RFI - Edition de 6 heures 30

█ En Côte d'Ivoire, les forces républicaines tentent de déloger les miliciens pro-Gbagbo qui refusent toujours de déposer les armes à Abidjan. Hier matin, les FRCI ont lancé une grande offensive dans la commune de Yopougon, reputée favorable à l'ancien président. Les affrontements ont poussé des centaines d'habitants à quitter les lieux.

█ Et dans la soirée, c'est à Abobo, que des tirs ont été entendus, une commune du nord de la capitale économique où sont présents des hommes d'Ibrahim Coulibaly, le chef du commando invisible qui a harcelé les forces pro-Gbagbo ces dernières semaines. IB qui crie au scandale. Il affirme que les positions qu'il tient à Abobo sont attaquées par les forces d'Alassane Ouattara. Alors que mardi, il avait appelé à la paix et à la réconciliation.

IB : Nos positions sont attaquées par des membres du FRCI. On ne sait pas pourquoi, ils nous attaquent. On voulait prendre toute la communauté internationale à témoin, qu'on ne dise pas demain que le commando invisible a posé des actes qui ne sont pas normaux dans le processus de réconciliation. J'ai parlé de paix dans ma conférence de presse. J'ai parlé d'unité totale de toutes les armées. Mais à notre grande surprise, nous sommes victimes d'une attaque. Nous tenons nos positions habituelles depuis le début qui sont attaquées aujourd'hui par les FRCI. Voilà la situation. Qu'ils aillent déloger d'abord les miliciens à Yopougon. C'est ça la priorité. Qu'ils aillent sécuriser Yopougon. Pour lever des barrages à Abobo, est-ce qu'on a besoin d'utiliser les grosses armes contre nous ?

Le gouvernement a rétorqué que les FRCI ne faisaient que rétablir l'ordre et que personnes ne devraient tenir de positions. Méité Sindou est le porte-parole du 1er ministre Guillaume Soro.

Méité Sindou : Ibrahim Coulibaly n'a pas à tenir des positions. Si d'aventure, il tient des positions, ces positions sont totalement illégales. Il avait fait notamment une déclaration qui disait qu'il s'inscrivait parfaitement dans le processus de réconciliation nationale. A partir de ce moment là, il serait totalement illogique qu'ils tiennent ou des barrages, ou des positions à quelques endroits sur l'ensemble du territoire national. Monsieur le 1er ministre, ministre de la défense a engagé une vaste opération de sécurisation de la commune d'Abidjan. Et ces opérations sont en cours depuis l'arrestation du président Gbagbo pour ramener Abidjan à un état de sécurité acceptable et tolérable. Et pour permettre de faire repartir les activités économiques et sociales en Côte d'Ivoire. C'est une opération d'ensemble. Yopougon est en cours. Ce ne sont pas des opérations spécifiques sur des prétendues positions qui à mon sens ne devraient pas exister.

█ Toujours en Côte d'Ivoire, le Président de l'Assemblée Nationale a été reçu hier par le Chef de l'Etat Alassane Ouattara. Mamadou Koulibaly, membre du FPI, le parti de l'ancien président a demandé que le parlement retrouve son rôle. Il s'est fait aussi le porte voix des Ivoiriens qui ont soutenu Laurent Gbagbo. [...]