REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 2 JUILLET 2008

2 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 2 JUILLET 2008

Chronogramme de la CEI pour les élections - Déjà deux mois de retard
Le Patriote
– « Les élections pourraient-elles avoir lieu le 30 novembre prochain? C'est, en tout cas, la grande interrogation qui alimente les conversations dans les chapelles politiques et même les rues de la capitale économique. Préoccupation d'autant plus fondée que l'on note déjà un retard de deux mois dans l'évolution du chronogramme du processus électoral. Selon des indiscrétions, tout le processus électoral a été ''schématisé'' par la Commission électorale indépendante (CEI) par un chronogramme. Et les différents points de ce processus ont été listés et devraient être réalisés dans un délai bien précis. Nos sources soutiennent que déjà, ce chronogramme de la CEI est en retard de deux mois... D'abord sur le recrutement du personnel à employer dans le cadre de l'enrôlement des populations... C'est-à-dire que des opérations qui devraient s'achever fin à la fin du mois de mai n'ont pas encore débuté. Pour sa part, le porte-parole du Premier ministre Méité Sindou, avait déclaré jeudi dernier que la date du 30 novembre état «dramatiquement compromise». Une belle façon de dire que si l'on n'y prend garde, les élections ne pourraient pas se tenir à cette date si les bailleurs de fonds ne mettent pas la main à la poche. Or sur la question, l'Ambassadeur de France, André Janier s'est montré plus que clair. Il a soutenu dans les colonnes du quotidien pro-gouvernemental hier que c'est «celui qui organise (les élections) qui paye»

Vers des élections en 2010 –Ouaga II en préparation Les ivoiriens observent Gbagbo et Soro
L'Intelligent d'Abidjan
– Selon ce quotidien, « Ce qui se passe en ce moment pour ne pas dire concomitamment à Abidjan et dans les zones Forces Nouvelles, fait craindre pour le respect de la date du 30 novembre. [...] On se demande si la communauté internationale va se laisser abuser sans réagir. Blaise Compaoré est –il complice ou partie prenante de ce scénario ?

Après les évènements de vavaoua et séguéla - Après les évènements de Vavoua et Séguéla/ Guillaume Soro rassure : "Nous travaillons pour le retour de la tranquillité"
Le Patriote
– « Le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume a eu un échange, hier à Bouaké, avec l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, le Représentant spécial du Facilitateur, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations-Unies en Côte d'Ivoire et les Généraux des Forces Impartiales. Au sortir de trois heures de discussions tenues à huis clos, le chef du gouvernement a fait une brève déclaration. Nous vous proposons un large extrait de cette intervention. "Comme vous l'avez constaté, j'ai reçu ce jour à Bouaké, le représentant spécial du facilitateur, le représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations-Unies en Côte d'Ivoire, l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire et les généraux des Forces Impartiales. Comme vous pouvez l'imaginer, il s'agissait de faire un état des lieux, nous avons passé en revue la situation sécuritaire de l'ensemble du territoire national. Nous avons abordé toutes les questions liées au processus de sortie de crise, notamment le financement, les élections, le déroulement de tout le mécanisme électoral. Cette rencontre a été positive et je voudrais les remercier d'être venus. Leurs contributions, bien entendu, sont appréciables. Sur la question de la sécurité sur l'ensemble du territoire national, nous avons convenu de continuer de travailler ensemble avec les Forces Impartiales pour que la sérénité, la tranquillité reviennent partout notamment à Séguéla, à Vavoua où les généraux nous ont fait un compte-rendu, un point succinct de la situation et de l'ambiance qui est naturellement à l'amélioration puisque la normalité y est revenue. Les choses se passent très bien. Sur le financement, nous avons été informés de ce que des initiatives ont été prises et que ces initiatives ont cours et qu'assez rapidement, le gouvernement sera tenu informé. Quant au processus électoral, il se déroule normalement. La semaine qui vient de s'écouler a été consacrée à la visite des sites, onze mille (11.000) sur l'ensemble du territoire. Nous sommes contents et satisfaits que les choses avancent dans la sérénité et la tranquillité».

Mutinerie à Séguéla-Vavoua : La hache de guerre enterrée
Fraternité Matin
– « Ils (les soldats des Forces armées des Forces nouvelles qui se sont rebellés samedi à Vavoua et Séguéla. Ndlr) rentrent dans les rangs», s'est félicité, hier, le colonel Soumahoro Gaoussou. Le sous-chef des opérations des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) répondait ainsi, à la résidence du Président de la République à Séguéla où se sont déroulés les pourparlers, à la question de savoir si la palabre est finie entre les mutins et le commandement de la zone 5. «Tout est rentré dans l'ordre», a insisté l'officier qui a participé aux longues négociations... entre la délégation des insurgés au nombre de dix et celle de l'état-major des FAFN, conduite par le général Soumaïla Bakayoko. Des pourparlers qui ont été conduits par les forces impartiales que sont les Casques bleus et la Licorne. D'ailleurs, a précisé le colonel Soumahoro Gaoussou, «Ceux que vous appelez mutins se sont mal exprimés. Ils regrettent leur acte. Ils ont présenté leurs excuses à tout le monde». Le sous-chef des opérations a affirmé que les soldats mécontents ont émis plusieurs doléances dont le départ du commandant de la zone, le commandant Wattao. Cependant, a-t-il souligné, «C'est le commandant Wattao qui a été nommé par les autorités militaires comme le commandant de cette zone. C'est lui qui est là jusqu'à ce que les autorités décident autrement». De fait, à partir du moment où le «malentendu» a été levé, il va de soi que Wattao reprenne le contrôle de Vavoua et Séguéla. Pour attester que la hache de guerre est effectivement enterrée, le général Soumaïla Bakayoko a fait accompagner la délégation des soldats mécontents au camp génie (où ils se sont retirés depuis le déclenchement de la crise) par ses proches collaborateurs, notamment les commandants Tuo Fozié, Koné Messemba et Ouattara Morou. Dans ce camp, les envoyés du CEMA des FAFN ont entretenu les troupes sur la question du regroupement et de la cohésion en leur sein. «On a commencé ensemble, on va terminer ensemble», a martelé le commandant Koné Messemba aux soldats rassemblés sur un terrain. Puis, le directeur général des forces paramilitaires a rassuré ceux qu'il convient d'appeler désormais les ex-insurgés qu'il n'y aura «aucune représaille contre qui que ce soit»...Le CEMA des FAFN est annoncé au camp génie et à Vavoua aujourd'hui. »

Crise au sein de la Rébellion - Les mutins de Vavoua durcissent le ton
Le Temps
– «La guerre entre Guillaume Soro et les éléments de Koné Zackaria est loin de prendre fin. Invités à la table de négociation, les insurgés ont exigé le départ de Wattao, le retour des com'secteurs limogés et le payement de leur prime. Sale temps pour la hiérarchie militaire des Forces nouvelles. Les insurgés des Forces nouvelles qui maîtrisent encore la ville de Vavoua étaient, jusque hier, restés inflexibles tout le long de la médiation française. Alors que la Force Licorne tentait de dénouer le nœud gordien de la crise, la décision des hommes de Koné Zackaria, est restée sans appel. Refusant de souscrire au compromis de la médiation des hommes du Général Clément Bollet. Selon une source proche du secrétariat des Forces nouvelles, la Force Licorne s'est heurtée à l'intransigeance de la partie dissidente de la rébellion...Une situation qui ne manquera pas de susciter le courroux de la haute direction des Forces nouvelles surtout que le ministre Sidiki Konaté, porte- parole des Forces nouvelles ne s'est pas embarrassé de fioriture pour dire sa part de vérité aux insurgés. " Toutes les décisions prises au cours du conseil militaire à Bouaké demeurent inchangeables. Rappelons que c'est ce conseil militaire, alors présidé par le Chef d'Etat-Major des FAFN qui a suscité le changement de la chaîne de commandement à Vavoua et Séguéla. Pour Sidiki, ces décisions sont irrévocables tout comme les unités de sécurités nommées par le nouveau commandant de Vavoua et Séguéla sont irrévocables... Des positions diamétralement opposées qui, on peut le dire, présagent d'un lendemain sombre. D'ailleurs, indique notre source, des actions de déstabilisations du pouvoir de Guillaume Soro sont annoncées, les jours à venir, dans ces deux villes. De leur côté, les éléments de Zackaria Koné sont en alerte maximale et attendent qu'une action suscitée par le groupe de Wattao se déclenche pour réagir. Notons que la médiation de la Force Licorne a débuté depuis avant-hier et continuait jusqu'à hier. Au moment où nous mettions sous presse, aucune décision n'était encore sortie du conclave. Pis, la situation devenait de plus en plus difficile et la tension entre les deux factions du même mouvement militaire restait chacune sur sa position. Quant au Premier ministre Guillaume Soro, il s'est entretenu, à Bouaké, avec les diplomates André Janier, ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, le représentant spécial du facilitateur dans la crise ivoirienne, Choi, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et les généraux des Forces impartiales. Il s'est agi, au cours de l'entretien de faire l'état des lieux à ces différents diplomates. Les négociations entamées hier, entre les mutins de Vavoua et le Chef d'Etat-Major des Forces nouvelles, Soumaïla Bakayoko, ont accouché d'une souris. Les deux parties ne sont pas tombées d'accord. Chacun est campé sur sa position. Par ailleurs, les négociations reprennent, aujourd'hui. Selon des informations en provenance de Bouaké, Guillaume Soro pourrait céder à la revendication des mutins relative au départ du commandant Wattao de Séguéla. En tout cas, la crise qui secoue l'ex-rébellion est loin d'être terminée. » ce quotidien écrit dans un autre article : « Soro incapable de mater la rébellion »

Nouvelle armée : Les FDS favorables
Fraternité Matin
- « Ouvert le 24 juin, le séminaire sur «L'organisation des ressources humaines dans les armées» a pris fin vendredi dernier au centre des métiers de l'électricité de Bingerville. Après avoir fait l'état des lieux de l'armée depuis le début de la crise, les participants ont dégagé des perspectives allant dans le sens d'une armée restructurée et redynamisée pour une Côte d'Ivoire réunifiée. Ainsi, les participants ont recommandé aux autorités compétentes la réintégration des ex-combattants des Forces nouvelles dans la nouvelle armée de Côte d'Ivoire. Sur cette question, le colonel Lamoussa Koné, représentant le ministre de la Défense à la cérémonie de clôture de ce séminaire, a indiqué que les Forces de défense et de sécurité ne sauraient rejeter leurs frères d'armes des Forces nouvelles. En outre, il s'est dit satisfait des recommandations «pertinentes qui assurent l'adéquation qualitative et quantitative pour une armée performante.» Les autres recommandations sont relatives aux modalités de recrutement, au profil de carrière, à l'organisation des stages et des modules de formation interne et externe au profit des personnels. La création de médailles propres à la défense pour motiver tous les personnels est également proposée. Par ailleurs, afin d'éviter les dysfonctionnements, il est aussi recommandé «d'ériger la structure en charge de la gestion des ressources humaines au ministère de la Défense en direction, afin qu'elle puisse jouer pleinement son rôle. Favoriser les échanges entre les différentes structures tout en appliquant les textes.»

Programme d'urgence/ La table-ronde état-bailleurs arabes a donné des résultats satisfaisants : Les fonds arabes promettent 191 milliards
Fraternité Matin
- « Les bailleurs de fonds du monde arabe promettent de contribuer pour plus de 191 milliards de francs CFA (440 millions de dollars US) au financement de la composante «Programme spécial d'urgence» du vaste programme post-crise de la Côte d'Ivoire sur une période de trois ans. Telle est l'information majeure qui ressort de la conférence de presse co-animée hier, au terme de deux jours de table ronde, par Amos Sangouné, chef de délégation de la Banque islamique de développement et porte- parole des cinq fonds publics arabes, et Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, représentant le Premier ministre Soro Guillaume. Comme quoi, cette rencontre avec la communauté des bailleurs de fonds du monde arabe, constituée du Fonds saoudien pour le développement (FSD), du Fonds Opep, du Fonds koweïtien, de la Banque arabe de développement des Etats en Afrique (Badea), et naturellement de la Banque islamique de développement, a été fructueuse. Ce dont se réjouit le gouvernement, comme l'a indiqué le ministre Patrick Achi. Parce que la célérité avec laquelle ces intentions d'appuis financiers ont été exprimées (en 48 heures) traduit l'intérêt que ces fonds accordent au processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire. Les 191 milliards de FCFA mobilisés serviront à réhabiliter les infrastructures sociales, administratives et économiques dans les zones centre, nord et ouest, notamment l'approvisionnement en eau, la reconstruction des routes, des centres de santé, la prévention contre la paludisme, l'appui aux systèmes éducatifs et professionnels, mais aussi à la filière coton, le service civique national, l'autoroute du nord. Au dire du ministre Patrick Achi, les besoins de financement du programme spécial d'urgence post-crise vont au-delà de 400 à 500 milliards de FCFA. »

Reconstruction : 3900 milliards de F pour reconstruire la Côte d'Ivoire
Fraternité Matin
–« Le directeur de cabinet par intérim du ministre de la Reconstruction et de la Réinsertion, Fotienhoro Séraphin, a indiqué au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qu'il faut 3 900 milliards de francs pour reconstruire la Côte d'Ivoire. M. Fotienhoro a fait cette révélation, mardi dernier au ministère, à une séance de travail entre le ministre de la Reconstruction et de la Réinsertion, Mme Fatoumata Hamza-Bamba et une délégation du PNUD conduite par le directeur du Bureau de prévention des crises et relèvement (basé à New York), Mme Kathleen Cravo. Selon les précisions du directeur de cabinet, le programme de reconstruction s'étend de 2009 à 2012, soit sur une durée de quatre ans. Pour Mme le ministre, en plus du financement que son département attend du PNUD, elle souhaite aussi bénéficier de son appui notamment en logistique mais aussi pour le renforcement des capacités humaines et structurelles et pour le suivi évaluation du programme de reconstruction. Mme Fatoumata Hamza-Bamba a indiqué à ses hôtes que le Plan national de reconstruction et de réinsertion (PNRR) de la Côte d'Ivoire a été validé au cours d'un séminaire (qui s'est tenu du 16 au 19 avril dernier à Yamoussoukro). Ce plan, a-t-elle précisé, attend d'être adopté par le conseil de gouvernement puis par le conseil des ministres. A cette séance de travail, Mme Hamza-Bamba a expliqué que les attributions de son ministère consistent, entre autres, à participer, en liaison avec le ministre de l'Economie et des Finances et celui du Plan et du Développement, à la coordination des actions des partenaires au développement dans le cadre du programme de la reconstruction et de la réinsertion et à en conduire la maîtrise d'ouvrage. A travers une projection de film diapositif, la délégation du PNUD a pu constater les dégâts de la guerre qui attendent d'être réparés dans le pays. »