REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 11 NOVEMBRE 2008

11 nov 2008

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 11 NOVEMBRE 2008

BBC – Edition du 11 novembre 2008 de 6 H

Les principaux leaders politiques ivoiriens et le facilitateur Blaise Compaoré ont constaté hier à Ouagadougou l'impossibilité de tenir l'élection présidentielle à la date officielle du 30 novembre 2008. Le Cadre Permanent de Concertation (CPC) a relevé des difficultés dans la mise en œuvre de certaines de voies de l'Accord Politique de Ouagadougou, comme les opérations d'identification et de recensement électoral, la sécurisation et le financement du processus de sortie de crise. Voici la réaction de l'ancien Président ivoirien Henri Konan Bédié, le leader du PDCI :

« Les élections sont reportées parce chaque fois c'est comme si on mettait la charrue devant les bœufs. Maintenant nous avons dit qu'il faut s'assurer que tout le processus identification et enrôlement se déroule bien pour déboucher sur la fixation d'une date. C'est ainsi que nous procéderons. Il faut toujours redoubler de vigilance, d'attention et d'ardeur ».

Je vous propose à présent d'écouter la réaction de l'ancien Premier Ministre et leader du RDR, Alassane Dramane Ouattara :

«C'était prévisible. Vous avez, c'est tout même une question centrale pour la sortie de crise de la Côte d'Ivoire. Je suis personnellement satisfait des efforts qui ont été faits. Le président de la C.E.I. nous a dit qu'à Abidjan, à la date d'hier, il y a pratiquement 1 million de personnes qui se sont fait identifier. C'est un chiffre important. Ce processus doit se poursuivre et surtout il faut que ça se fasse dans climat apaisé, que les obstacles qui ont été vécus soient levés, que les questions sécuritaires soient renforcées et surtout que la mise à disposition des fonds, maintenant que la trésorerie de l'Etat sera peut être améliorée, puisse se faire dans les délais rapprochés. »

RFI – Edition du 11 novembre 2008 de 6 H 30

Cette fois c'est officiel l'élection du 30 novembre en Côte d'Ivoire a été reportée. Les principaux dirigeants ivoiriens et le Président burkinabé ont constaté hier à Ouagadougou l'impossibilité d'organiser le scrutin à cette date. Ils ont demandé à la C.E.I. de définir sans délais un calendrier précis, à publier avant le 31 décembre. Pour ce scrutin déjà reporté à plusieurs reprises et sensé sceller le processus de paix lancé après la guerre civile.
Alpha Barry (RFI): Cette fois on a choisi de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Commentaire de l'ancien Président Henri Konan Bédié. Autrement dit, il faut d'abord avancer dans les opérations d'identification et de recensement électoral avant de fixer une date pour la présidentielle. Des opérations que l'opposition souhaite désormais sans obstacles.
Alassane Ouattara, président du RDR : « Le président de la C.E.I nous dit qu'à Abidjan à la date d'hier il y a pratiquement 1 million de personnes qui se sont fait identifier. C'est un chiffre important. Ce processus doit se poursuivre et surtout il faut que ça se fasse dans climat apaisé, que les obstacles qui ont été vécus soient levés, que les questions sécuritaires soient renforcées et surtout également que la mise à disposition des fonds, maintenant que la trésorerie de l'état sera peut améliorée, puisse se faire dans les délais rapprochés. »

Sur la question du financement des différentes opérations de sortie de crise qui devront coûter au total 145 milliards de F.CFA à l'état ivoirien, le ministre des Finances s'est engagé à tout solder d'ici à fin décembre.

Le Premier Ministre Soro ne doute pas sur les capacités financières de son pays : « L'Etat de Côte d'Ivoire sur fonds propres a dégagé déjà 93 milliards. Donc, la Côte d'Ivoire est en mesure, peut-être pas au même rythme que les autres pays, mais est en mesure de faire le maximum d'efforts pour réussir sa sortie de crise ».

Blaise Compaoré a donné rendez-vous en janvier pour une autre session du C.P.C. Il espère qu'à ce moment-là, on verra un peu plus clair dans le processus :

«Je voudrais que nous puissions nous retrouver en janvier avec des perspectives beaucoup plus claires pour ce qui est à la fois de la date des élections à venir, mais aussi en ce qui concerne la résolution des différentes questions en suspens. Elles sont aussi déterminantes pour le processus. Je m'emploierai avec le Président et avec le Premier Ministre à les résoudre. »

Parmi ces grandes question en suspens, les quotas d'intégration des soldats des F.N. ainsi que leur grade dans la nouvelle armée ivoirienne.