REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 2 FEVRIER 2010

2 fév 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 2 FEVRIER 2010







BBC – édition du 2 Février 2010 à 6 H 00




 




Les ex-rebelles de Guillaume Soro expriment leur total désaccord
avec les partisans de Laurent Gbagbo concernant la poursuite du processus
électoral. Cette évolution inattendue est une conséquence de la crise provoquée
par des révélations, début janvier, sur l'existence d'un fichier parallèle de
429.000 électeurs irrégulièrement repêchés par la Commission électorale
indépendante, la CEI. Dans une déclaration publiée dimanche soir, à la suite
d'un conclave dans leur ex-fief de Bouaké, les Forces Nouvelles ont désavoué le
Ministre de l'Intérieur Désiré Tagro. Elle reproche à ce ministre, proche du
Chef de l'Etat, d'avoir saisi la justice dans la crise de la CEI, je cite,
« sans l'accord préalable du gouvernement
 ». Les hommes du Premier Ministre
ont également condamné, je cite, « les exploitations politiciennes de cette
affaire qui sont de nature à discréditer tous les acquis de l'accord politique
d'Ouagadougou »,
avant d'appeler au calme et à la retenue. Mais, ce qu'il
faut retenir dans la déclaration des instances politiques civiles et militaires
des Forces Nouvelles, c'est la dénonciation du retour du vieux démon de l'ivoirité.
Un concept et une pratique discriminatoire origine de la longue crise qui a
embraillé le pays pendant une décennie. Sidiki Konaté, Ministre du
Tourisme et porte-parole des F.N. :




 




« Les Forces Nouvelles dénoncent, avec fermeté, la résurgence
de l'ivoirité à l'occasion de la crise, née à la Commission Electorale
Indépendante. Les Forces Nouvelles condamnent les arrestations arbitraires, les
dénonciations calomnieuses et les tentatives de tous ordres qui visent à radier
de la liste électorale définitive, à leur insu, de nombreux ivoiriens accusés,
sans la moindre preuve, de fraude à la nationalité ivoirienne. Les F.N. mettent
en garde contre les réactions et les conséquences imprévisibles que ces
tentatives de spoliation de nationalité pourraient provoquer sur le processus. »




 




Le processus d'élaboration de la liste électorale définitive est
fortement perturbé depuis plusieurs semaines par l'affaire du fichier parallèle.
Les partisans de Laurent Gbagbo exigent la démission du président de la CEI,
Robert Beugré Mambé. Mais, ce dernier est soutenu par l'opposition et une grande
partie de la société civile, notamment les chefs religieux, ainsi que les rois
et chefs traditionnels. Dans ce contexte, la déclaration des Forces Nouvelles
intervient comme un appui inespéré et décisif pour Monsieur Mambé et la
Commission électorale. Abdoulaye Sangaré, BBC Afrique, Abidjan.