importantes. Les choses importantes concernent notamment le maintien de la date du 31 octobre. C'est un compromis important passé par la classe politique d'ici. Le reste ça fait partie du jeu politique et des manières de faire ivoiriens. »