REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 2 MARS 2012

2 mar 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 2 MARS 2012








Bert Koenders échange avec une délégation du Fmi




 




Le
Nouveau Réveil -

Le
Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte
d'Ivoire, Bert Koenders
 
a rencontré jeudi 1er mars 2012 une délégation du Fond Monétaire
Internationale conduite par Mme Doris Ross, au siège de l'Opération des Nations
Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI) à Sebroko, Abidjan. Au cours de leur entretien,
M. Koenders et Mme Ross ont évoqué les missions de leurs deux  institutions en
Côte d'Ivoire. « Nous avons discuté de notre travail et des perspectives
d'avenir pour la Côte d'Ivoire » a fait savoir le chef de la délégation du FMI
au terme de sa rencontre avec le numéro Un de (ONUCI). La délégation de Mme
Doris Ross est  en Côte d'Ivoire pour évaluer le programme économique et
financier conclu par l'institution financière avec l'Etat ivoirien.




 





Sécurité, mandats d'arrêt, prisonniers Lmp ... : La Lmp a plaidé hier face à
Koenders




 





Nord-Sud, L'Inter, Soir Info -

La
Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp), proche de l'ancien président Laurent
Gbagbo, a discuté, hier, avec Bert Koenders, chef de l'Onuci. Ils ont parlé des
conditions de la reprise du dialogue opposition-pouvoir. « Nous avons échangé
sur l'ambiance qu'il va falloir réussir à créer pour que nous puissions tous
parler pour la Côte d'Ivoire afin de la sortir de ce carcan...», a résumé Gervais
Coulibaly, porte-parole de la ligue au sortir du huis clos. Il a duré près de
trois quarts d'heure, au siège, à la Riviéra II, de l'Union démocratique
citoyenne (Udcy) du ministre Mel Eg Théodore, en exil. Sécurité, élections,
partisans incarcérés ou exilés sont entre autres sujets abordés. « Si nous
commençons déjà à convaincre le gouvernement et la justice à lever quelques
mandats d'arrêt, à permettre à nos camarades qui sont en exil de rentrer afin
qu'ils ne meurent autant à l'extérieur par stress ou par maladie, à dégeler les
comptes, cela pourrait apaiser l'environnement », a-t-il cité des doléances
soumises au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies. La Lmp
s'est particulièrement appesantie sur des cas. « Il faut qu'on permette, par
exemple, à certains comme le Premier ministre Aké Ngbo, Michel Gbagbo, Désiré
Dallo, etc de rentrer », a-t-il cité, non sans se féliciter de la libération
auparavant d'autres pro-Gbagbo. « On a ouvert les portes de la prison de Katiola
mais nos camarades n'en sont pas sortis, parce qu'ils sont respectueux de la loi
en Côte d'Ivoire. Il vaut mieux qu'on les libère ; liberté provisoire s'il le
faut. Mais il faut qu'on puisse avancer ». A cet autre plaidoyer, il a ajouté
que la tendance au nom de laquelle il parle a « toujours été disponible » pour
discuter avec le gouvernement. Seulement, il propose que ce dialogue soit
formalisé afin d'inclure toutes les sensibilités politiques, « y compris les
Forces Nouvelles ». L'ouverture devrait permettre aux uns et autres de « poser
les problèmes franchement ». Sur ce point, la Lmp a demandé au facilitateur de
l'Accord politique de Ouagadougou de « revenir » afin que « tous les problèmes
soient posés devant lui ».




 




Le
chef de l'Onuci appelle les ivoiriens au dialogue




 




Le
Nouveau Réveil -

Le
Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte
d'Ivoire, Bert Koenders, a

appelé jeudi 1er mars 2012 tous les acteurs politiques ivoiriens à un
dialogue républicain. M. Koenders a lancé cet appel à la suite de rencontres
séparées avec les membres de la Ligue des Mouvements pour le Progrès (LMP) et du
Congrès National pour la Résistance et la Démocratie (CNRD). Au siège du CNRD à
Cocody, le numéro un de l'Opération des Nations Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI) a
déclaré que seul le  dialogue pouvait aider la Côte d'Ivoire à sortir
définitivement de la crise. « Nous croyons à ce dialogue et nous pensons que
l'espoir est à l'horizon pour que la paix soit définitive dans le pays » a
indiqué M. Koenders. Avec la LMP, le chef de la mission onusienne est revenu 
sur la nécessité pour tous les ivoiriens de se parler.




 





L'Onuci rassure sur le traitement d'Affi et Michel Gbagbo à Bouna




 





L'Inter –

Selon
la Mission onusienne à Abidjan, la Division des Droits de l'Homme de l'Onuci
s'est rendue le 24 février à la prison civile de Bouna, afin de vérifier les
conditions de détention et de la situation judiciaire de deux personnalités
proches de l'ancien président Laurent Gbagbo. A savoir Pascal Affi N'Guessan et
Michel Gbagbo, qui y sont détenus depuis la fin de la crise postélectorale, il y
a de cela plus de dix (10) mois. Selon l'Onuci, les deux personnalités ont
déclaré n'avoir subi aucun mauvais traitement.




 





Koenders attend Wodié avant de certifier les partielles




 





L'Inter –

Dans
un communiqué signé de Bert Koenders, chef de la mission onusienne à Abidjan,
l'Onuci prend acte du communiqué de la CEI en date du 29 février faisant état de
l'impossibilité pour cette institution  de proclamer les résultats des
législatives partielles du 26 février 2012 dans les circonscriptions électorales
de Bonon et Facobly, et de sa décision de saisir le gouvernement pour
l'ouverture d'une enquête. Ainsi, conformément à son mandat, l'Onuci attendra
les résultats du contentieux éventuel devant les juridictions compétentes, avant
de rendre sa décision sur la Certification. Poursuit ledit communiqué. 




 




Législatives
partielles : l'Onuci prend position sur les événements de Bonon et Facobly.
Déclaration de l'Onuci sur les circonscriptions de Bono et Facobly




 





L'Inter, Le Jour plus, l'Expression, Le Démocrate, L'Intelligent d'Abidjan -

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) prend acte du communiqué
de la Commission Electorale indépendante (CEI) du 29 février faisant état de
l'impossibilité pour elle de proclamer les résultats des législatives partielles
du 26 février 2012 dans les circonscriptions de Bonon et de Facobly et de sa
décision de saisir le gouvernement pour l'ouverture d'une enquête. Tout en étant
engagée dans le processus d'analyse des procès-verbaux du scrutin partiel
transmis par la CEI, l'ONUCI  évaluera la situation ainsi créée sur la base de
la loi électorale ainsi que des standards nationaux et internationaux afin de
s'assurer que les électeurs et les candidats de ces circonscriptions électorales
ne soient pas privés de leurs droits. Conformément à son mandat, l'ONUCI, comme
elle l'a toujours fait, attendra les résultats du contentieux éventuel devant
les juridictions compétentes avant de rendre sa décision sur la Certification. A
cette fin, l'ONUCI réitère sa disponibilité immédiate à mener des investigations
conjointes avec le Gouvernement sur les événements de Bonon et de Facobly en vue
de signifier aux populations que ceux qui usent de la violence ne sauraient en
tirer le moindre bénéfice électoral. L'objectif ultime étant d'assurer le droit
des électeurs et le retour de la paix et de la sécurité sur tout le territoire
ivoirien
.




 





Partielles à Bono et Facobly : L'Onuci pour la préservation des droits des
électeurs




 





Nord-Sud, Le Mandat, Soir Info –

Le
souci de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), c'est le
respect du choix des électeurs à Bonon et à Facobly. C'est du moins ce qu'on
pourrait retenir de la déclaration du responsable de la division de
l'Information publique, Hamadoun Touré, hier à l'Hôtel Sebroko, lors du
traditionnel point de presse hebdomadaire de l'Onuci. Hamadoun Touré a évoqué le
communiqué de la Commission électorale indépendante (CEI) qui indique son
incapacité à proclamer les résultats dans les circonscriptions de Bonon et
Facobly. Communiqué dont le porte-parole de l'organisation dit prendre acte.
Avant de soutenir que l'opération onusienne travaillera dans le sens de faire
respecter le choix des électeurs é Bonon et à Facobly. « L'Onuci évaluera la
situation ainsi créée sur la base de la loi électorale ainsi que des standards
nationaux et internationaux afin de s'assurer que les électeurs et les candidats
de ces circonscriptions ne soient pas privés de leurs droits », a-t-il déclaré.
(...)




 




Dans
l'attente des résultats de Bonon et Fakobly - Le communiqué ambigu de la Cei




 




Le
Mandat -

Mercredi dernier, à la surprise générale des populations et notamment des
candidats en lice dans les circonscriptions électorales de Bonon et de Fakobly,
la Commission électorale indépendante (Cei) a produit un communiqué faisant état
de son « impossibilité de proclamer les résultats » dans les deux
circonscriptions concernées. Argument avancé, le processus de dépouillement, de
recensement général des votes et de proclamation, gage de transparence du
scrutin et l'absence de procès-verbaux ont mis à mal le déroulement du vote lors
des partielles du 26 février. « Compte tenu de l'extrême gravité de cette
situation inédite, la Commission électorale indépendante se propose de demander
au gouvernement l'ouverture d'une enquête à l'effet d'établir les
responsabilités », relève le communiqué signé paradoxalement de Diomandé Inza,
le porte-parole, en lieu et place de l'habituel, Bamba Yacouba. A ce niveau, le
changement inattendu du porte-parole de Bakayoko Youssouf met au grand jour le
flou qui entoure cette sortie de mercredi. Evasifs et imprécis, les termes de ce
communiqué posent le problème de la responsabilité au sein de l'institution en
charge de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire. Au grand dam de tous,
aucune lumière n'est faite sur le nombre d'urnes disparues à Fakobly et
l'absence de sécurité à Bonon évoqué prête à interprétation. « A Fakobly, des
urnes ont disparu et de nombreux bureaux de vote ont été saccagés. (...) A
Bonon, la sécurité du bureau de centralisation n'a pu être garantie, de sorte
que le recensement général des votes à la Commission électorale
sous-préfectorale n'a pas non plus eu lieu ». Telle est en substance, ce que dit
la Cei, sans dire davantage.





La sincérité du scrutin a-t-elle été vraiment entachée ?




Les
urnes disparues et les bureaux de votes saccagés peuvent-ils vraiment porter
atteinte à la sincérité du scrutin ? La Cei n'a pu donner de réponse à ce
niveau. A-t-elle à sa disposition des rapports de l'Onuci et d'autres
organisations crédibles dans la sécurisation et la transparence du scrutin ? Là
non plus, on n'est pas prêts d'être situés. Encore que 3000 hommes en armes ont
été commis à la tâche sécuritaire. Autant d'interrogations auxquelles le
communiqué est resté muet. Au risque peut-être de mettre au grand jour le manque
de confiance entre les Cei locales et la Commission centrale. Parce que, selon
des informations en notre possession, à Fakobly, sur la quarantaine d'urnes(43),
seulement huit(8) ont été détruites et le candidat indépendant Méambly Tié
Evariste devançait celui du Rdr, Séa Honoré, largement. A Bonon, le candidat
proche du Pdci-Rda aurait une avance de plus 3000 voix sur son adversaire. Des
résultats bien que provisoires, qui ont été confirmés par les Cei locales, plus
proches de la réalité.




 





Législatives partielles/Non proclamation des résultats de Facobly et Bonon : Les
responsabilités coupables de la CEI et du ministère de la Défense




 




Le
Jour plus –

Dans
un communiqué rendu public, mercredi dernier, la Commission électorale
indépendante (Cei) a, clairement, affiché son impuissance è proclamer les
résultats des législatives partielles des circonscriptions de Bonon et Facobly.
La raison principale évoquée est d'ordre sécuritaire. A en croire le laconique
communiqué de l'institution en charge des élections, « A Facobly, des urnes ont
disparu et de nombreux bureaux de vote ont été saccagés (...). A Bonon, l'on a
déploré des morts par balles. LA sécurité du bureau de centralisation n'a pu
être garantie de sorte que le recensement général des votes à la commission
électorale sous-préfectorale n'a pas non plus eu lieu », indique un pan du
communiqué de la CEI, en date du 28 février 2012. En clair, les dispositifs
sécuritaires déployés dans ces deux localités se sont avérés totalement
inopérants et inefficaces pour garantir la tenue de scrutins crédibles,
sécurisés et transparents. Alors que par un matraquage médiatique, la CEI en
phase avec le ministère de la défense, a annoncé que les conditions pour la
tenue sans crainte et dans d'excellentes conditions des législatives partielles
étaient entièrement réunies.  (...) Alors que tout le monde croyait à des
élections pacifiées, il est donc surprenant de constater que les choses n'ont
pas tourné rond. Et au regard des couacs de Bonon et Facobly, il n'est pas
exagéré d'imputer les responsabilités à deux niveaux. Le premier niveau incombe
à la CEI. Et le second, au ministère de la Défense. En effet, pour des élections
aussi sérieuses, il est effarant de constater que la CEI ait négligé certains
détails. En minimisant le climat délétère qui a prévalu avant les élections, la
CEI a fait preuve d'une négligence coupable. (...) Le Ministère de la Défense est
aussi responsable du double échec de Facobly et Bonon. En gardant tout figé son
système de sécurité, en ne l'adaptant pas aux exigences nouvelles, le ministère
a créé le terreau fertile à la chienlit. (...)




 





Législatives partielles à Bonon et Facobly : Le RDR accusé de bloquer la
proclamation des résultats




 





Aujourd'hui -

La
non proclamation des résultats des élections législatives partielles des
circonscriptions électorales de Bonon et de Facobly est du au fait que le
Rassemblement des républicains (RDR) refuse d'assumer sa défaite. Les résultats
des élections législatives partielles ne sont pas tous connus. Cinq jours après
la tenue du scrutin, la Commission électorale indépendante (CEI) est incapable
de situer les électeurs des circonscriptions électorales de Bonon et de Facobly,
créant le doute dans la tête des ivoiriens sur sa crédibilité. « Compte tenue de
l'extrême gravité de cette situation inédite, la Commission Electorale
Indépendante se propose de demander au Gouvernement l'ouverture d'une enquête à
l'effet d'établir les responsabilités, » a déclaré Inza Diomandé porte parole de
la CEI dans un communiqué publié hier. En effet il n'en est rien. La plus part
des acteurs de la vie politique ivoirienne voient en la non publication des
résultats des circonscriptions électorales l'implication du RDR dans les
décisions de la CEI. Des informations en notre possession affirment que cette
situation est née de la mauvaise foi du parti du président de la république,
Alassane Dramane Ouattara qui ne veut pas admettre le verdict des urnes. «Le RDR
n'est pas un parti démocratique. Il veut influencer les résultats à Bonon et à
Facobly, alors que ses candidats ont tous été battus, » a dénoncé un militant du
PDCI. Ce dernier a également précisé que les électeurs sont unanimes que dans
ces deux circonscriptions électorales que les candidats du RDR n'ont pas fait le
poids devant leurs adversaires. « Evariste Méambly a étalé le candidat du RDR à
Facobly. C'est pareille à Bonon où le candidat du PDCI a fait mordre la
poussière à celui du RDR, » a avoué ce militant, dénonçant l'attitude du RDR qui
selon lui veut à tous prix voler la victoire à son allié du PDCI au sein du
RHDP. «L'alliance RHDP risque de voler en éclat, si le RDR ne se ressaisit pas,
» a prévenu notre interlocuteur, proposant une reconstitution des membres de la
CEI.




 




 




Abobo,
Seguela / Des supplétifs Frci tirent : 3 civils tués




 





L'Inter, Le Patriote, Le Nouveau Réveil, L'Intelligent d'Abidjan, L'Expression,
Le Nouveau Courrier, Le Nouveau Réveil, Le Temps –

(...) Deux faits, deux lieux, mêmes acteurs : des supplétifs Frci aux prises avec
des civils. Des éléments des Frci, plus exactement les volontaires ayant
combattu à leurs côtés pendant la guerre, se sont de nouveau illustrés
négativement. Ils ont encore tiré sur des civils, faisant 3 morts : 1 à Abobo et
2 à Seguela. A Abobo, précisément au quartier Bocabo, tout est parti d'une rixe
entre des jeunes gens et des éléments des Frci. Selon Rfi, qui rapporte
l'information, des éléments des Frci en faction ont interpellé lundi 27 février,
un jeune homme du nom de Fabrice Irié, qui jouait aux jeux vidéo en compagnie de
ses camarades. Ils lui réclament 600 Fcfa. Celui-ci refuse de céder à ce qui
apparaît comme du racket. S'ensuit une altercation. C'est alors qu'il
s'éloignait de ses interlocuteurs, qu'il reçoit une balle dans le dos. Évacué
dare-dare à l'hôpital, Fabrice Irié y succombera. Révoltés par ce crime
crapuleux, les habitants du quartier se sont rués mercredi dernier sur le maquis
qui tient lieu de caserne aux supplétifs Frci, auteurs du meurtre. L'espace est
totalement dévasté. La sœur du défunt, Valentine, était encore sous le choc : «
Il n'a rien fait du tout, du tout... Et puis on le tue comme ça dans le dos. A
cause de combien ? 600 F !... Qu'ils quittent le quartier ! Si c'est pour tuer les
innocents, comme ça... ». Interrogé sur le statut des soldats impliqués dans cette
bavure, le commandement d'Abobo a fait savoir qu'ils ne sont pas immatriculés
comme éléments des Frci. Trois de ces présumés fautifs ont été mis aux arrêts et
sont en garde à vue à la gendarmerie d'Abobo. A quelque nuance près, ce sont les
mêmes faits qui se sont produits à des centaines de kilomètres plus loin, à
Séguéla. Là-bas, ce sont deux civils qui ont été froidement abattus avant-hier,
mercredi, par un combattant Frci démobilisé. A en croire Onuci. Fm, qui rapporte
les faits, tout est parti d'une altercation entre ce démobilisé et un vieil
homme, à qui l'ex-combattant reprochait d'avoir pointé sa torche sur son visage.
Furieux, il s'en prend violemment au vieil homme, à qui il lance qu'il est un
ancien militaire. Une attitude désinvolte qui fera réagir des passants, qui se
mettent à tancer l'impertinent démobilisé. C'est alors que celui-ci entre dans
une colère noire et décide de laver l'affront, dans le sang. « Attendez-moi ici,
je vais vous montrer que je suis un militaire », leur balance-t-il, avant de
courir enfiler son treillis et prendre son arme. Il revient sur le lieu et ouvre
le feu sur deux personnes, qui tombent sur le coup. Saisies, les autorités
militaires de la cité sont aux trousses du tueur. La version officielle, livrée
par le porte-parole du ministre de la Défense, le capitaine Léon Allah, sur le
plateau de la télévision hier soir, confirme les faits tels que rapportés
ci-dessus. Il a toutefois ajouté que le démobilisé de Séguéla en fuite après son
forfait, a été surpris par des chasseurs dans un champ de maïs hier aux environs
de 17h, mais est toujours en cavale. « Cet individu est un véritable criminel
parce qu'il n'appartient pas aux Frci », a-t-il souligné. C'est le lieu
d'attirer l'attention de la hiérarchie militaire sur ces incessantes bévues des
supplétifs Frci, qui ternissent par leurs dérives à répétition l'image de
l'armée. Par-delà les discours de fermeté que l'on entend çà et là, il faut
poser des actes qui mettront définitivement un terme à ces exactions.




 




Cdt
Allah Kouakou, porte-parole du ministère de la Défense : «Les criminels doivent
rendre compte»




 





Nord-Sud, Le Patriote -

La Côte d'Ivoire va rompre avec l'impunité. Et, les premiers qui pourraient en
faire l'amère expérience sont les soldats qui se sont rendus coupables de
crimes. De l'avis du commandant Léon Allah Kouakou, ils doivent s'expliquer
devant la justice. « ... le tribunal militaire a fait en sorte que les dossiers
pendants sur sa table soient enfin traités. Et que ceux qui ont commis ces
crimes-là en rendent compte conformément à la rigueur de la loi », s'est-il
exprimé, hier, sur le plateau du journal de 20 heures de Rti 1. Selon le
porte-parole du ministère de la Défense, l'insécurité que connaissent certaines
localités du pays est l'héritage de la crise qu'il a connue. « La Côte d'Ivoire
revient de loin. Enormément d'armes sont entrées sur notre territoire avant,
pendant et après la crise postélectorale ». De son avis, rendre justice
permettra d'éviter ce genre de situation à l'avenir.




 




 




Réactivation du
tribunal militaire - 137 militaires devant le juge à partir d'aujourd'hui




 




Le Patriote
- C'est reparti pour l'année 2011-2012. Le tribunal militaire d'Abidjan a repris
hier du service après deux ans d'interruption de ses audiences publiques. La
rentrée judiciaire a drainé les hauts responsables militaires du pays. Le
ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, le chef d'Etat major général
des Frci, le général, Soumaïla Bakayoko, son adjoint, le général Détho Letto, le
commandant de l'armée de terre, le général, Touré Sekou, le commandant supérieur
de la gendarmerie, le général, Kouassi Gervais... ont pris d'assaut l'Etat major
des armées pour assister à la prestation de serment des juges et magistrats
militaires constituant la cour du tribunal des militaires. La magistrate hors
hiérarchie, Allah Kouadio Alice, présidente du tribunal et 23 assesseurs ont
pris fonction avant de jurer d'accomplir leur mission dans le respect de la loi
et de ne point violer le secret des délibérations. Aussitôt installés, les juges
entament les procès aujourd'hui. Selon le commissaire du gouvernement 137
dossiers dont 44 concernant la crise-postélectorale sont sur la table du
jugement. Ainsi à partir de ce matin, des officiers et militaires du rang, des
gendarmes et des policiers défileront devant le tribunal pour être enfin situer
sur leur sort à la fin des procès. Pour le procureur miliatire, Ange Kessi
Kouamé Bernard, les grands enjeux des procès restent incontestablement la mise
en application de la politique criminelle du gouvernent c'est-à-dire la
tolérance zéro dans les violations graves des droits de l'homme, les atteintes à
la discipline et à l'éthique militaire, l'intensification de la lutte contre
l'impunité... «La place du militaire dans une nation comme la Côte d'Ivoire est
extrêmement importante. Il doit donner le bon exemple partout où il est appelé à
accomplir sa mission. Il doit absolument montrer une image prestigieuse d'homme
intègre pour qui, l'honneur et la discipline n'ont pas de prix. Le tribunal
militaire est une institution mise en place en vue d'empêcher les violations
graves des droits humains, le tribunal veille au respect de l'éthique militaire
et assure le combat quotidien contre l'impunité», a-t-il souligné. Avant
d'annoncer que les procès seront menés avec dextérité, rigueur et surtout dans
la transparence. A l'en croire, l'ouverture des audiences après les enquêtes
consacre la volonté accrue de l'Etat ivoirien de promouvoir l'Etat de droit qui
ne saurait, a-t-il ajouté, s'accommoder des manquements graves au respect de la
dignité humaine. Et les militaires poursuivis pour assassinats, vols, viols,
racket, vente de places dans les concours militaires... subiront la rigueur de la
loi. Cela à la grande joie du ministre délégué à la Défense. Pour le premier
responsable de la défense nationale, en effet, le démarrage des procès du
tribunal militaire est un signal fort pour les FRCI. «Les meurtres, les crimes,
les assassinats et autres actes répréhensifs seront jugés et cela servira
d'exemples pour le reste de la troupe», a-t-il estimé.