REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 12 AOUT 2011

12 aoû 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 12 AOUT 2011


Badini parle avec Choi

Nord-Sud - Le représentant spécial du Facilitateur, Bouréima Badini a échangé, hier, avec le chef de mission de l'Onuci, Y.J. Choi. L'achèvement des chantiers qui entrent dans le cadre de l'Accord politique de Ouagadougou, constituait le menu des discussions entre les deux personnalités.

Justice / Après une visite à Laurent Gbagbo, L'ONU préoccupée par ses conditions de détention

L'Intelligent d'Abidjan - La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) s'est dite préoccupée jeudi sur les conditions de détention de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son épouse Simone Gbagbo, en résidence surveillée dans le nord du pays depuis avril. Chef par intérim de la Division des droits de l'homme de l'Onuci, Guillaume Ngefa a rendu visite récemment aux personnalités du camp Gbagbo détenues, dont Laurent et Simone Gbagbo, respectivement en résidence surveillée à Korhogo (nord) et Odienné (nord-ouest). Lors d'un point presse, M. Ngefa a indiqué avoir eu des échanges avec Mme et M. Gbagbo sur leurs conditions de détention, y compris l'accès à l'information et à leurs avocats. «Quelques préoccupations ont été observées concernant les conditions de détention», a-t-il dit sans plus de précision, ajoutant que l'Onuci allait faire des «recommandations» au gouvernement du président Alassane Ouattara. «Les conditions de détention de Mme Gbagbo «sont bonnes», a-t-il toutefois assuré, sans vouloir préciser celles de M. Gbagbo. (...) Pour les sept détenus de Bouna (nord-est), les conditions de détention «ne sont pas vraiment conformes», a déclaré M. Ngefa en évoquant des problèmes d'hygiène. «Mais aucune de ces personnes n'a mentionné avoir été torturée physiquement, c'est ce qui est le plus important». Les conditions sont «bonnes et acceptables» en revanche pour les 25 détenus de Boundiali (nord), dont une bonne partie de l'ex-gouvernement, «en dehors de l'isolement dont ils se plaignent», a-t-il souligné. [...]

L'Onuci accuse les Forces pro-Ouattara : 26 exécutions sommaires en un mois et 8 charniers découverts à Yopougon

Notre Voie - Vingt-six exécutions sommaires ont eu lieu en un mois en Côte d'Ivoire, a affirmé jeudi l'ONU, soulignant que les nombreuses exactions commises ont impliqué «principalement» des éléments identifiés comme membres de la nouvelle armée créée par le président Alassane Ouattara. Du 11 juillet au 10 août, «26 cas d'exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires» et «85 cas d'arrestations arbitraires et de détentions illégales» ont été relevés, a annoncé lors d'un point presse Guillaume Ngefa, en charge des droits de l'Homme au sein de la mission de l'ONU (Onuci). Les «nombreuses violations des droits de l'Homme» ont impliqué «principalement» des éléments identifiés par des habitants et victimes comme appartenant aux Forces républicaines (FRCI), a-t-il poursuivi. Les 26 personnes exécutées, parmi lesquelles un enfant de 17 mois, ont été tuées notamment dans des villages proches d'Abidjan, de Duékoué (ouest, théâtre de tueries en mars) et de Daloa (centre-ouest), des régions peuplées de nombreux partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo. Ces exécutions ont été attribuées «aux éléments des FRCI, aux membres de la confrérie des Dozos (chasseurs traditionnels)" qui les appuient et "aux miliciens guéré» pro-Gbagbo, a précisé M. Ngefa. «Huit fosses communes ont été découvertes aux alentours de trois établissements scolaires» à Abidjan dans le quartier de Yopougon (ouest, fief de M. Gbagbo), a-t-il encore déclaré, sans pouvoir préciser le nombre de corps enterrés. (...)

Législatives: L'ONUCI, le Japon et société civile soutiennent la CEI pour un scrutin paisible

Le Jour – (...) Les audiences et autres séances de travail se succèdent et se multiplient au sein de l'institution électorale. Ce mercredi 10 août 2011, il a eu deux audiences et une séance de travail. Toutes ces rencontres ont bien évidemment concerné les législatives prochaines. La première audience a été accordée au nouvel adjoint du Représentant Spécial de Secrétaire Général des Nations Unies, Arnaud Akodjenou. Ce dernier a dit être venu se présenter au Président de l'institution électorale et s'assurer que les préparatifs des législatives se font dans un bel esprit. « Nous sommes venus rassurer la Commission Electorale Indépendante (CEI) et son Président que le soutien en nature et logistique de l'ONUCI est acquis pour les échéances électorales à venir » a déclaré le diplomate onusien. Quant à la seconde audience, elle a été accordée à l'Ambassadeur du Japon dans notre pays, SEM Okamura Yoshifumi. (...) Le Japon qui a fortement contribué au basket fund et offert urnes transparentes, isoloirs à la CEI a affirmé que « le Japon va aider la Côte d'Ivoire jusqu'à ce que les choses reviennent à la normale. » a-t-il conclu. La séance de travail a quant à elle eu lieu avec plusieurs organisations de la société civile ivoirienne. Conduite par Traoré Wodjo Fini, ces organisations étaient venues faire avec la CEI le point de leur collaboration. « Avec vous, nous enregistrerons des législatives de qualité », a de prime abord indiqué Traoré à l'endroit de Bakayoko. Pour lui, si l'on a noté un faible taux de bulletins nuls, un fort taux d'inscription sur la liste électorale et un fort taux de participation aux deux tours, c'est bien parce que la société civile a joué pleinement et entièrement sa partition. (...)

L'Onuci forme les jeunes parlementaires ce matin

Le Démocrate - Le Parlement des jeunes de Côte d'Ivoire (PJCI) tient un atelier de formation ce matin à la salle de conférence de l'Assemblée nationale au Plateau. Cette formation qui porte sur le thème : « Contribution de la jeunesse pour la promotion de la paix dans un environnement post-crise apaisé », sera assurée par la Division de l'information de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire. Elle intervient dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la jeunesse, décrétée par les Nations Unies et célébrée le 12 août de chaque année.

Sortie de crise : L'Onuci désarme les éléments d'Amadé Ouremi

Fraternité Matin - Une cérémonie de collecte d'armes de guerre a eu lieu, mercredi, dans la ville de Bagohouo, à 35 km de Duékoué, sur l'axe menant à Kouibly (...). Ce sont 87 combattants, dont une fille, qui ont déposé volontairement leurs armes (...). Au total, 4 caisses de munitions 12,7 mm, 10 obus de mortiers 80 mm, un mortier de 80 mm, une mitraillette lourde 12,7 mm, des chargeurs AK47, des fusils d'assauts AK47, des fusils de type calibre 12 ont été réceptionnés par les éléments du contingent marocain de l'Onuci basé à Duékoué. Cette opération, organisée par la mission onusienne en collaboration avec le gouvernement, a été appréciée par le représentant du Premier ministre Guillaume Soro. Le capitaine de vaisseau Gomis a indiqué que le chef du gouvernement suit de près ces actions qui contribuent à la pacification totale du pays et particulièrement de l'ouest. «Contrairement à d'autres endroits, ici chaque combattant est venu volontairement avec son arme ; cela nous fait plaisir. Nous avons vu également leur chef Amadé et nous l'encourageons à sensibiliser ceux qui détiennent encore des armes à les déposer », a-t-il dit (...). Il a exprimé la gratitude du premier ministre aux bailleurs de fonds présents et à l'Onuci pour cette heureuse initiative. Pour le commandant Losseny Fofana, il n'y aura pas de représailles des Frci sur les éléments d'Amadé. (...) Amadé Oueremi, pour sa part, a précisé que toutes les armes que lui et ses éléments viennent de rendre ont été toutes arrachées aux mercenaires qui voulaient les chasser de leurs plantations. «Nous sommes des planteurs et aspirons à la paix. Nous déposons les armes car ce n'est pas notre travail, (...). Nous nous inscrivons dans le processus de paix prôné par le Président. (...)», a expliqué en substance Amadé Ouéremi. Le général Mohamad Mahbubul a, au nom du Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, et du commandant de la force Onusienne, indiqué que le Ddr est un grand pas vers la réconciliation nationale. «L'Onuci est en Côte d'Ivoire pour le retour de la paix, mais la contribution des Ivoiriens est souhaitable dans ce processus», a-t-il fait remarquer.

Événements postélectoraux : Le procès militaire s'ouvre en novembre

Le Mandat - Les militaires, gendarmes et policiers poursuivis et inculpés dans le cadre des procédures judicaires ouvertes, suite aux événements postélectoraux connaitront leur sort dans au moins trois mois. Ce sont à ce titre 57 militaires et autres corps d'unité suscités, qui répondront de leurs actes dans la crise post électorale qui a secoué le pays, de décembre 2010 à avril 2011, et ayant fait au moins 3000 victimes. L'information a été donnée, hier, par le Commissaire du Gouvernement, le magistrat Ange Kouamé Kessi Bernard. Au cours de la conférence de presse qu'il a animée à son cabinet, à Abidjan-Plateau, le Commissaire du Gouvernement a donné des précisions concernant le sort réservé à ses frères d'armes. « Le premier procès militaire de ces premiers inculpés, 57 au total, s'ouvre d'ici novembre prochain. Les inculpés sont tenus de prendre les dispositions judiciaires qui s'imposent. Le enquêtes sont terminées». A indiqué Ange Kessi, précisant que vingt (20) de ces mis en cause sont en liberté. Révélant les chefs d'accusation retenus contre ceux-ci (qui se résument notamment au détournement de deniers publics et matériels, achats, distribution illicite et commerce d'armes de guerre, arrestations et perquisitions illégales de personnes et de domiciles) le magistrat militaire a insisté sur les dossiers les incriminant que sont l'affaire Dogbé Blé, l'affaire assassinat du Colonel-major Dosso, celle de l'assassinat du soldat nigérien (Onuci) et celle de Cissé Amara, oncle du chef de l'Etat. Egrenant tous ces chapelets, Ange Kessi n'a pas occulté le cas de l'ex-comthéâtre, Konan Boniface. Qui a dit « se conformer à la loi ivoirienne ». « Konan Boniface répondra pour la deuxième fois, à une convocation du juge d'instruction, la semaine prochaine. Je travaille conformément à la loi en vigueur. Personne n'échappera à sa rigueur, à condition que le tribunal militaire soit saisi et compétent en la matière. Konan Boniface est rentré de son exil, suite à un arrangement politique, il peut être toujours poursuivi comme ses frères d'arme, Abéhi Noël, Dogbo Blé et autres », a souligné Ange Kessi qui dit avoir sur sa table une douzaine de plaintes contre les FRCI et qu'il n'a pas encore reçu l'ordre de poursuivre l'ex-collaborateur du Gal Kassaraté Tiapé, Adou Donga, en garde à vue. Poursuivant, le conférencier avoue l'incompétence de son institution à traiter le dossier relatif aux massacres de Duékoué, relevant des crimes contre l'humanité. (...)

Commissariat de 9ème arrondissement de Marcory: Descente musclée des Forces spéciales; Plusieurs armes saisies; Des bureaux saccagés, des prisonniers évadés; Koumassi : les militaires français en renfort

Soir Info - La nuit du mercredi 10 août 2011 a été particulièrement agitée dans la commune de Marcory. Précisément au commissariat du 9ème arrondissement. En ces lieux, en effet, un impressionnant détachement de la nouvelle unité mise sur pied, à savoir, les Forces spéciales, y fait une descente musclée. Arrivées sur les lieux à 23h25mn, selon nos sources, les Forces spéciales ont intimé l'ordre aux éléments des Forces républicaines de Côte d'ivoire (Frci) qui s'y trouvent de manière « illégale de quitter immédiatement » afin que les fonctionnaires de Police occupent et travaillent convenablement. D'ailleurs, joignant l'acte à la parole, ces forces ont mis la main sur au moins cinq (5) kalachnikov appartenant aux Frci avant de mettre en garde contre toute action à même d'entraver le travail des policiers. Estimant donc avoir fait passer le message, ces éléments des Forces spéciales, à bord de plusieurs véhicules de type 4x4 quittent les lieux. Mais les minutes qui ont suivi, des hommes dont certains en armes et assimilés aux éléments des Frci vidés, débarquent. Ils saccagent plusieurs bureaux. Des policiers de permanence n'ont dû leur salut qu'en se mettant en lieu sûr. Plus grave, ces éléments surexcités défoncent la porte de la cellule de détention. Les prisonniers n'en demandent pas mieux pour se faire la belle. Au matin du jeudi 11 août, c'est un commissariat défiguré qu'il était donné de voir pour les premiers usagers qui s'y sont présentés pour bénéficier d'une quelconque prestation. Ces derniers ont d'ailleurs été refoulés par les policiers en civil, qui leur ont signifié que le service était momentanément interrompu. Mais là encore, des éléments des Frci en rogne étaient adossés aux véhicules en stationnement, quand certains de leurs collègues, munis d'armes de guerre, ont fait irruption dans ledit commissariat. A Koumassi, le commissariat du 6ème arrondissement a bénéficié, pour sa part, de l'appui des militaires français de Licorne qui y ont installé un dispositif léger. Ceci, pour empêcher tout retour d'éléments des Frci déjà chassés des lieux. Pour les autorités militaires, la foire semble terminée. Il faut désormais laisser les agents de l'ordre, les vrais, faire le boulot pour lequel ils sont formés.

Après une rencontre avec le Président de la République, Youssouf Bakayoko (président de la CEI) : "La date des législatives sera connue bientôt "

Le Patriote - Dans les jours à venir, la date de la tenue des législatives sera connue. L'assurance en a été donnée hier par le président de la CEI, Youssouf Bakayoko après une audience avec le Chef de l'Etat. Selon le président de la CEI, la rencontre avec le chef de l'Etat, Alassane Ouattara, a été mis à profit pour évoquer les perspectives des élections futures. Il a été aussi question de passer en revue les différentes étapes qui restent à parcourir, notamment la dernière décision du conseil des ministres qui renouvelle partiellement les membres de la commission électorale. « La commission électorale va reprendre pleinement ses activités et sera en mesure, après examen, d'informer le gouvernement sur ce qui pourrait être la date des élections législatives », a déclaré le président de la CEI. Quelques minutes plutôt, c'est le président du Conseil économique et social qui a été reçu par le Chef de l'Etat. Rien n'a filtré de cette rencontre qui a duré un peu plus d'une demi-heure.

Lancement de Lider/ Koulibaly Mamadou : «Les étrangers ne sont pas une menace pour nous»

L'expression - Le dernier né des partis politiques ivoiriens, Liberté et démocratie pour la République (Lider), présidé par Koulibaly Mamadou, a affiché ses ambitions hier, à l'auditorium de l'Assemblée nationale, après son lancement. (...) Au micro, l'ancien compagnon des refondateurs a levé un coin du voile sur les visions de son parti politique. L'ex-membre du Front populaire ivoirien (Fpi), veut s'inspirer des échecs de son ex-parti pour bâtir un parti fort qui endosse les aspirations du peuple ivoirien. Dans son discours d'orientation, le patron de Lider a invité les Ivoiriens à l'ouverture au reste du monde. «C'est faux de croire que les étrangers sont une menace pour nous. Quand un pays se vante d'avoir un grand port, de vendre son cacao et café à l'extérieur, d'être un grand pays, on ne jette pas les étrangers. Un pays qui vit en autarcie ne se développe jamais. Tous les pays qui rejettent l'autre finissent toujours par se détruire. Les pays prospères sont les pays ouverts. Les pays qui sont derniers sont ceux qui rejettent les étrangers», a-t-il estimé. Avant de souligner que sa formation politique transcende les clivages d'idéologie de gauche et de droite. (...) L'ancien collaborateur du président déchu a décliné en cinq points ses ''produits politiques'' pour séduire l'électorat ivoirien et accéder au pouvoir d'Etat. La promotion du droit de propriété privée, la redynamisation de l'entreprise, la création de l'impôt unique proportionnel, le taux d'échange flexible et l'instauration d'un régime parlementaire sont les armes du chef du dernier né des partis politiques ivoiriens, pour aller à l'assaut des électeurs. [...]

Abidjan et Monrovia d'accord pour le retour de 150 000 réfugiés ivoiriens

Fraternité Matin - La salle de conférence du cabinet du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères a servi de cadre, hier, à une signature de convention tripartite, entre la Côte d'Ivoire, le Liberia et le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, en vue du rapatriement volontaire dans leur pays de 150 000 ressortissants ivoiriens, qui avaient franchi la frontière entre les deux pays, à la faveur de la crise post- électorale. M. Daniel Kablan Duncan, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, a relevé que c'est sous l'inspiration du Président de la République, Alassane Ouattara, que le gouvernement ivoirien réaffirme sa volonté de rendre effectif le retour de tous les frères et sœurs réfugiés. (...) Le ministre d'Etat a salué le HCR et tous ses partenaires pour leur contribution au bien-être de nos concitoyens pendant leur séjour. Il a déclaré que les modalités pratiques et techniques relatives au retour effectif des réfugiés feront l'objet de la signature d'un autre accord les prochains jours. M. Toga Mcintosh, ministre libérien des Affaires étrangères a, à son tour, réitéré toute la disponibilité de son Etat et de son gouvernement à œuvrer au retour de la paix en Côte d'Ivoire. « Quand la maison de votre voisin brûle, cela vous concerne également au premier chef », pour montrer toute la disponibilité de son gouvernement à rester proche du voisin. [...]