REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 04 JANVIER 2011

4 jan 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 04 JANVIER 2011

RFI- Edition du 04 Janvier 2011 à 7H30


█ Les jours passent en Côte d'Ivoire et la situation semble ne pas évoluer. Oui car chaque camp campe sur ces positions. Aucune avancée ne semble avoir été réalisée hier lors de la venue des médiateurs de la CEDEAO à Abidjan, accompagnée du 1er ministre Kenyan, Raila Odinga représentant l'Union Africaine. Les présidents du Benin, de la Sierra Leone, du Cap Vert se sont à nouveau entretenus avec Laurent Gbagbo avant de prendre la route de l'hôtel du golf pour rencontrer Alassane Ouattara. Résumé de la journée, Emmanuel Dabzack :

« Les discussions sont terminées Laurent Gbagbo doit maintenant partir, déclaration d'Alassane Ouattara après sa rencontre avec les 4 émissaires mandatés par la CEDEAO et par l'Union Africaine. Laurent Gbagbo qui fut d'ailleurs le 1er dans la journée à recevoir dans son bureau cette délégation venue lui faire part de la fermeté affichée de la CEDEAO qui promet depuis le début de la crise une intervention militaire pour obliger le président sortant à quitter le pouvoir. Mais cette fermeté ne serait plus de mise si l'on en croit les déclarations d'Alcide Djédjé, le ministre des affaires étrangères de Laurent Gbagbo, qui affirme que cette option militaire serait désormais totalement exclue par les pays membres de la CEDEAO. On sait aussi grâce à l'entourage du président de Sierra Leone que les discussions portent principalement sur la façon honorable dont Laurent Gbagbo pourrait quitter le pouvoir. Des discussions qui ne sont peut-être pas en fait totalement terminées, d'autant que le président Béninois a déclaré après cette série de rencontres « nous allons revenir » mais sans vouloir apporter plus de précisions. La CEDEAO pourrait en tout cas en dire plus dans la journée. C'est ce mardi qu'elle devrait annoncer la marche qu'elle entend désormais suivre pour mettre un terme à la crise ivoirienne. Emmanuel Dabzack, Abidjan RFI. »

BBC- Edition du 04 Janvier 2011 à 7H00

█ (...) Les réfugiés ivoiriens qui continuent d'arriver par petit groupe dans le sud de la Guinée. Ils arrivent démunis, le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés à Zérékoré note que dans le groupe de réfugiés accueillis dans la sous préfecture de Bossou se trouvent les partisans des deux camps. Les explications d'Astrid Castelain, responsable intérimaire du bureau du HCR à Zérékoré. Elle répond aux questions d'Amadou Diallo.

Astrid Castelain : « Du 07 au 31 décembre, on a enregistré un total de 245 personnes, ressortissants ivoiriens donc ça fait 82 chefs de famille. »

Amadou Diallo : « On peut dire que l'afflue n'est pas encore massif ? »

Astrid Castelain : « On constate une moyenne de 61 personnes par semaine donc ça fait à peu près 9 personnes par jour qui entrent le territoire guinéen. »

Amadou Diallo : « Dans qu'elles conditions arrivent ces réfugiés ivoiriens ? »

Astrid Castelain : « Ils arrivent souvent démunis. On n'a pas constaté de blessés mais des gens n'apportent pas beaucoup de bagages parce que d'une part ils n'ont pas des moyens. Comme ils ont souvent marché plusieurs jours ou bien ont également traversé la chaine de montagnes du mont Nimba qui se trouve exactement à la frontière Guinée-Côte d'Ivoire, qui freine un petit peu les réfugiés qui sont là. »

Amadou Diallo : « Quant ils arrivent ces réfugiés qu'est-ce qu'ils vous disent ? Il y a certes une crise mais il n'y a pas encore de combats en Côte d'Ivoire. Quant ils arrivent ces réfugiés qu'est-ce qu'ils vous disent ? »

Astrid Castelain : « En effet, la majorité fuit pour des raisons préventives. Ils ont déjà connu d'autres crises et des guerres auparavant et donc craignent donc d'être à nouveau victime de violences. D'autres ont déjà été victimes de violences de l'une ou l'autre partie qui font donc des représailles. Par exemple contre les villageois qui auraient pu voter pro-Gbagbo ou pro-Ouattara. On constate que donc qu'il y a des réfugiés des deux parties qui entrent la région. »

C'était Astrid Castelain de la délégation du HCR à Zérékoré en Guinée.

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