Revue de presse internationale du 19 août 2010

20 aoû 2010

Revue de presse internationale du 19 août 2010







Côte
d'Ivoire: la mission onusienne apporte un appui logistique pour le regroupement
des ex-combattants rebelles, Xinhua, 20 août 2010-

(...)  Selon le porte-parole de l'ONUCI, Hamadoun Touré, la mission onusienne "va
mettre 52 tentes et deux citernes d'eau à la disposition des Forces armées des
Forces nouvelles (FAFN, ex- rébellion) suite à la requête de son chef
d'état-major" dans le cadre de l'encasernement et de la démobilisation des ex-
combattants. Lancée le 2 mai à Korhogo (nord) avec le regroupement de 300 ex
combattants, l'opération, d'un coût de 5,5 milliards de FCFA (plus de 8 millions
d'euros), doit reprendre vendredi à Séguéla (nord- ouest) après un tâtonnement
dû à des difficultés financières et logistiques. "L'appui multiforme de l'ONUCI
va se poursuivre à travers un soutien logistique aérien pour permettre le
transport des responsables impliqués dans cette opération", a précisé Hamadoun
Touré lors d'un point de presse. L'ONUCI a déjà apporté un appui à l'opération à
travers la réhabilitation des sites de cantonnement de Bouaké (centre), Korhogo
(nord), Man (ouest) et Séguéla (nord ouest) dans la moitié nord du pays sous
contrôle des Forces nouvelles. L'opération doit déboucher sur l'encasernement de
5.000 ex- combattants rebelles volontaires pour la nouvelle arme nationale et la
démobilisation et la réinsertion sociale de près de 20.000 autres. L'opération
doit prendre fin deux mois avant la daté fixée pour l'élection présidentielle,
conformément à l'accord politique signé en mars 2007 à Ouagadougou par les ex
parties belligérantes ivoiriennes (...)





PRESIDENTIELLE IVOIRIENNE
 
:

Soro et sa date tiendront-ils le coup ?
,
Le Pays, 20 août 2010-

Les
Ivoiriens iront aux urnes pour élire leur prochain président le 31 octobre 2010.
Du moins, si l'on s'en tient à l'annonce faite par le Premier ministre,
Guillaume Soro (...)Au stade actuel, le noeud gordien, en ce qui concerne la tenue
de l'élection le 31 octobre 2010, comme l'ont souvent relevé certains membres de
la galaxie Gbagbo, reste l'épineuse question du désarmement. Désarmement des
ex-combattants des Forces nouvelles, soit. Mais désarmement aussi de toutes les
milices loyalistes. C'est là que se trouve la ligne de méfiance la plus observée
entre les deux camps (...) En tout cas, dans ce jeu trouble, le président Gbagbo,
en décidant d'initier, entre-temps, des consultations directes avec les autres
acteurs politiques, en vrai stratège, a réussi le tour de force de récupérer
tout le processus à son compte. Il semble à ce jour être le seul qui décidera
vraiment du moment opportun pour la tenue effective de l'élection. L'enfant
terrible de Mama a promis que l'élection se tiendra cette année. Seulement, il y
a de quoi rester sur sa faim du fait qu'il n'avance pas explicitement la date du
31 octobre 2010 dans le sens d'appuyer son chef de gouvernement.

En ce qui concerne
le respect de la date du scrutin prévu pour le 31 octobre prochain, à la lumière
de ce que le passé fournit comme enseignements, comme Saint-Thomas, on attend de
voir avant de croire. Il est indéniable qu'il faut beaucoup de volonté et de
bonne foi des acteurs pour tenir le pari, au regard des tâches qui restent à
accomplir. Mais pour le Premier ministre Soro surtout, le défi de tenir cette
consultation électorale à la date fixée est de taille. Il y joue toute sa
crédibilité. Face à la lenteur des préparatifs et à la délicatesse de certaines
questions comme celle du désarmement, l'on se demande si Soro et sa date
tiendront le coup. On suppose que le choix de cette date a été longuement et
suffisamment mûri. Ce faisant, il faudra tirer toutes les conséquences qui
s'imposent, au cas où l'élection viendrait à ne pas se tenir à cette date.