REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 22 NOVEMBRE 2010

22 nov 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 22 NOVEMBRE 2010

BBC- Edition du 22 Novembre 2010 à 7H00

Présentation : Liliane Nyatcha

█ En Côte d'Ivoire, le Conseil national de la presse qui régule les medias rencontre ce lundi les différents responsables des organes de presse. A une semaine du 2ème tour de la présidentielle, l'instance veut mettre les journalistes face à leur responsabilité dans un pays où la presse ne fait aucun mystère de sa partialité. Et si celle-ci était relativement neutre, il y a quelques mois, ce n'est plus le cas ; tribalisme, insulte et manque de confraternité bref de vieux démons sont revenus et on annonce des sanctions.
Eugène Kacou, président du Conseil national de la presse, joint par Souleymane Issa Maïga.

Eugène Kacou : « On peut reprocher à la presse ivoirienne d'être revenue dans tout ce qui était mauvais. Il y a deux, trois mois vraiment la presse était revenue très très bien. Nous pensions qu'il y aurait plus de problèmes. Mais il semble que dès le 1er tour, les mauvaises choses ont recommencé à revenir et puis vraiment pour le 2ème tour à un certain niveau ça commence à être très très sérieux. »

Souleymane Issa Maïga : « Très sérieux comment ? »

Eugène Kacou : « Dans le mauvais sens. Appels au tribalisme, insultes et bien d'autres choses, manques de confraternité, et tout. Et puis il ne faut pas que la presse continue à être la caisse de résonnance des politiciens. Parce que demain, on dit non ce n'est pas nous, c'est la presse. En fait la presse rapporte ce qui s'est passé. Mais on n'est pas obligé de passer, permettez moi le terme, toutes les bêtises que disent les politiciens. Nous avons d'ailleurs au niveau du Conseil national de la presse fait un communiqué pour le leur interdire. Ce que je peux vous dire nous avons une réunion avec les conseillers, nous avons une réunion également avec tous les directeurs de publication. Et nous allons leur dire que pour cette dernière semaine là il n'y aura pas de cadeaux. Si nous devons faire des suspensions d'un jour, si nous devons faire des suspensions de deux jours de trois jours, et bien nous allons fermer. Advienne que pourra. Moi je sors du Rwanda, il y a trois ou quatre jours. Et j'ai parlé avec les confrères Rwandais. J'ai été voir un certain nombre d'atrocités du génocide. Et ils m'ont dit, parce qu'ils regardent internet, vos journaux et votre presse audiovisuelle sont capables de vous amener vers ce que nous avons eu ici. J'ai été très très touché et je pense que cette dernière semaine là, nous ne ferons de cadeaux à personne. »