REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 19 JANVIER 2011

19 jan 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 19 JANVIER 2011

RFI- Edition de 8 heures 30

Présentation : Isabelle Jameau

█ A Paris la cheffe de la diplomatie et le ministre de la Défense étaient auditionnés hier par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Michèle Alliot-Marie s'est notamment exprimée sur l'efficacité des sanctions prises contre Laurent Gbagbo et ses proches :

« Les sanctions, elles ont une efficacité. On les voit, même en Iran. Mais c'est une efficacité qui demande du temps. Et c'est ça qui est un peu frustrant effectivement et d'autre part, les sanctions, pour jouer véritablement leur rôle, elles doivent être graduées. C'est-à-dire qu'on fait monter de plus en plus la pression. Et avec d'ailleurs un problème aussi, c'est de toucher vraiment les personnes qui sont concernées et non pas l'ensemble de la population. Et ça fait partie effectivement des difficultés que nous avons aujourd'hui.

Alors, ne faut-il pas les renforcer ?

Michèle Alliot-Marie, ministre français des Affaires Etrangères : « Si elles sont d'ores et déjà renforcées mais de toute façon c'est quelque chose qui prend du temps et c'est une sorte de course contre la montre en la matière. »

Ces propos de Michèle Alliot-Marie, ministre français des Affaires Etrangères ont été recueillis par Stanislas Ndayishimyé.

RFI- Edition de 7 heures 30

Présentation : Isabelle Jameau

█ Raila Odinga s'apprête à quitter la Côte d'Ivoire. L'émissaire de l'Union Africaine part les mains vides. Il a eu lundi des entretiens séparés bien sûr avec Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Hier, il était en contact avec les deux parties, mais rien de précis jusqu'à présent. C'est ce qu'a indiqué le porte-parole de Raila Odinga qui doit s'exprimer incessamment avant son départ pour Accra. Toutes les médiations donc ont échoué.

█ Laurent Gbagbo est théoriquement sous la menace d'une intervention militaire. Une option considérée par nombre d'interlocuteurs comme un dernier recours. Les chefs d'état-major de la CEDEAO sont réunis jusqu'à demain à Bamako. Mais plusieurs dirigeants dont le président Burkinabè et le Premier ministre Kenyan se sont nettement prononcés pour une solution pacifique.

La force militaire française, Licorne, serait-elle susceptible d'intervenir ? Il n'en est pas question a dit hier aux députés le ministre de la défense Alain Juppé :

Alain Juppé, ministre de la Défense: « Pour ce qui concerne Licorne, une chose est parfaitement claire. La force Licorne n'interviendra pas militairement pour, disons les choses d'une manière brutale, installer le président élu au pouvoir. Ce serait un non sens pour lui comme pour nous. Si des événements dramatiques devaient se déclencher, il appartiendra au Secrétaire général des Nations Unies de prendre position et de demander le cas échéant, l'intervention de telles forces de soutien. Mais nous ne feront rien dans ce domaine là, s'il n'y a pas une décision des Nations Unies. Bien évidemment si nos ressortissants étaient mis en cause alors là, la force Licorne agirait. Nous avons la capacité en 36 heures, de renforcer d'une manière très significative les dispositifs de Licorne. Il y a un plan d'intervention qui est prévu pour se donner les moyens d'évacuer nos ressortissants comme nous l'avons fait dans le passé. Donc là-dessus nous sommes tout à fait mobilisés. J'espère que ce plan n'aura pas être déclenché, mais il est prêt. »

Ces propos du ministre de la défense, Alain Juppé, ont été recueillis par Stanislas Ndayishimyé.

█ Concernant l'envoi de 2.000 hommes supplémentaires en Côte d'Ivoire pour porter à 11.500 personnes les effectifs de la mission des Nations Unies, le vote d'une résolution du Conseil de sécurité a été retardé en raison d'objections de la Russie sur le contenu politique du projet. Il devrait être adopté aujourd'hui.

█ L'Union Européenne a décidé d'ajouter des institutions à la liste des personnes sanctionnées pour leur soutien à Laurent Gbagbo, le président ivoirien sortant.
Parmi les organismes ciblés par Bruxelles, il y a les deux grands ports ivoiriens. Abidjan et San Pedro. Théoriquement, les navires battant pavillon d'une des 27 nations européennes n'ont plus le droit d'accoster dans les ports ivoiriens. (...)

BBC- Edition de 7 heures

Présentation : Amadou Diallo

█ Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, était hier à Paris à la tête d'une délégation de cinq responsables de la CEDEAO. Après une rencontre de 40 minutes avec le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy et la cheffe de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie sur la situation en Côte d'Ivoire, le chef de l'Etat du Burkina a déclaré que la France soutenait toujours la CEDEAO. Blaise Compaoré réaffirme que la voie du dialogue pour sortir de la crise en Côte d'Ivoire est toujours l'option en cours. Interrogé sur la participation armée du Burkina en cas d'intervention militaire de la CEDEAO en Côte d'Ivoire, Blaise Compaoré a répondu en ces termes :

« Nous souhaitons le rétablissement de l'ordre constitutionnel. Que le président choisi par les Ivoiriens soit installé à la tête de l'Etat de Côte d'Ivoire. Bien sûr si vous avez suivi notre déclaration d'Abuja, le Burkina est solidaire de cette déclaration et prendra ces responsabilités dans tout ce qui concerne justement des responsabilités de la CEDEAO sur cette question. Nous avons des burkinabés comme d'autres ouest africains qui sont victimes de cet environnement de non droit et donc ce n'est pas parce que cela va perdurer que les burkinabés vont avoir plus de chance d'être en vie ou de subir moins d'exactions. Donc comprenez que nous avons besoin d'une solution qui permet justement de recréer les conditions d'une vie démocratique, d'une vie plus sûre pour tous les habitants de la Côte d' Ivoire.
Le président du Burkina, Blaise Compaoré.