REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 23 JUILLET 2012

23 juil 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 23 JUILLET 2012

Le pouvoir et l'ONUCI se rejettent la responsabilité de la protection des réfugiés de Duékoué

Edition du dimanche 22 juillet 2012 | RFI

En Côte d'Ivoire, le calme était revenu samedi 21 juillet 2012 à Duékoué dans l'ouest du pays, où des centaines de jeunes ont attaqué et entièrement détruit le camp de déplacés de Nahibly à la sortie sud de la ville. Le bilan humain est lourd : 11 morts et 13 blessés selon le bilan officiel donné par les autorités ivoiriennes samedi soir. Le gouvernement ivoirien a officiellement réagi à ce drame. Il aura fallu plus de 24 heures pour avoir la première réaction officielle des autorités ivoiriennes après les violences qui ont abouti au démantèlement du camp de déplacés de Nahibly, près de Duékoué. Un camp détruit par des jeunes de cette ville en proie à des violences ethniques récurrentes. Dans un communiqué lu à la radio-télévision nationale samedi 21 juillet 2012 au soir, le porte-parole du ministère de la Défense rappelle les circonstances qui ont conduit à la destruction du camp de déplacés : une expédition punitive à la suite d'un braquage meurtrier dans un quartier de Duékoué. Des violences perpétrées malgré la présence des militaires, des gendarmes et des policiers ivoiriens, ainsi que des casques bleus de l'ONUCI comme l'explique le commandant Alla Kouakou : « Ni le premier cordon de sécurité établi par les FRCI, la gendarmerie et la police, ni le deuxième constitué par le bataillon marocain de l'ONUCI, n'ont suffi pour arrêter la population en furie qui a investi le camp.» Le gouvernement ivoirien et l'ONUCI se rejettent la responsabilité de la protection du camp de déplacés de Nahibly, gardé par les casques bleus depuis sa création, selon les autorités ivoiriennes. Or pour la mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire, ce n'est pas à elle qu'incombe la responsabilité première de la sécurité du camp. Les déplacés ont dû fuir vers la brousse et officiellement, il n'y a que 600 sur les 5000 que comptait le camp de Nahibly, qui ont trouvé refuge notamment à la mairie de Duékoué.

Les autorités ivoiriennes se rendent à Duékoué sur les lieux de l'attaque meurtrière

Edition du samedi 21 juillet 2012 | RFI

Le calme est revenu ce samedi 21 juillet 2012 à Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, où des centaines de jeunes ont attaqué et entièrement détruit vendredi le camp de déplacés de Nahibly, à la sortie sud de la ville. Le bilan humain est lourd : une dizaine de morts et des dizaines de blessés (13 morts avaient été annoncés dans un premier temps). Les autorités ivoiriennes et l'Onuci se rejettent la responsabilité de la défense du camp. Les déplacés, eux, ont dû fuir vers la brousse. Ceux qui étaient tentés d'aller se réfugier à la mission catholique de Duékoué n'ont pas pu le faire. Le site qui devait les accueillir a aussi été incendié. Une délégation conduite par le chef d'état-major des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), le général Soumaïla Bakayoko, s'est rendue ce samedi après-midi 21 juillet à Duékoué. Un litige semble exister entre Abidjan et les Nations unies. Comme le relate l'Agence France-Presse, le ministère ivoirien de la Défense a publié un communiqué, ce samedi, dans lequel il affirme que le camp de Nahibly « était gardé depuis sa création par les casques bleus de l'Onuci », autrement dit par la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire. Une version que conteste Arnauld Akodjènou, numéro 2 de l'Onuci. Selon l'AFP, il a déclaré devant la presse que, concernant « la sécurité du camp », « la responsabilité première n'est pas la responsabilité de l'Onuci, mais nous avions toujours travaillé avec les autorités pour la gestion de ce camp. » Quoi qu'il en soit, le déplacement de la délégation ivoirienne à Duékoué a été décidé à l'issue d'une réunion de tous les responsables du secteur de la sécurité du pays. Mais un membre du gouvernement a confié à RFI, de manière laconique, que les violences de Duékoué ne revêtaient pas de caractère politique. Une allusion au fait qu'il y a eu, à l'origine, un acte de banditisme. Et plus précisément un braquage violent, au cours duquel quatre personnes ont été tuées. C'est dans un mouvement de réaction que le camp de déplacés de Nahibly a ensuite été pris pour cible par des jeunes de la ville de Duékoué, faisant fuir les quelque 5 000 occupants des lieux (installés là depuis une année). Après les faits, Bert Koenders, chef de l'Onuci, a rapidement condamné l'attaque du camp et a demandé aux autorités ivoiriennes de faire « plus d'efforts » pour assurer la sécurité dans l'ouest. Il n'a pas expliqué pourquoi les casques bleus n'avaient pas pu défendre le camp, mais a dit vouloir renforcer la présence des soldats de la paix de l'ONU à Duékoué. De leur côté, les Etats-Unis, par le biais de leur ambassade à Abidjan, demandent au gouvernement ivoirien l'ouverture immédiate d'une enquête et des mesures pour assurer la protection des civils dans la région.

Côte d'Ivoire: violences à Duékoué

Edition du samedi 21 juillet 2012 | BBC Afrique

Une dizaine de personnes ont été tuées dans des violences dans la ville de Duékoué, située dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, et dans un camp de déplacés voisin gardé par les Nations unies. Bert Koenders, le représentant spécial de l'ONU dans le pays, a indiqué que 300 personnes, armées de fusils et de machettes ont attaqué le camp, situé près de la ville de Duékoué. Ils ont pillé et détruit des abris. Plusieurs personnes ont été contraintes de fuir le camp qui abrite environ cinq mille déplacés. Dans un communiqué, le représentant spécial de l'ONU dans le pays, a condamné "avec force l'attaque". Le camp de déplacés, abritant surtout des autochtones d'ethnie guéré, aurait été attaqué par des jeunes en représailles à un braquage meurtrier qui a eu lieu dans un quartier de Duékoué. Selon les agresseurs, ces braquages ont été perpétrés par des gens venus du camp et c'est en représailles qu'ils l'ont attaqué. Ces violences rappellent que l'Ouest du pays reste la région ivoirienne la plus instable plus d'un an après la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011. Bert Koenders n'a pas expliqué pourquoi les Casques bleus n'avaient pu défendre le camp. Mais selon une employée du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) sur place et un journaliste local, les Casques bleus ont été débordés par la foule, étant "en nombre insuffisant".