REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 24 AOUT 2010

24 aoû 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 24 AOUT 2010

VOA- Edition du 24 Août 2010 à 5H30

Présentation : Ferdinand Ferrela

█ En Côte d'Ivoire, le contentieux judiciaire sur l'établissement de la liste électorale définitive connait encore des entraves. Cela est dû à une crise de confiance entre le camp présidentiel et l'opposition d'une part et entre le camp présidentiel et certaines représentations de la Commission Electorale Indépendante d'autre part. Dans ce dernier cas, le camp présidentiel soupçonne certaine CEI locale de faire entrave aux demandes de radiation sur la liste électorale. D'Abidjan, les explications de Saint Claver Oula :

« La Commission Electorale Indépendante et les tribunaux se marchent sur les plates bandes quant à la recevabilité des demandes.

Kouamé Georges, porte-parole de tribunal : « La loi nous fait obligation de recevoir toutes les personnes qui viennent au tribunal. Et lorsque dans la population il y a des problèmes, ces personnes viennent vers le tribunal. Et nous cherchons l'origine du mal, nous cherchons le texte approprié et nous cherchons les solutions. »

Cherif Mamadou, vice-président d'une CEI régionale estime qu'il y a une procédure à suivre d'abord avant l'entrée en scène des tribunaux : « il faut le préciser que dans ce processus là, le tribunal ne peut statuer sur un cas de réclamation que si celle-ci est passée devant la CEI. Et là nous avons une note circulaire du directeur de cabinet du ministre de la justice, garde des sceaux qui le dit clairement. »

Le camp présidentiel ne semble pas accorder du crédit à certaines CEI locales qu'il accuse de faire entrave des demandes de radiation auprès des tribunaux. Bien que convaincu que la liste contient des fraudeurs.

Gbamlan Djidan Jean Félicien, maire de Yopougon et directeur de campagne du président Laurent Gbagbo dans cette commune : « Les numéros des registres sont connus. Les gens ont fait des déclarations au moment il n'y avait pas la crise en Côte d'Ivoire. Ils ont déclaré leur nationalité, dans ce que nous appelons les copies intégrales qui montrent donc la provenance des parents. Donc les documents sont là, existent et nous avons comparé avec les déclarations qu'ils ont faites avant de se faire enrôler au niveau de la base des électeurs de la CEI. Et nous notons que c'est le jour et la nuit. Et que les gens ont véritablement fraudé. Comment vous pouvez que 2296 dossiers aucun ne soit arrivé au tribunal. Avec pour toute décision des CEI, dossier irrecevable. Nous ne sentons pas cela. Est-ce qu'on peut aller à des élections comme cela ? »

Certains préfets, qui ont du mal à gérer cette situation qui bloque le bon déroulement du contentieux judiciaire, préfèrent que les autorités compétentes clarifient les rôles.
Amani Yao Michel, préfet de la région de Man où il y a eu saccage des locaux du tribunal en février dernier : « on se rend compte que la Commission Electorale Indépendante et l'appareil judiciaire ne parlent pas tout à fait le même langage. »
Pour défendre la cause d'individus qui seraient victimes de dénonciation ou de radiation arbitraire, une ONG SOS Apatride a vu le jour.
Son président, Soro Salifou est inquiet : « quant un individu se lève et qu'il établit une liste de 500 personnes qu'il ne connait même pas. Il fait savoir qu'il faut que tous ceux là soient extrait de la liste électorale. Nous nous disons qu'il y a du faux quelque part. Tous les ivoiriens qui seront victimes d'exclusion de la sorte, nous allons les défendre. On risque de se retrouver à la porte d'une autre guerre. C'est pour ça que nous interpellons la communauté internationale, la communauté nationale afin que chacun y mette du sien. » Saint Claver Oula, Abidjan pour la Voix de l'Amérique. »

Radio Nationale- Edition du 24 Août 2010 à 6H00

Présentation : Marie Laure Zakri

█ L'opération d'encasernement des ex-combattants des Forces Nouvelles se poursuit. Après Korhogo et Séguéla vendredi dernier, Man va encaserner ses ex-combattants ce mardi. Une opération importante qui démontre de la volonté des Forces Nouvelles, selon leur porte-parole, de respecter leurs engagements. Maitre Affoussy Bamba : « Aujourd'hui on peut dire qu'on a une éclaircie par rapport processus dans sa globalité tant dans son volet électoral que dans le volet militaire qui nous concerne. Nous avançons. Et dans ce volet militaire justement, après donc Korhogo, on a encaserné à Séguéla. On va lancer des opérations d'encasernement à Man. Bien entendu, l'opération d'encasernement étant lancée. L'opération qui est, je dirais corrélatif et tributaire de cette opération d'encasernement, c'est également l'opération de démobilisation qui aura lieu à Man. Ensuite, le 27 août on aura les mêmes opérations sur Bouaké qui va donc clôturer tout l'encasernement. Et ensuite donc, on espère que d'ici effectivement début septembre, on aura terminé avec ces opérations. »

█ La gestion du contentieux électoral par les tribunaux fait monter les tensions. A Abengourou des manifestations ont eu lieu. C'est ce que nous dit Philomène Kouamé, de l'Agence Ivoirienne de Presse : « suite à deux cas de radiation prononcés par le juge Kouamé Philippe, les militants du RDR ont manifesté en bloquant certains artères de la ville. Les raisons de cette situation, les accusés fraudeurs n'étant pas à la barre, ils ont été purement radiés sur la base de dénonciation de personnes se trouvant dans la salle. Bien que le procès ne soit pas terminé les militants du RDR mécontents sortent et lancent des projectiles sur le tribunal. Débordés les FDS ont éprouvé beaucoup de peines à maitriser la situation. Un individu soupçonné d'être FPI a été pris à parti par les militants. Il eu la vie sauve grâce aux Forces de Défense et de Sécurité. Devant la mairie d'Abengourou, une moto appartenant à un civil a été incendiée. Delmas Mohamed dit Fantômas, figure de prou de la jeunesse du RDR a appelé au calme au cours d'un meeting. Il a demandé aux militants de ne pas s'en prendre aux Forces de Défense et de Sécurité. Cependant, il a précisé qu'ils n'accepteront pas les dénonciations arbitraires. Philomène Kouamé, A.I.P Abengourou pour Radio Côte d'Ivoire.