Radio Nationale- Edition du 11 Août 2010 à 6H00

Présentation : Ignace Kacou

█ « Côte d'Ivoire sur le sentier de la paix », C'est le nouvel ouvrage de Guy Laberti, membre du parti socialiste français, conseiller Afrique du président de la fondation Jean Jaurès en France. L'œuvre de 172 pages dont la production a débuté au lendemain de la signature de l'accord de Ouagadougou retrace l'évolution de la situation socio politique en Côte d'Ivoire. « Côte d'Ivoire sur le sentier de la paix » a été dédicacée hier en présence du Chef de l'Etat.

█ Et le Président Laurent Gbagbo qui a pris part donc à cette dédicace, a indiqué par ailleurs que désormais la Côte d'Ivoire doit décider d'elle-même de son avenir. Laurent Gbagbo : « des gens veulent dire ce que la Côte d'Ivoire doit être. Mais on refuse. Moi, je refuse ca. Et les ivoiriens, ils savent qui ils ont élu. Et nous avons choisi d'être libre. Et nous prenons les moyens de notre liberté. Si ce n'est pas pour décider à la place des ivoiriens, pourquoi des gens auraient ils voulu que le pouvoir quitte la Présidence de la République, où le Président est élu par le peuple pour faire une politique, pour aller dans les mains d'un 1er Ministre nommé. Vouloir que le Président de la République donne ses pouvoirs de signer des décrets à un 1er Ministre. Ils se sont dévoilés là déjà. Ca veut dire qu'ils parlent de démocratie mais ils n'en veulent pas de la démocratie chez nous. C'est pourquoi un jour, j'ai dit mais je ne suis pas un sous préfet français et je ne peux pas être un sous préfet français. J'ai choisi d'être un ivoirien.»

█ Il faut dire qu'avant cette dédicace, Guy Laberti était l'invité de la coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du Président Laurent Gbagbo. Il a été amené à exposer sur l'importance justement de l'accord de Ouagadougou dans le processus de paix en Côte d'Ivoire. Selon lui, la recette de la France et de la communauté internationale dans la gestion de la crise ivoirienne a échoué. C'est plutôt l'accord de Ouaga qui est en train de donner des résultats probants. Guy Laberti : « dans la gestion de cette crise ivoirienne qui était née de l'échec du coup d'état de septembre 2002, au bout de dizaines de résolutions et les 14 réunions du groupe de travail international, la situation politique en Côte d'Ivoire n'avait pas sensiblement évoluée. Le pays est resté coupé en deux et la crise était toujours forte. Je crois que l'importance de l'accord de Ouagadougou, s'est qu'il a d'abord été l'œuvre des acteurs politiques ivoiriens sur propositions d'ailleurs du dialogue direct par le Président Laurent Gbagbo. Et à partir de cet instant là parce qu'il est le fruit des acteurs ivoiriens sous l'égide de la CEDEAO et du facilitateur Blaise Compaoré qui était à l'époque président de la CEDEAO. A partir de ce moment là les modalités de sortie de crise ont été véritablement déterminées par les acteurs politiques ivoiriens et la diplomatie africaine. Donc ce qui a évidement soulevé un grand scepticisme au sein du monde occidental toujours pris à ses vertiges de dictée. Mais je crois qu'avec l'annonce de la date du 31 octobre 2010, on est un petit peu au bout de ce sentier de la paix. Et je crois que l'accord de Ouagadougou est en train d'aboutir. »

█ Le Conseil de la Communication Audiovisuelle (CNCA) vient de publier les temps d'antenne occupé par les partis politiques, ONG et mouvement de soutien aux partis à la télévision 1ère Chaine et 2ème chaine, à la radio nationale et à l'ONUCI FM. Pour ce mois de juillet donc le PDCI se classe en tête 21,28% sur la 1ère Chaine de télévision, le RDR, lui vient en tête avec 41,07% sur la radio nationale.