REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 17 JUIN 2011

18 juin 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 17 JUIN 2011



ENVIRON 1200 EX-COMBATTANTS RENDENT LES ARMES A L'ONUCI

Le Mandat- Environ 1,200 ex combattants d'Abobo et de Yopougon ont rendu les armes la semaine dernière à l'Opération des Nations Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI) au cours de deux opérations menées dans la première moitié du mois de juin par la Division Désarmement, Démobilisation et Réinsertion de la mission.
Lors du point de presse hebdomadaire de l'ONUCI, délocalisé à Mbahiakro du fait des Journées de l'ONUCI dans cette localité située à 310 kilomètres au nord-est d'Abidjan, M Blackman a précisé que cette opération de collecte d'armes a été menée sur les installations du camp de l'ONUCI à Anyama. Il a ajouté que l'ONUCI allait organiser des opérations similaires au sein des communautés à Abidjan et à l'intérieur du pays. « Toutes ces actions viennent appuyer la Cote d'Ivoire en cette période post crise dans le secteur sécuritaire, qui est un pan essentiel de la reconstruction et la relance économique du pays », a t-il noté.
Intervenant sur le chapitre humanitaire, M Blackman a indiqué que la Force onusienne avait prodigué des soins médicaux gratuits à 1 315 patients et distribué 103 000 litres d'eau potable au cours de la semaine écoulée. En ce qui concerne leurs activités opérationnelles, les forces de l'ONUCI, selon le porte-parole adjoint, ont effectué 912 patrouilles terrestres et aériennes dans la même période. Il a aussi indiqué que les troupes onusiennes continuent de protéger les camps de déplacés, notamment à Duékoué. [...]

PRISE EN CHARGE DES EX-COMBATTANTS / L'ONUCI veut apporter son expertise au gouvernement ivoirien

L'Inter - Une délégation de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire était chez le ministre des Ex-combattants et des Victimes de guerre, Mathieu Babaud Darret, hier jeudi 16 juin au siège dudit ministère au Plateau. Il s'agissait pour cette délégation conduite son coordonnateur humanitaire, Ndolamb Ngokwey, de proposer son expertise au gouvernement ivoirien en ce qui concerne la prise en charge des ex-combattants. Selon le représentant des Nations unies, l'ONUCI a l'expertise qu'il faut en matière de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants. « Nous réaffirmons la disponibilité de l'ONUCI pour appuyer le ministre dans sa mission. Au sein de l'ONUCI, la division de réinsertion a les compétences pour aider le gouvernement. Nous sommes venus voir le cadre institutionnel pour voir comment nous pouvons aider le gouvernement à coordonner ce volet. Le ministère peut compter sur l'ONUCI », a relevé Ndolamb Ngokwey. Mais bien avant lui, le ministre Babaub Darret a cité les structures techniques mises en place pour aider les ex-combattants. Pour lui, les victimes de guerre seront identifiées en vue de leur dédommagement, comme l'a souhaité le président Alassane Ouattara. Il a donc salué l'ONUCI qui demeure le premier partenaire dans ce processus de normalisation de la vie sociale et économique. « Ce sont nos partenaires et nous avons besoin de nous appuyer sur eux pour réussir. Nous avons discuté et défini un certain nombre d'axes sur lesquels nous allons travailler », a-t-il indiqué

Nouvelle armée de Côte d`Ivoire : Les nominations aux hauts commandements se précisent ; Les révélations de la rencontre ADO-Bédié à Daoukro

L'Inter - Deux heures, c'est la durée de la rencontre que le président de la République Alassane Ouattara a eue avec son ainé Henri Konan Bédié, président de la Conférence des présidents du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), hier à Daoukro. La rencontre qui s'est tenue au domicile de l'ancien chef de l'Etat et leader du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, en présence de proches collaborateurs, a débouché sur une déclaration du nouveau chef de l'Etat, qui n'a pas fait de mystère sur les sujets à l'ordre du jour. Selon le point fait par le président Ouattara, il s'est agi d'un tour d'horizon sur ''les questions d'actualité'', particulièrement « tout ce qui a trait à la sécurisation du pays et notamment d'Abidjan ». Il a souligné la « nécessité de renforcer le dispositif en place et de faire en sorte que la tranquillité revienne sur la capitale économique du pays ». « Nous avons évoqué, bien entendu, les réformes qui nous attendent, que ce soit au niveau de l'armée, de la gendarmerie, de la police ; donc, au niveau des Forces de défense et de sécurité (FDS) », a indiqué le président de la République. En clair, dans les heures et jours à venir, il ne sera pas surprenant que les noms de nouveaux responsables soient connus aux postes de commandement de l'armée. D'ailleurs, selon des confidences dans les coulisses de la réunion de Daoukro, le chef de l'Etat aurait déjà son décret sous la main, qu'il a fait entériner par son aîné et signé avant de quitter Daoukro. Au-delà de cette question militaire, le chef de l'Etat a dit avoir discuté également des prochaines élections législatives avec le président Bédié. Sur le sujet, souligne-t-il, les échanges ont porté sur les conditions de la tenue de ce scrutin pour garantir une Assemblée nationale véritablement indépendante dans les mois à venir. Le président Henri Konan Bédié s'est dit honoré, lui et les populations du N'zi Comoé, de la visite que lui a rendue Alassane Ouattara, la première à l'intérieur du pays du nouveau président de la République. « Elle me comble de satisfaction, nous avons mis cette visite à profit pour évoquer un certain nombre de questions. Je souhaite que de telles visites se répètent et je ne doute pas que cela se ferait », a déclaré le leader du RHDP, qui a promis de rendre la pareille au chef de l'Etat dès qu'il rentrera à Abidjan afin de continuer les discussions avec lui.(...)

Redressement des grades dans les Forces armées nationales: Ce qu'il faut craindre

Soir Info - L'information a été livrée aux membres du gouvernement par le Premier ministre, mercredi 15 juin 2011, au cours du Conseil hebdomadaire de ministres. Au cours de ce raout, Soro Guillaume a informé, en point divers, ses collaborateurs que, le 14 juin 2011, le président de la République a signé un décret portant institution d'une « Commission de redressement des grades dans les Forces armées nationales ». Cette commission est placée sous l'autorité du chef du gouvernement, a fait savoir Koné Nabagné Bruno, le même mercredi, dans le compte rendu dudit Conseil de ministres qu'il a fait. Elle a pour mission de corriger les anomalies constatées dans l'avancement des militaires, a-t-il précisé. « A ce titre, elle doit examiner la nomination et la promotion dans chaque grade des officiers, des sous-officiers et des militaires de rang, relever les anomalies constatées, faire des propositions de redressement desdits grades », a souligné le ministre des Postes et des Techniques de l'information et de la communication (Tic). Présidée par Soro Guillaume, la commission comprend les généraux Philipe Mangou, Soumaila Bakayoko et Édouard Tiapé Kassaraté. Prennent part aux travaux, les généraux, Mathias Doué, Joseph Ehueni Tanny et Abdoulaye Coulibaly. La durée des travaux n'a pas été indiquée. Mais les objectifs de cette commission ne souffrent pas d'ambiguïtés. Les nouvelles autorités demandent à ces généraux, après examen, de faire des propositions de redressement des grades. Qui dit redressement dit remise dans une position verticale, remise en bon ordre, dans un état satisfaisant. C'est que, sans le dire officiellement, les gouvernants trouvent que certains grades donnés par le régime déchu n'ont pas respecté les conditions, critères et normes d'attributions. Si la commission mise en place confirmait cette idée, il est possible que les nouvelles autorités, sur la base des propositions qui leur auront été faites, prennent des décisions. Elles pourront faire monter de grade à des « corps habillés » ou les déchoir du grade qu'ils ont en ce moment. Ainsi, un général de division pourrait être ramené au grade de colonel-major si on estime que sa promotion est jugée fantaisiste. Tout comme, un lieutenant-colonel pourra se voir attribuer le grade de général de brigade si la commission de redressement trouve qu'il méritait ce grade et il n'a pas été promu. Un sergent-chef pourrait devenir un capitaine. Un commandant pourrait chuter de son piédestal pour se retrouver...caporal. A l'évidence, de telles décisions vont faire plaisir à certains et mettre en colère d'autres. Ce redressement des grades peut faire des heureux et des malheureux, des satisfaits et des insatisfaits, des joyeux et des frustrés.
Pour tout dire, c'est une tâche délicate. Ceux qui sont concernés ici, sont des hommes qui travaillent avec les armes. S'ils sont nombreux à être frustrés, ils pourraient se faire entendre...bruyamment.

Sécurité des biens et des personnes : ZONE PORTUAIRE, PLATEAU ET COCODY LIBÉRÉS PAR LES FRCI

Fraternité-Matin - Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, était, mardi dernier, sur le plateau de «Télévision Côte d'Ivoire» (Tci) pour parler de «la sécurité des biens et des personnes». Au cours du débat piloté par Thomas Bahinchi qu'appuyaient deux autres journalistes (un de Fraternité Matin et l'autre de la Radio), Hamed Bakayoko a tenu à rassurer les populations. Selon lui, la situation sécuritaire est certes préoccupante mais «évolue bien». Avec les journalistes, l'invité de Tci a parlé, en des termes très clairs, du démantèlement des barrages anarchiques des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), de l'encasernement des militaires, de la lutte contre le racket qui est, a-t-il reconnu, un véritable problème pour le pays. Et d'autres solutions prises, en Conseil des ministres du 8 juin dernier, pour sécuriser la Côte d'Ivoire. Notamment la mise en place de deux postes fixes de contrôle et de deux postes mobiles dans les zones nord et sud d'Abidjan, de 33 barrages maximum pour l'intérieur du pays, d'une brigade spéciale pour contrôler la fluidité routière et du plan national de sécurisation avec vidéo surveillance. Répondant aussi aux préoccupations des téléspectateurs, le ministre de l'Intérieur a dit que très bientôt, précisément dans deux semaines, le Plateau, Cocody et la zone portuaire seront libérés complètement par les Frci. Afin de permettre aux policiers de jouer leur rôle régalien. Selon Hamed Bakayoko, les Forces de police ont repris du service dans leur grande majorité. Sur 18.710 policiers, a-t-il dit, 17.500 ont repris du service. Concernant les dérapages qui ont été enregistrés ici et là, il a dit que cela doit être mis sur le compte des volontaires qui ont gonflé les rangs des Frci à Abidjan. Car, a-t-il révélé, la moitié des Frci issues des rangs des ex-Forces nouvelles ont regagné leur base. Le ministre a fait savoir que les visites surprises démarrées dimanche dernier avec le Premier ministre Soro Guillaume vont se poursuivre. A ce niveau, il a indiqué qu'une unité spéciale de lutte contre le racket sera créée. Et un numéro sera communiqué aux populations pour les cas d'agressions et abus de tout genre. Les véhicules volés. Ce sujet a été abordé au cours de l'émission. Il fut l'une préoccupation des téléspectateurs qui ont participé par téléphone. Comme réponse, Hamed Bakayoko a soutenu qu'environ 40 d'entre eux ont été retrouvés. Et a révélé que les braquages des engins à quatre roues ont diminué. Selon lui, de deux voitures par jour, avant la crise, l'on est passé, aujourd'hui, à moins d'une voiture par jour.

Sécurité / Frontière ivoiro-libérienne : Des armes de guerre de miliciens pro-Gbagbo découvertes

L'intelligent d'Abidjan - La police nationale du Libéria a annoncé, jeudi, avoir découvert un gigantesque arsenal qui avait été dissimulé dans une région qui chevauche la frontière avec la Côte d'Ivoire. De nombreux mercenaires embauchés par l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, ont fui, après sa chute, vers ce secteur du comté de Grand Gedeh où les armes ont été découvertes. Un communiqué émis par la police, révèle que l'arsenal était composé de 1439 balles de fusil d'assaut AK-47, de plus de 70 magazines pour ces armes, de 67 fusils d'assaut AK-47, de mitrailleuses de calibre .50, de grenades propulsées par fusée et de missiles anti-aériens. Près d'une centaine de réfugiés qui ont traversé au Libéria depuis la Côte d'Ivoire en avril et en mai sont détenus pour être interrogés. Le leader des mercenaires recrutés par Gbagbo, un homme connu sous le nom de guerre de «Bob Marley», a été épinglé le mois dernier.

Dégradation du réseau routier abidjanais - Guillaume Soro partage le calvaire des populations

Le Patriote - Journée marathon, pour Guillaume Soro et trois de ses ministres que sont Albert Mabri Toikeusse, ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques et Charles Diby Koffy, ministre de l'Economie et des Finances. Durant quatre heures d'horloge, cette équipe gouvernementale a sillonné les principales artères de la ville d'Abidjan. Une randonnée qui a conduit l'équipe de Guillaume Soro à Yopougon, Abobo, Adjamé, Port-Bouët, Treichville, Marcory et Abobo pour une seconde fois. Partout, ce sont des routes dans un état de dégradation avancée, comme au marché Gouro d'Adjamé, au port d'Abidjan ou à l'Indénié qui se sont offertes à la délégation gouvernementale. Malgré la forte pluie qui s'est abattue sur la capitale économique, le chef du gouvernement a tenu à conduire jusqu'à son terme sa tournée. Une tournée motorisée mais souvent pédestre. Le chef du gouvernement n'a en effet pas manqué quelques fois de descende de son véhicule de commandement pour de très près l'état de dégradation de la voirie. Une tournée, qui s'inscrit, selon Guillaume Soro, dans la nouvelle politique que veut initier le nouveau Président de la République. « Ce matin, nous avons fait ce que j'appelle une visite de terrain », a expliqué le Premier ministre à la fin de sa tournée. Il s'agit selon lui, de se rendre sur le terrain pour faire la contestation par lui-même de l'état du réseau routier abidjanais. Le gouvernement étant un gouvernement de mission, il lui revient, selon son chef, de régler les préoccupations quotidiennes des populations : « incapables de circuler ». il faut selon lui agir très rapidement. Parce que soutient il, plus on perd le temps, plus on perd de l'argent et plus la dégradation s'accentue. C'est pourquoi, il donne deux semaines aux ministres techniques pour faire une communication pour dire aux Ivoiriens comment et avec quels moyens et quand les problèmes que nous avons constatés seront réglés. Pour le reste, le Premier ministre a indiqué que l'heure n'est plus au discours mais aux actes pour soulager les populations. Espérons que le quotidien des Ivoiriens changera très vite après cette tournée

Comment va Simone Gbagbo ?

Notre Voie - Mme Simone Ehivet Gbagbo, Première Dame de Côte d'Ivoire, a été arrêtée en compagnie de son époux, le président Laurent Gbagbo, renversé le 11 avril 2011 par les forces spéciales françaises et l'armée « impartiale » de l'ONU en Côte d'Ivoire. Conduit de sa résidence de Cocody au Golf Hôtel d'Abidjan, dans le même quartier, le couple présidentiel a été séparé. Laurent Gbagbo a été transféré en résidence surveillée au Nord, à Korhogo, le 13 avril. Simone Gbagbo a été, quant à elle, envoyée à Odienné, au Nord-ouest, le 23 avril. Comment va aujourd'hui Simone Gbagbo ? Tentative de réponse. Le procureur de la République près le Tribunal de première instance d`Abidjan-Plateau a déclaré avoir entendu, le dimanche 8 mai et pour la première fois, dans le cadre d`une enquête préliminaire, Mme Simone Ehivet Gbagbo, l`épouse du président renversé, Laurent Gbagbo. L'audition s'est déroulée à Odienné, dans le nord-ouest de la Côte d`Ivoire, où elle est assignée à résidence. Comme pour le président Gbagbo, entendu la veille samedi 7 mai à Korhogo (nord) où il se trouve lui aussi en résidence surveillée, Mme Gbagbo a été auditionnée sans la présence d'avocats. Le nouveau procureur de la République a donné ces informations par téléphone à l'Agence France Presse. M. Simplice Koffi Kouadio concourait ainsi à rassurer les uns et les autres sur l'état de santé de l'épouse du Président renversé. Il aura d'ailleurs permis à la Première Dame enfermée de démentir toutes les rumeurs, fausses, sur son traitement à Odienné. « Simone va bien. Elle est sereine et a conservé, elle aussi, sa bonne humeur, sa lucidité et la solennité dans ses propos », nous a rapporté bien plus tard, un des avocats qui a été autorisé à la rencontrer après plusieurs tentatives rejetées par le nouveau pouvoir d'Abidjan. Mais, le procureur de la République était la deuxième personnalité à donner officiellement des nouvelles de la Première Dame en résidence surveillée.(...)