RFI – Edition du 16 septembre 2008 de 6 H 30

█ Le Président Laurent Gbagbo a lancé hier à Yamoussoukro l'identification des populations qui permettre de réviser les lister électorales et délivrer de nouvelles cartes d'identité en vue de la prochaine présidentielle.

█ La Première Dame Simone Gbagbo avait estimé, à l'issue d'une tournée dans le nord qu'il fallait revisiter les accords de paix d'Ouagadougou. « Il faut revoir à la baisse, y compris les conditions du désarmement et la réinsertion » déclarait-elle hier matin sur notre antenne. Pour Simone Gbagbo la Côte d'Ivoire n'a pas les moyens financiers de mettre en œuvre ces accords.

Ecoutez aujourd'hui la réaction à ce sujet du porte-parole du Premier Ministre Guillaume Soro, Sindou Méité :

S.M. : « Cette question est effectivement une question délicate. Il faut dire que l'accord d'Ouagadougou a dû reprendre dans certaines de ses dispositions certains mécanismes qui avaient déjà été arrêtés par les accords précédents, auxquels le Président Laurent Gbagbo lui-même avait déjà souscrit. Donc, certains mécanismes qui aujourd'hui peuvent paraître peu ou trop chers, avaient déjà été entérinés avant la mise en œuvre de l'accord d'Ouagadougou. Mais aujourd'hui, la Côte d'Ivoire traverse une crise. (...) Alors le Premier Ministre pose une question fondamentale : Combien coûte la paix en Côte d'Ivoire ? La paix et la sécurité des ivoiriens ont-elles vraiment un prix ? Est-ce que les ivoiriens sont suffisamment importants pour nécessiter que ses acteurs politiques lui consacrent un maximum de sacrifices ? Voilà la question fondamentale à laquelle tous les ivoiriens, tous les acteurs politiques, y compris les acteurs de premier plan aujourd'hui, doivent répondre. »

R.F.I : « Et quel est l'avis du Premier Ministre ? »

S.M. : «Le Premier Ministre estime tout simplement que la paix et la sécurité des ivoiriens n'ont pas de prix ».