France 24
– Edition 11 :30

 

Valérie
Fayolle : « Suspense toujours en
Côte d'Ivoire, où l'on ne connait pas encore le nom du nouveau président, le
dépouillement des bulletins de vote est en cours, les résultats provisoire sont
attendus d'ici demain, la participation à ce scrutin historique a été forte, 8
électeurs sur 10 se sont déplacés. »

 

Récit de
Ludovic de Foucault : « Les
Ivoiriens sont dans l'attente du résultat du premier tour de l'élection
présidentielle. Un premier scrutin depuis 2005 et six élections reportées qui a
connu un taux de participation très important un motif de satisfaction pour la
mission de l'ONU qui salue aussi le calme dans lequel se sont déroulés les
votes. »

 

Le
Représentant spécial du SG de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi
: «C'est très positif puisque qui aurait
imaginé il y a quelques jours que le taux de participation s'élèverait si haut,
on parle même de plus de 80% et pas d'un seul incident majeur. C'est exemplaire,
non seulement pour la sous-région et pour l'Afrique mais pour la communauté
internationale. »

 

Ludovic de
Foucault : « M. Choi a rencontré
Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara pour s'assurer qu'ils
respecteraient le verdict des urnes, un espoir partagé par les électeurs
ivoiriens. »

 

Un
électeur : «On espère bien
que chacun des candidats qui sera vaincu acceptera les résultats. En fait c'est
ça parce que là nous sommes vraiment fatigué de cette violence dans la quelle le
pays a baigné depuis pratiquement 10 ans.»

 

Ludovic de Foucault
: « La Commission électorale s'est donnée jusqu'à mercredi pour annoncer les
résultats définitifs. Elle ne donne pour l'instant aucune tendance ou presque de
l'évolution des scores, la machine à rumeur ivoirienne tourne donc à plein
régime. La question :   Faudra-t-il un second tour ? » 

 

 

 

Radio Côte
d'Ivoire- Edition du 02 Novembre 2010 à 6H00

 

Présentation : Henri Niamkey

 

█ Les félicitations de Choi et de John Kufor du groupe Carter au
peuple de Côte d'Ivoire. Le Représentant spécial du Secrétaire général des
Nations Unies est allé hier exprimer sa satisfaction au président Laurent Gbagbo
quant au bon déroulement du scrutin présidentiel. Young Jin Choi, la Côte
d'Ivoire vient de donner une leçon à la communauté internationale.

 

Young Jin Choi : « C'était pour
faire constat du bon déroulement des élections le 31 octobre. C'est très
positif. Puisque qui aurait imaginé il y a quelques jours le taux de
participation s'élèverait si haut. On parle même de plus de 80%. Et pas un seul
incident majeur. Donc c'est exemplaire non seulement pour la sous région et pour
l'Afrique mais pour la communauté internationale. Donc je crois que le peuple
ivoirien a surpris le monde agréablement. Félicitation. »

 

█ A la tête d'une délégation du groupe Carter, structure d'aide
à la démocratie et à la défense des droits de l'homme, John Kufor, l'ex
président du Ghana est allé faire le point de l'élection au président Laurent
Gbagbo en tant qu'observateur du scrutin présidentiel. John Kufor affirme que
tout s'est déroulé dans la discipline et la paix. L'ex président du Ghana à sa
sortie d'audience.

 

« Je suis à la tête de la délégation du groupe Carter qui a été
invité en Côte d'Ivoire en qualité d'observateur pour les élections
présidentielles en Côte d'Ivoire. Je suis arrivé il y a deux jours. Le jour du
vote, j'ai parcouru beaucoup de lieux de vote, beaucoup de centres de vote. Et
j'ai pu me rendre compte du travail qui a été fait. J'étais aussi présent au
moment du décompte des votes dans les différents centres. Pour nous le vote
s'est déroulé vraiment dans la discipline et dans la paix. Et où nous étions
pendant le vote, nous avons été impressionné par le professionnalisme de ceux
qui ont travaillés sur le décompte. Le groupe est composé de 38 personnes.
Certains ont été déployés à l'intérieur du pays. Et nous avons aussi vu que le
taux de participation était très élevé pour ces élections là. Et ce qui est un
signe que le peuple de Côte d'Ivoire avait vraiment soif de ces élections et
étais déterminés à désigner son gouvernement.

Nous sommes donc à la dernière étape qui consiste à la
promulgation des résultats. Et nous pensons que cette étape importante du
processus va se dérouler dans la paix, dans la discipline et qu'à la fin de la
journée tous les candidats acceptent les résultats de ces élections. »

 

█ La mission d'observation de la CEDEAO pour l'élection
présidentielle était face à la presse hier. Voici le compte rendu de Ballo Adams
qui a assisté pour nous à cette conférence de presse :

«  Dirigé par le professeur Théodore Holo, président de
la haute cour de justice du Benin, cette mission composées de 200 observateurs à
l'exception de la Côte d'Ivoire vise à s'assurer du bon déroulement du processus
électoral en vue d'une élection libre, transparente et crédible. Les
observateurs ont été déployés dans les 19 régions du pays à l'effet d'observer
et de suivre toutes les opérations pré électorales, électorales et post
électorales du scrutin. La commission s'est réjouie du climat apaisé dans lequel
s'est déroulée la campagne électorale en dépit de préoccupations soulevées au
cours de la période pré campagne et relative entre autre à l'accès aux médias
publics. Monsieur Théodore Holo a par ailleurs affirmé que les urnes ont
été transportées sans difficulté sur toute l'étendu du territoire. S'agissant du
taux de participation, il a dit qu'il n'appartient pas à la commission d'avancer
des chiffres. Tout comme la proclamation des résultats qui sont du ressort de la
Commission Electorale indépendante, Cei. »      

 

 

RFI-
Edition du 02 Novembre 2010 à 6H30

 

Présentation : Sonia Rolley

 

█ L'attente commence à se faire longue en Côte d'Ivoire. Mais
officiellement la commission électorale a jusqu'à mercredi pour donner les
résultats provisoires de la présidentielle. La Commission électorale qui a déjà
donné le taux de participation, les observateurs avaient tous salués la
mobilisation massive des électeurs le jour du vote. Et ils avaient raison
puisque 8 ivoiriens sur 10 ont voté dimanche. Un taux de participation
historique selon la Cei. Mais ce que tout le monde attend avec impatience, c'est
bien sûr les résultats. La Commission Electorale affirme qu'elle tiendra bien le
délai de mercredi, une réponse aux critiques et aux pressions.   

 

█ Et puis justement dans l'attente de la proclamation de ces
résultats, les appels au respect du verdict des urnes se multiplient. Le
président français Nicolas Sarkozy a téléphoné aux trois principaux candidats,
le président sortant Gbagbo, l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié et
Alassane Ouattara, 1^er ministre. Il leur a demandé de garder dans les
jours à venir le même sens des responsabilités. Ban Ki Moon, le Secrétaire
général de l'Onu a appelé les candidats à respecter les résultats proclamés et à
maintenir un environnement calme. Son représentant à Abidjan, Young Jin Choi
s'est lui félicité du bon déroulement du scrutin et il s'est dit confiant pour
l'avenir.

 

«  Le peuple ivoirien a relevé le défi avec un grand succès,
montrant au monde sa maturité politique et sa détermination à en finir avec la
crise. Je voudrais adresser mes vives félicitations au peuple ivoirien et aux
candidats. Il y a de quoi à être fier d'être ivoirien. Le moment de sauvegarder
le résultat est arrivé. Je n'ai aucun doute que la volonté du peuple ivoirien
telle qu'exprimée hier sera respectée. je n'ai non plus aucun doute qu'aucun
candidat n'aura recours aux moyens non démocratiques pour exprimer ses positions
quand aux résultats du scrutin. C'est vrai qu'il y avait des préoccupations même
inquiétudes quand il s'agit de la situation post électorale. Nous sommes
confiants que le peuple ivoirien et les candidats patienterons une journée ou
deux au maximum pour que la Cei travaille tranquillement pour annoncer les
résultats. Donc nous sommes beaucoup plus confiants qu'aucun moment avant que ça
se passera tranquillement et comme il faut. »

  

█ L'ancien 1^er
ministre haïtien, Gérard Latortue salue lui aussi le bon déroulement du
vote. Mais il estime que le plus dur reste à faire. Il est le chef de la mission
d'observation de l'organisation internationale de la Francophonie :

 

« On peut toujours avoir des inquiétudes jusqu'à la proclamation
des résultats. Vous savez les inquiétudes, c'est maintenant qu'il les est. Après
avoir observé la journée électorale, j'étais heureux et content. Mais le plus
dur reste à faire. Comment va-t-on proclamer les résultats ? Est-ce qu'il y aura
des tentatives de manipuler ? Est-ce qu'il y aura des tentatives de changer les
choses ? Que Dieu m'entende, que cela ne se passe pas. Parce que si on essaie de
violenter le choix du peuple ivoirien, ce serait grave. et je crois que la Côte
d'Ivoire, si elle veut retrouver le progrès économique, si elle veut retrouver
le respect que ce pays avait il y a 15 ans. Et bien il va falloir que ce soit un
gouvernement légitime qui soit élu et qui se soit installé au lendemain des
élections. »

 

 

█ En Côte d'Ivoire tout le monde est suspendu aux lèvres du
président de la Commission Electorale. La Cei doit annoncer les résultats de la
présidentielle d'ici demain. Y aura-t-il un 2^nd tour ? Dans ce cas,
lequel des 3 grands candidats, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara ou Henri Konan
Bédié sera éliminé ? On verra, en tout cas le délai pour la proclamation des
résultats sera respecté assure le président de la Commission Electorale qui
affirme que personne d'autre que la Commission n'a le droit de proclamer des
chiffres. Youssouf Bakayoko est l'invité de Norbert Navarro.

 

RFI :
«  Youssouf Bakayoko bonjour »

 

Youssouf
Bakayoko : « Bonjour »

 

RFI :
« Vous n'avez pas encore annoncé les résultats des
élections en Côte d'Ivoire. Pour quelles raisons ? »

 

Youssouf
Bakayoko : « Bien. L'élection a eu lieu dimanche.
Nous avons dans notre organisation deux activités principales. La 1^ère
consiste à aller collectionner les résultats des PV physiques. Les faire
remonter par la filière des Commissions électorales locales avant de les ramener
sur Abidjan. Ce travail a commencé depuis le lendemain de l'élection. Ensuite
nous avons à l'extérieur de la Côte d'Ivoire, une diaspora qui participe à cette
élection. Nous devons recueillir des résultats de cette diaspora. Donc la
confrontation des chiffres que nous recevons de nos bureaux de vote, de nos Cel
nécessite un minimum de temps. C'est ce que nous faisons car comme vous le
savez, tout le monde tiens à ce que les résultats soient incontestables et
incontestés.»

 

RFI :
« Alors vous avez un délai légale de 3 jours pour
proclamer ces résultats. Allez-vous respecter ce délai ? »

 

Youssouf Bakayoko : « Oui. Tout à
fait. Nous avons pour faire revenir sur Abidjan les différents documents
électoraux dont j'ai parlé, nous avons l'assistance de l'Onuci. Grace à cette
assistance, nous pouvons dire que les documents seront à Abidjan dans les délais
et que nous pourrons les traiter dans le délai et rendre publique les
résultats. » 

RFI : « Le district d'Abidjan,
c'est le point fort. C'est le bastion des électeurs ivoiriens puisqu'il y a le
tiers des électeurs sont inscrits dans ce district d'Abidjan. Mais il n'y a pas
de distance à parcourir. Comment se fait-il que l'on n'a pas encore les
résultats du district d'Abidjan ? Nous sommes mardi matin président. »

 

Youssouf Bakayoko : « Nous
répondrons à cela dans la journée du mardi. »

 

RFI : « On nous rapport qu'il y a
des problèmes des rémunérations que certains ont réclamé. Est-ce qu'il y a eu ce
genre de difficultés avec certains de vos agents ? »

 

Youssouf Bakayoko : « Oui. Nous
avons rencontré effectivement quelques difficultés de ce type au niveau
d'Abidjan. Mais nous avons pris date avec eux pour leur payer ce que nous leur
devons. »

 

(...)