REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 24 OCTOBRE 2008

24 oct 2008

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 24 OCTOBRE 2008

RFI – Edition du 24 octobre 2008 de 6 H 30

C'est encore un signe de report de la présidentielle en Côte d'Ivoire. Les opérations d'identification et de recensement des électeurs sont suspendues pour des raisons techniques. Des agents recenseurs vont devoir suivre une formation. Autant dire que la tenue du calendrier est compromise. L'élection présidentielle est officiellement prévue le 30 novembre prochain et malgré tout, Méïté Sindou, le porte-parole du Premier Ministre Guillaume Soro, est serein :

« Ce qui importe aujourd'hui c'est de régler les problèmes. Aujourd'hui, il nous importe de ne pas bâcler le recensement électoral et le processus d'identification. Ce processus est crucial pour la Côte d'Ivoire et il est d'autant plus important pour la Côte d'Ivoire de demain pour la paix, la sécurité de la Côte d'Ivoire. Et ce processus ne peut pas et ne doit pas être bâclé. Nous prendrons le temps nécessaire de faire une bonne identification et nous prendrons le temps nécessaire d'établir une bonne liste électorale consensuelle qui va nous gager des élections transparentes et crédibles. La date de la prochaine présidentielle n'est pas un problème. Bien entendu, la question de cette date sera examinée et évaluée et s'il s'avère que les autorités politiques en Côte d'Ivoire doivent prendre la décision d'un report éventuel, je vous assure cette décision sera prise ».

Opération de recensement des électeurs suspendue jusqu'à mardi donc. Ajoutons à cela, des incidents notamment plusieurs cas de saccages et de violences signalés dans divers centres de recensement de l'agglomération d'Abidjan. Les forces de l'ordre vont être déployées autour, sans oublier une grève de certains agents.

Quant aux ressortissants de la CEDEAO, non ivoiriens et bien, ils sont invités à se tenir à l'écart du processus électoral. Ecoutez Emile KIMA, représentant des ressortissants de la CEDEAO en Côte d'Ivoire :

« Nous avons pas mal d'analphabètes aussi. Certains qui ne savent pas, on leur dit tout de suite : « Voilà, je te donne 50.000 Francs, vous devenez ivoirien ». Le pauvre, il ne sait pas. On lui donne un faux extrait de naissance et puis il se dit : « bon, il y a l'enrôlement, je vais me mettre dans le rang ». Et après, ça devient quoi quand tu te fais choper ? C'est des problèmes. Aujourd'hui, la paix est en train de revenir. Comme en Afrique on le dit, quand il y a un couple qui est en histoire et que vous arrivez à arranger cette histoire. Quand vous les accompagnez à la maison, vous n'allez pas rentrer dans la chambre, quand même ? Alors donc, je ne veux pas voir un burkinabé partout où qu'il se trouve sur le territoire ivoirien qui aille se faire enrôler ! »

Un dossier de Norbert Navarro.