REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 2 JUILLET 2008

2 juil 2008

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 2 JUILLET 2008

RFI – Edition du 2 juillet 2008 à 7 H 30

Silence dans les rangs, la mutinerie est officiellement terminée en Côte d'Ivoire. A Vavoua et à Séguéla des hommes de rang des Forces nouvelles s'étaient soulevés contre leurs nouveaux chefs, des militaires de carrière, nommés officiellement pour mettre fin au problème de racket sur les routes. La mutinerie a fait au moins 2 morts. Hier Guillaume Soro, le Premier Ministre ivoirien, a demandé plus d'argent aux bailleurs de fonds pour en finir avec ces crises récurrentes. Il l'a fait lors d'une réunion à Bouaké avec les représentants des ex-rebelles, des forces impartiales, du Médiateur burkinabé et avec l'Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire. RFI à Abidjan, Norbert Navarro :

« Plus d'argent n'est peut être mortel, mais pour Guillaume Soro il pourrait le devenir. Le Premier Ministre ivoirien l'a dit hier à ses interlocuteurs réunis à Bouaké. Lui qui a le sentiment d'avoir bien œuvré dans les sens de la paix, demande à chacun de prendre ses responsabilités. A Séguéla et Vavoua, la situation est maitrisée, mais faute de moyens, les mêmes causes pourraient reproduire les mêmes effets. Le besoin de financement de la sortie de crise, Guillaume Soro le chiffre à 80 milliards de F.CFA. D'ici la fin du mois, la moitié lui suffirait, mais sans ces 40 milliards s'est mission impossible, car le 15 juillet au plus tard, la Côte d'Ivoire doit décaisser 100 milliards à la Banque Africaine de Développement. A Bouaké hier, le Chef du gouvernement a donc demandé aux bailleurs de fonds de mettre la main à la poche. Message reçu 5/5 par Paris. Depuis quelque temps et surtout depuis la visite du Ministre des Affaires Etrangères et Européennes, Bernard Kouchner le mois dernier à Abidjan, la France intervient de façon soutenue auprès de l'Union Européenne pour que les fonds budgétés en faveur de la Côte d'Ivoire soient rapidement décaissés. Selon nos informations, l'Europe devrait bientôt sortir son chéquier. Guillaume Soro alors n'aura pas prêché dans le désert. Il est vrai que confesser ses problèmes de fin de mois, un 1er juillet comme il l'a fait hier à Bouaké, fini bien par produire son effet. »