REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 14 AVRIL 2010

14 avr 2010

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 14 AVRIL 2010







Radio nationale – Edition du 14 Avril 2010 à 6 H 00




 




█ Le Premier Ministre Guillaume Soro, lui, a reçu hier le
Directeur de Division Afrique du Département en charge des Opérations de
maintien de la paix de l'ONU. La rencontre a porté essentiellement sur la
question du renouvellement du mandat de l'ONUCI en Côte d'Ivoire. Raisedon
Zenenga
au terme de sa rencontre avec le Premier Ministre :




 




Raisedon Zenenga :« Vous connaissez déjà la raison de notre
visite. Nous continuons de rencontrer les autorités de ce pays afin de
pleinement comprendre la situation. Sur cette base, nous devrions être en mesure
de rendre compte au  Secrétaire Général des Nations Unies sur le rôle que notre
mission pourrait jouer en préparation au niveau du Conseil de Sécurité du
renouvellement du mandat de cette mission-ci. Donc, les contacts se poursuivent
et ils sont très utiles avec le Premier Ministre. Nous allons rencontrer
d'autres autorités. A la fin de notre mission, nous aurons des recommandations
et des propositions pour le Secrétaire Général. Ce que je peux dire c'est que le
Premier Ministre nous a donné un aperçu de la situation, les progrès réalisés et
de ce qui reste à faire de façon  franche et claire. Cela nous aide dans le
travail que nous faisons. Merci. »




 




█  Renforcement des liens d'amitié et de coopération entre la
Guinée et la Côte d'Ivoire. Le Président par intérim de la Guinée Sékouba Konaté
est depuis hier en Côte d'Ivoire pour une visite de 48 heures.




 




 




RFI – Edition du 14 Avril 2010 à 6 H 30




 




En Côte d'Ivoire, le camp présidentiel lance un défi au Premier
Ministre. Vous l'avez entendu hier à la même heure, le chef du parti au pouvoir
Pascal Affi N'Guessan demande à Guillaume Soro de démissionner, s'il n'arrive
pas à désarmer les Forces Nouvelles, qui tiennent le nord du pays, avant la
présidentielle. Réponse aujourd'hui du Premier Ministre par la voix de son
porte-parole. Meité Sindou est l'invité de Christophe Boisbouvier. 




 




Christophe Boisbouvier : « Méité
Sindou, bonjour ! »




 




Meité Sindou : « Bonjour ! »




 




Christophe Boisbouvier :
« Pascal Affi N'Guessan dit : « Soit vous désarmez les Forces Nouvelles, soit
vous quittez la Primature ». Qu'est-ce que vous lui répondez ? »




 




Meité Sindou : « Je dois
dire que c'est une litanie depuis quelques semaines. On a tendance à grandir le
limogeage du Premier Ministre comme un épouvantail. Mais, je vais vous dire
quelque chose de très simple. Les conseillers du Premier Ministre lorsqu'il nous
a demandé de venir travailler sur la préparation de la rencontre avec le Chef de
l'Etat, celle du dimanche 11 avril,  le tête-à-tête avec le Chef de l'Etat, nous
avons demandé au Premier Ministre de poser au Président de la République la
question de confiance. Et de lui dire : « Monsieur le Président si vous n'avez
pas confiance en nous pour conduire le processus, Monsieur le Président nous
vous mettons à l'aise, nous vous donnons, séance tenante, c'est-à-dire ce
dimanche 11 avril, nous vous donnons notre démission, avant même que la
discussion n'aille plus loin. » Le Premier Ministre l'a fait. Il a exactement
fait ce que nous lui avons demandé. Et bien entendu le Président, dans sa
volonté farouche de continuer à chercher la paix, le Président a écarté cette
éventualité. Il a réaffirmé sa confiance au Premier Ministre. » 




 




Christophe Boisbouvier :
« Le président du FPI au pouvoir affirme que les accords d'Ouagadougou de 2007
stipulent que le désarmement doit être achevé 2 mois avant les élections. »




 




Meité Sindou : «Nous ne
comprenons cette inquiétude. Nulle part dans cet accord, je le précise,  il
n'est écrit « désarmement ». Il est bien inscrit que la démobilisation des
ex-combattants des Forces Nouvelles doit être achevée au plus tard, il faut
peut-être le relire, 1 mois avant la date fixée pour l'élection
présidentielle. Et la mise en place de la nouvelle armée, donc la nouvelle armée
réunifiée 1 mois après l'élection présidentielle. Mais pour ce qui concerne
quand même la sécurisation des tâches électorales sur le terrain, qui est la
préoccupation du camp présidentiel, sur ce point là, la réponse est encore dans
l'accord 4. Donc ces tâches là reviennent au Centre de commandement intégré,
mais en cela en plus, le Premier Ministre fait d'autres propositions. Licorne et
l'ONUCI auront à aller en appui dans les opérations de sécurisation du processus
électoral sur le terrain auprès du Centre de commandement intégré. Donc sur la
démobilisation des ex-combattants, il n'y a pas d'inquiétude. »




 




Christophe Boisbouvier :
« Autre pomme de discorde, Méité Sindou, c'est la liste électorale. Le FPI au
pouvoir réclame un audit de la liste blanche où sont inscrites 5.300.000
personnes. Est-ce que vous êtes d'accord ou pas ?»




 




Meité Sindou : «Mais, le
Premier Ministre essaye de proposer une alternative pour essayer de rassurer les
2 camps. Il a proposé, il y a 48 heures, la mise en place d'un Comité d'experts
pour que les fraudes ou les allégations de fraude, ou les listings de fraude,
parce que chacun des partis a élaboré un listing de preuves  et de documents qui
attestent d'une fraude possible donc il y aurait tous ces ordinateurs dans
lesquels on aura stocké la liste provisoire et qui récupéreraient toutes ces
listes pour passer au crible nom, par nom, la liste des fraudeurs supposés ou
avérés ou démontrés que les partis politiques, notamment le camp présidentiel,
nous proposeraient. »




 




Christophe Boisbouvier :
«Dimanche, le Premier Ministre s'est promené en bateau avec le Président. Lundi,
il a été attaqué frontalement par l'un des plus proches collaborateurs du
Président, est-ce que ce n'est pas un peu la douche écossaise pour Guillaume
Soro ?»




 




Meité Sindou : «Douche
écossaise ou pas ce que nous disons c'est que le Président de la République a
demandé aux acteurs du camp présidentiel et des Forces Nouvelles d'observer du
calme, une retenue et même d'observer une certaine omerta, un silence pour que
nous renoncions vraiment la reprise du processus de sortie de crise. Quand
Monsieur Affi N'Guessan se fend dans une déclaration comme celle que nous avons
entendue, tout ce que cela nous inspire comme commentaire s'apparente à de
l'indiscipline majeure vis-à-vis du Président de la République. »




 




Christophe Boisbouvier :
« Est-ce que c'est de l'indiscipline ou est-ce que c'est éventuellement une
contradiction bien orchestrée ? »




 




Meité Sindou : «Non, nous
on ne croit pas au jeu de rôles. Nous on ne croit pas à la mauvaise foi du
Président parce que depuis la signature de l'Accord Politique d'Ouagadougou, le
Président n'a jamais failli à un des engagements qu'il a pris vis-à-vis de nous.
Ces cadres, bien malheureusement, font preuve d'indiscipline et cela nous
pensons qu'il faut qu'il y mette fin. »




 




Christophe Boisbouvier :
« Et si le Président Gbagbo ne ramène pas la discipline dans ses rangs, est-ce
que vous pourrez continuer de travailler avec lui ? »




 




Meité Sindou : « Je suis
sûr que cet aspect a fait l'objet de débats et de discussions entre le Chef de
l'Etat et le Premier Ministre dimanche 11 avril. Et je sais que les engagements
ont été pris, donc, pour la suite, nous observons, nous ferons les constats
nécessaires et nous avisons. »




 




Christophe Boisbouvier :
«Méité Sindou, merci. »