RFI – Edition du 14 Octobre à 6 H 30

 

La France réaffirme son attachement au respect du calendrier
électoral de Côte d'Ivoire. « La présidentielle doit être absolument
organisée le 29 novembre », dit Alain Joyandet, « et tant pis si tout
n'est pas prêt à commencer par les listes électorales. Les listes ne sont jamais
parfaite » rajoute le Ministre, qui estime qu'en état actuel le recensement
est suffisant pour refléter le souhait des électeurs. Pour l'instant, 6 et demi
de personnes ont été recensées. Mais, des vérifications concernant les 2 et demi
d'entre elles sont toujours en cours. D'ailleurs, le Représentant de la Côte
d'Ivoire à l'ONU a évoqué hier des graves retards dans les préparatifs.

 

 

 

BBC – Edition du 14 Octobre à 6 H 00

 

Le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l'ONU en Côte
d'Ivoire était hier devant le Conseil de Sécurité. Pour Choi J.Y. il y a certes
des retards dans la préparation de la présidentielle, mais les progrès réalisés
dans le processus sont tout de même encourageants. Choi J.Y. émet
néanmoins quelques doutes sur la fiabilité des listes électorales. On l'écoute
au micro de Bessan Vikou, notre correspondant à New York.

 

Choi J.Y. : « Les retards sont préoccupants, mais les progrès
sont encourageants. Je conseillerais à tout le monde de se concentrer sur les
progrès. Nous allons tout faire pour minimiser les retards. Mais, si on se
concentre sur les aspects négatifs on perd courage. Il faut se concentrer sur
les aspects positifs et les avancés stratégiques accumulés pour arriver aux
élections. »

 

BBC : « Par rapports à ces
retards, est-ce qu'ils sont de même nature ? »

 

Choi J.Y. : « La dernière fois c'était des retards de nature
technique, bureaucratique, logistique, maintenant nous sommes rentrés dans une
nouvelle phase. Ils sont plutôt des retards de nature politique. C'est-à-dire
comment traiter le chiffre de 2.700.000 personnes qui ne sont pas vérifiées. Il
s'agit non seulement d'aspects techniques, mais aussi éminemment politiques. Il
faut qu'on trouve une solution à ce problème. »

 

BBC : « Par rapport à ces
inquiétudes, comment est-ce vous comptez aider les acteurs politiques ? »

 

Choi J.Y. : Il vaut mieux pour nous de fixer un autre regard
sur les étapes de progrès, au lieu de faire une fixation sur une date
spécifique. »

 

BBC : « Pourquoi vous ne voulez
pas qu'on fasse de focalisation sur la date ? »

 

Choi J.Y. : « Parque je suis concerné par les retards. Mais
optimiste avec les perspectives qu'on aura les élections. On peut même le
sentir, c'est à portée de main. »

 

BBC : « Dans ce cas, faites nous
alors le point de ce que vous appelez progrès et d'éléments positifs dans la
préparation des élections. »

 

Choi J.Y. : « Tout d'abord, il y avait les audiences
foraines. Personne n'aurait imaginé qu'on aurait eu un tel résultat magnifique
avec très peu d'accidents. Après, nous avons fait l'identification. 6,5 millions
de personnes. Pas un seul accident majeur. Après, nous nous sommes d'accord pour
la fin de l'enrôlement des électeurs et beaucoup de personnes imaginaient qu'il
y aurait des malentendus ou des divergences
politiques. Mais, tout le monde était d'accord. Ensuite, bien qu'il ait des
retards sur la publication de la liste provisoire, nous avons fini. Ce sont des
avancées formidables ! Stratégiques même ! Donc, il faut partir sur ces avancés
pour aller aux élections. »

 

BBC : « Est-ce que vous ne pensez
pas que le fait qu'on ait fixé la date du 29 novembre met un tout petit peu de
pression sur les acteurs politiques ivoiriens à réaliser ces progrès ? »

 

Choi J.Y. : « Non, je préfère le mot encouragement. au lieu
de pression ».