Radio Nationale- Edition du 20 Août 2010 à 6H00

█ Election présidentielle en Côte d'Ivoire : au Conseil National de la Communication Audiovisuelle, la Commission Nationale de Débats et des Emissions Spéciales installée le 22 juillet dernier a tenu hier une réunion avec les représentants des partis politiques. Il était question de se concerter sur un cadre médiatique des élections. Explications avec le président de la commission, Ayemou David :

« Aujourd'hui, l'ordre du jour, c'est les émissions consacrées à l'élection présidentielle dans leurs formats et dans leurs modes de déroulement. Et avant cela la commission va arrêter son programme d'activité. Qu'est ce que la commission va faire d'ici au 31 octobre ? Et même au delà s'il ya un 2ème tour. C'est de cela que nous allons discuter. Et nous pensons qu'à l'issue de cette réunion, nous pourrons avoir déjà les 1ers éléments. Mais nos travaux sont confidentiels. Ce n'est que le CNCA qui peut rendre public les résultats de nos travaux. Nous pensons honnêtement qu'en septembre nous pourrons démarrer véritablement les émissions de débat. Mais les autres émissions d'information pourraient commencer déjà dans ce mois d'août. Il appartient à la commission en toute souveraineté de décider de ce qui va l'unir. »

RFI- Edition du 20 Août 2010 à 6H30

█ C'est l'une des conditions à la tenue du processus électoral en Côte d'Ivoire. L'encasernement des ex combattants des Forces Nouvelles qui doivent ensuite rejoindre l'armée. Il est lancé aujourd'hui à Séguéla. La semaine prochaine se sera à Man et à Bouaké. En juin, c'est à Korhogo que l'encasernement a été lancé. Mais le bilan est mitigé. Sur les 1000 combattants attendus, seul 200 se sont présentés. En cause, Cyril Ben Simon, un manque de moyens :

« Sur le plan symbolique Séguéla sera aujourd'hui le théâtre d'une nouvelle cérémonie. Des ministres sont attendus, Wattao, le numéro 2 des Forces Armées des Forces Nouvelles passera officiellement du statut de commandant de zone à celui de commandant de groupement intégré. Mais dans les faits, le regroupement qui va être lancé à Séguéla ce vendredi parait d'ores et déjà voué à connaitre les mêmes difficultés qu'à Korhogo. Au niveau logistique, rien n'est prêt. Les installations, sensées accueillir plus de 1000 combattants de FN amenés à rejoindre la future armée ivoirienne, n'ont pas été réhabilitées. Sans dortoir, sans cuisine, comment vais-je loger les hommes? Se demande un officier de l'ex rébellion. Avant d'expliquer qu'aujourd'hui, tout le monde crie qu'il faut désarmer. Mais on ne peut pas désarmer dans le brouillard. Derrière ces manifestations de mauvaises humeurs se cachent en fait le problème du manque de moyen financier. La semaine passée, une réunion s'est tenue à la primature avec des représentants du ministère de la défense et de l'économie, un accord a été obtenu pour dégager plus de 4 milliards de FCFA pour la totalité de cette opération. Problème ! L'argent n'a pas encore été débloqué. Et certains observateurs craignent que les promesses d'encasernement se terminent par un nouvel effet d'annonce.»