REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 12 AOUT 2009

12 aoû 2009

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 12 AOUT 2009



BBC – Edition du 12 Août 2009 à 6 H 00

Le Chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé hier à Abidjan que le scrutin présidentiel prévu le 29 novembre, après plusieurs reports depuis 2005, tournerait autour de la question de l'indépendance. Le Chef de l'Etat ivoirien s'exprimait devant près de 2.000 personnes réunies pour un Congrès panafricain des jeunes patriotes, organisé par leur leader Charles Blé Goudé. Parrain de cette cérémonie, le Révérend noir américain Jesse Jackson, arrivé lundi pour une visite de 3 jours. Il a précisé qu'il était venu à Abidjan non pour appuyer un candidat mais un processus, celui de la démocratie. D'Abidjan la correspondance d'Abdoulaye Sangaré :

« La question de l'indépendance sera au cœur de l'élection présidentielle du 29 novembre prochain en Côte d'Ivoire. Le Chef de l'Etat sortant et très probable candidat à sa propre succession, l'a déclaré mardi à Abidjan à l'ouverture d'un congrès de jeunes patriotes et panafricains et en présence du Révérend américain Jesse Jackson, invité spécial, arrivé la veille. Cette rhétorique autour de l'indépendance et de la souveraineté nationale caractérise les discours et déclarations publiques de Laurent Gbagbo depuis le déclanchement le 19 septembre 2002 de la plus grave crise sociopolitique de l'histoire du pays. Prenant à témoin le Révérend américain, le Président Gbagbo a prévenu ses adversaires sur la nature des débats lors de l'élection présidentielle. « La question fondamentale qui les attend pendant la campagne électorale, a-t-il précisé, sera celle de l'indépendance nationale, » affirmant être intransigeant sur le sujet ».

Président Laurent Gbagbo : « La Côte d'Ivoire à 49 ans d'indépendance, chers frères, tout ce à quoi nous aspirons c'est de vivre notre indépendance. C'est tout. Nous voulons vivre comme un état indépendant. C'est tout ce que nous demandons, nous ne demandons rien de plus, mais nous n'acceptons rien de moins. Si certains pays indépendants veulent piétiner l'indépendance des autres il n'y aura pas la paix et le débat qui aura lieu bientôt parmi les candidats à la présidence sera celui-là. »

« Sans que la France soit citée une seule fois, la plupart des observateurs ont noté les allusions, on ne peut plus claires, faites à l'ancienne puissance coloniale avec laquelle le régime de Laurent Gbagbo entretient des relations très tumultueuses depuis son accession au pouvoir. Le Chef d'Etat sortant a régulièrement accusé ses deux principaux adversaires, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, d'être les candidats de la France, voire de l'étranger, alors que lui se proclame candidat des ivoiriens. Le Révérend Jesse Jackson, impassible, précisera une fois de plus n'être pas venu en Côte d'Ivoire pour soutenir un candidat, mais bien pour appuyer un processus, celui de la démocratie. Hier au palais de la culture d'Abidjan devant Laurent Gbagbo et environ 2.000 jeunes patriotes, regroupés autour de Charles Blé Goudé, le Révérend Jesse Jackson a prêché la non violence et invité tous les acteurs politiques ivoiriens à assumer leur obligations. « Lorsque ce processus sera achevé, a-t-il déclaré, respectez le vainqueur et rassemblez-vous et allez de l'avant avec espoir, portez des rêves et non la peur et les affrontements. »

Radio nationale – Edition du 12 Août 2009 à 6 H 00

Ouverture hier à Abidjan du sommet du COJEP, le congrès panafricain des jeunes patriotes, en présence du Chef de l'état, le Président Laurent Gbagbo, qui avait à ses côtés le Révérend Jesse Jackson, invité d'honneur de ces assises. Le compte rendu de Jérémie Ahouré :

« Le Révérend Jesse Jackson, élevé à la dignité de grand officier de l'ordre national par le Chef de l'Etat, le Président Laurent Gbagbo, a reçu cette distinction honorifique à l'ouverture ce mardi au palais de la culture du 4ème sommet du COJEP, qui a enregistré des délégations venues de plusieurs pays d'Afrique. Dans le message qu'il a adressé à toute la jeunesse africaine, le Révérend pasteur Jesse Jackson a prêché pour une démocratie forte, clef de voûte à tout développement. « Après la crise qu'elle a traversé, dira Jesse Jackson, l'heure a sonné pour une C.I. débout. Rien, selon lui, n'est impossible à Dieu, détenteur de toute puissance, aussi a-t-il invité les jeunes à ne point baisser les bras leur conseillant de privilégier à tout moment l'arme du dialogue et de la non violence dans un monde sans armes qui ne recule point ». Dans le même ton, le Chef de l'état a exhorté les jeunesses africaines au courage dans la lutte pour la démocratie et la liberté. Tout en prenant pour allier le temps qui, a-t-il rappelé, reste un autre nom de Dieu. La guerre étant désormais un lointain souvenir à présent, la C.I. s'engage résolument vers la paix et le 29 novembre, date du 1er tour de l'élection présidentielle, restera un jour d'espoir », a dit le Chef de l'état. Auparavant, à la suite de Monsieur Hyacinthe Nebout, président du Comité scientifique, qui a situé l'assemblée sur le choix du thème, à savoir : « La résolution des conflits en Afrique par les africains, cas de la Côte d'Ivoire ». Le président du COJEP, Blé Goudé Charles s'est dit heureux de voir un rêve réalisé, celui de voir et de rencontrer une figure de proue du combat de la liberté et de la dignité de l'homme, un apôtre de la non violence. Il a en outre salué les acquis de l'Accord politique de Ouagadougou, un instrument de règlement de la crise ivoirienne par les ivoiriens eux-mêmes avec à leur tête le Président de la République et le Premier Ministre. »