REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 22 JUIN 2012

22 juin 2012

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 22 JUIN 2012

BBC - Edition de 07H00

█ Une quarantaine de personnes qui seraient impliquées dans les violences postélectorales de l'année dernière en Côte d'Ivoire et réfugiées au Liberia, vont être extradées vers leur pays. Ainsi en a décidé la justice libérienne. Cette décision intervient quelques semaines après l'extradition de Lomé de Lida Kouassi, un ancien ministre sous Laurent Gbagbo. (...)

█ La première réunion du cadre permanent du dialogue entre le gouvernement et les partis politiques de l'opposition s'est tenue hier sous la présidence du ministre ivoirien de l'Intérieur Hamed Bakayoko. Les questions liées à la participation de l'opposition au processus de réconciliation et celles des exilés ont été abordées. Le grand absent de cette rencontre était le front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo. En ligne d'Abidjan Selay Marius Kouassi.

Selay Marius Kouassi : Une délégation des responsables des partis politiques de l'opposition a été reçu hier jeudi dans l'après midi par Hamed Bakayoko le ministre de l'Intérieur assurant l'intérim du premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. Cette rencontre qui s'est déroulée à la primature s'inscrit dans le cadre du cadre de dialogue permanent de dialogue entre le gouvernement et les partis d'opposition. Le cadre permanent du dialogue est né du conclave politique du gouvernement avec l'opposition qui s'est déroulé du 27 au 28 avril dernier à Grand Bassam à environ 35 kilomètres d'Abidjan. Le conclave avait enregistré la participation d'une douzaine de partis membres de l'opposition et a donné lieu à un communiqué final paraphé par toutes parties. Le ministre Hamed Bakayoko rappelle ici quelques points clés dudit conclave.

Hamed Bakayoko : Participation de l'opposition au processus de réconciliation nationale, les questions électorales, questions judiciaires, les questions sécuritaires. Je voudrais insister sur la nécessité pour chacun et pour tous de nous donner toutes les chances d'aplanir nos différents et de rechercher ensemble les moyens de parvenir à une paix durable.

Selay Marius Kouassi : Gervais Coulibaly, président du Cap-Udd et porte-parole de l'opposition à la sortie de la réunion.

Gervais Coulibaly : On a parlé de l'opposition, du statut de l'opposition qu'il faut qu'on ait. On a parlé du cas de nos camarades qui sont incarcérés, de ceux qui sont naturellement en exil. On a discuté avec le gouvernement pour voir dans quelle mesure tout cela pouvait être mis en œuvre. Et nous allons y travailler.

Selay Marius Kouassi : La réunion du cadre permanent de dialogue intervient au lendemain de la déclaration de Gérard Albert Koenders, le représentant du Secrétaire général de l'ONU dans le pays. Le fonctionnaire onusien qui se dit préoccuper par le retour de la violence verbale dans le débat politique en Côte d'Ivoire, a enjoint la classe politique à éviter les excès de langage qui pourraient mettre en cause les acquis démocratiques et à appeler tous les acteurs politique à donner une chance à la paix et à la réconciliation. Le front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo, parti politique majeur de l'opposition était absent à cette première réunion du cadre permanent de dialogue entre le gouvernement et les partis d'opposition.

Selay Marius Kouassi, Abidjan BBC Afrique.

RFI - Edition 06H30

█ En Côte d'Ivoire, la Commission Dialogue, vérité et réconciliation met en garde le pouvoir en place. Plusieurs partisans de l'ancien Chef de l'Etat Laurent Gbagbo ont été interpelés, arrêtés parfois dans des conditions illégales. La Commission craint que ces arrestations sapent son travail de médiation. A Abidjan, Stanislas Ndayishimiyé.

Stanislas Ndayishimiyé : C'est la première fois que la Commission Dialogue, vérité et réconciliation interpelle publiquement le pouvoir en place. Le Président de la CDVR avait été jusqu'ici critiqué pour sa frilosité à dénoncer les actes du gouvernement envers l'opposition pouvant être assimilés à une sorte de vengeance. Comme le rassemblement autorisé du Fpi du 21 janvier dernier dispersé dans la violence. Cette fois, l'ancien premier ministre Charles Konan Banny a laissé son conseiller chargé de la jeunesse protester contre les arrestations arbitraires qui visent depuis plusieurs jours des responsables de la galaxie patriotique.

Karim Ouattara : Je ne peux pas comprendre que pendant qu'il y a une Commission Dialogue, vérité et réconciliation qui travaille à ramener la confiance entre les uns et les autres, qu'on ait l'impression qu'il y a un bulldozer derrière nous qui efface les traces. C'est très difficile à accepter cela. On ne peut pas nous demander d'œuvrer à ce que tous les ivoiriens qui sont en exil puissent rentrer en Côte d'Ivoire. Lorsque nous on parle avec ces personnes là, elles nous disent, mais on a l'impression que « vous au sein de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation, vous êtes là juste pour nous appeler vers le pays pour qu'on nous incarcère ».

Stanislas Ndayishimiyé : Selon ce conseiller du Président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, les autorités actuelles proclament que la Côte d'Ivoire est un état de droit. « Ni vengeance, ni impunité », C'est ce que dit souvent Charles Konan Banny depuis qu'il est à la tête de la CDVR. Son conseiller chargé de la jeunesse demande au pouvoir que les arrestations respectent les procédures prévues par la loi.

Stanislas Ndayishimiyé, Abidjan RFI

█ Et toujours en Côte d'Ivoire, l'avocat de Simone Gbagbo a été mis en liberté provisoire, d'après un de ses confrères. Rodrigue Dadjé était détenu à Abidjan depuis la fin du mois de mars pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Il a donc pu rentrer chez lui. Maitre Dadjé a défendu l'ex première Dame ivoirienne notamment dans l'affaire de la disparition du journaliste franco-canadien Guy André Kieffer. C'était en 2004 à Abidjan.